samedi, mai 21, 2011

S comme "sacrifice".

Lors d’une célébration eucharistique de semaine, le célébrant qui est un prêtre âgé a prononcé après la consécration la phrase suivante: « de rassembler tous les hommes pour qu’ils  puissent t’offrir un sacrifice digne de te plaire… ». Je ne suis pas sûre que cette phrase soit dans le canon car elle m'a fait sursauter (preuve que j'écoutais). Comme parfois il a fait un mélange de formulations, ce que je peux excuser compte tenu de son âge, mais cette phrase a levé beaucoup de questions.  

Est-ce cela le désir de Dieu, que nous lui offrions un sacrifice ou des sacrifices ? En a-t-Il besoin ? Le demande-t-Il? Ne s'agit-il pas d'une projection de nos propres fantasmes sur ce Dieu qui serait le Tout Autre mais que bien souvent nous modelons à notre image? Peut être parfois en a-t-Il assez qu’on lui rappelle que son Fils est mort à cause de nous… Comme s’Il ne le savait pas, comme s’Il oubliait, comme si d'une certaine manière il était un peu sénile. Et quand on pense que des messes sont certainement célébrées à chaque instant de la journée, cela doit être terrible d’entendre sans arrêt des phrases comme «faisant ici mémoire de la mort de ton fils».

Pour revenir à mon ressenti, je dirai même que cela a provoqué une vraie colère. Qui est ce Dieu qui attend qu’on lui offre un sacrifice. C’est quoi un sacrifice? C'est faire du sacré, oui, et alors? Et on en revient toujours à cette notion de réconciliation opérée par Jésus, comme si Dieu avait demandé une mort pour nous ayons la vie. Dans une des prières eucharistiques, je crois la troisième, il est question d’une offrande vivante ou d’une vivante offrande. C'est quoi une offrande vivante? Eh bien moi à chaque fois, j’imagine que l’offrande elle se met à frétiller pour montrer qu’elle est vivante et quelque part je ne trouve pas cela satisfaisant. 

Ne lit-on pas que «ce que Dieu veut, c’est un esprit brisé, un cœur ouvert qui tienne compte de lui»? Ne lit-on pas: « tes sacrifices je les ai tout le temps devant moi, et je les ai en horreur… Si j’ai faim, irai-je te le dire, tous les animaux sont à moi » (je cite de mémoire).  Quant au sacrifice du fils, ce don de vie qui nous permet de vaincre ce qu’il y a de mort en nous, il a eu lieu une fois pour toutes. Que nous ayons besoin de commémorer, de faire mémoire certainement, mais quel est le Dieu qui nous est ainsi présenté ?

Alors j’ai osé écrire ce que j’aimerais aujourd’hui entendre du Dieu de Jésus, du Dieu qui donne son souffle, son Esprit. Je sais que c’est parfaitement iconoclaste une fois de plus, mais c’est une de mes manières d’écrire et je ne pense pas que le ciel va me tomber sur la tête.
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Oui je suis Dieu..  Oui j’ai demandé autrefois à un peuple de faire comme tous les peuples de la terre, de m’offrir des sacrifices parce que tous les peuples le faisaient et parce qu’ils devaient avoir un Dieu protecteur, mais aussi - et je l’ai crié sur tous les toits et sur tous les tons - , un Dieu jaloux, un Dieu qui voulait leur amour, un Dieu qui voulait montrer au monde qu’il était possible de vivre autrement. Et pour cela j’ai sanctionné les fautes, les déviations. J’ai peut être cogné un peu fort, mais le peuple que je me suis choisi, oui il avait la tête dure, l’oreille bouchée et les yeux fermés sur lui-même. Il se regardait lui, il ne me regardait pas Moi. Alors oui j’ai voulu qu’ils lèvent la tête, qu’ils me regardent, qu’ils tiennent compte de moi - mais vraiment compte, pas dans la peur, mais dans l’amour.


Oui, je le reconnais je suis responsable de ce sentiment de culpabilité de mon peuple Israël, mais ils n’ont pas compris que ce que je voulais c’était qu’ils évoluent, pas qu’ils se vautrent dans leur culpabilité et qu’ils s’en fassent presque un titre de gloire.


Mais si, un jour du temps, j’ai envoyé mon fils pour qu’ils comprennent ce que aimer veut dire, ce qu’est l’amour et comment l’amour est plus fort que la mort (ou fort comme la mort comme c’est dit dans le Cantique des Cantique), alors pourquoi ceux qui aujourd’hui se disent les frères de mon fils s’obstinent ils à m’offrir «le sacrifice»  de mon fils? Il est mort comme un agneau le jour où l’on commémorait la nuit qui avait été une nuit de libération jadis pour mon peuple quand il était esclave en Egypte.


La sortie de l’Egypte c’est la sortie de l’esclavage et le Mal tient le monde en esclavage, parce que la convoitise est omni-présente. Alors mon Fils il est venu pour donner au monde la possibilité de sortir de cette domination, il a donné par sa mort mon souffle et il a montré ce qu’aimer pouvait vouloir dire.


Lui, il leur a dit de «faire ceci en mémoire de Lui». Ils devaient faire mémoire d’un repas, d’un don, d’une mort, d’une résurrection, mais pas me mettre sous le nez en permanence la mort de celui qui est partie de moi, qui est en Moi et Moi en Lui. Je sais très bien que c'est cette mort qui a permis que je travaille vraiment en l’homme, que mon souffle lui permette de devenir ce que je désire qu’il devienne, quelqu’un à mon image et à ma ressemblance. 


Dans vos homélies vous parlez beaucoup d’humanisation, de frères en humanité. Ne serait ce pas plus simple de dire que désormais il est possible de sortir de l’animalité? Mais à voir le monde, rien n’est gagné.


Vous parlez de réconciliation, ne serait ce pas d’abord une réconciliation avec vous-mêmes? Qui avez vous fait de moi? Vous parlez d’un Dieu de miséricorde, et pourtant vous faites de moi un être cruel, qui de fait se détourne de vous et qui attend encore et toujours des sacrifices. La recommandation de mon fils n’est-elle pas que vous appreniez à vous aimer les uns les autres comme lui Il a aimé ? Il n’a jamais parlé de sacrifices que vous devriez m’offrir.


Moi qui n’ai pas voulu la mort du fils d’Abraham (il pensait peut être qu'ainsi il obtiendrait mes faveurs, ma protection comme le croyaient les autres peuples de son temps) comment me réjouirais-je de la mort de mon Unique ? Fonctionnerais-je comme ces dieux qui accordaient leur faveur à celui qui lui offrait le «plus gros» sacrifice ? Serais-je comme ces dieux anciens, alors que mon Fils est venu pour mettre en route le monde nouveau? Ce n’est pas des sacrifices que je désire, mais que votre cœur se tourne vers… vers l’autre, vers Moi. C'est cela la conversion, pas autre chose.

Peut-être que vous devriez refaire votre copie concernant ce que vous appelez la liturgie de l’eucharistie. Il est bon de bénir, de me bénir de faire mémoire, mais peut-être pourriez vous en tenant compte des sensibilités culturelles de chaque église, assemblée, communauté, cesser d’utiliser un vocabulaire et des mots que peu comprennent, qui s’adressent à des initiés.


Si mon fils est mort, c’est pour que vous ayez la vie, que vous l’ayez en abondance, pas que vous rentriez dans un discours trop souvent mortifère. Vous avez mon esprit, vous l’avez en plénitude, alors soyez dans la création et vous serez dans mon amour. 

lundi, mai 16, 2011

M comme Miséricorde. Mt 18,27


Miséricorde, miséricordieux.




J'accorde ma bienveillance à qui je l'accorde,
 je fais miséricorde à qui je fais  miséricorde Ex 33, 19        

C'est la miséricorde que Je veux, et non le sacrifice.
Mt,9,13

Car Dieu a enfermé tous les hommes dans la désobéissance pour faire à tous miséricorde.Rm11, 22

Et s’il m’a fait miséricorde, c’est pour qu’en moi, le premier, Jésus manifestât toute  sa patience, faisant de moi un exemple pour ceux qui doivent croire en lui en vue de la vie éternelle : 1 Tim 1, 16

Que Dieu tout puissant vous fasse miséricorde,
qu’il vous pardonne vos péchés
et vous conduise à la vie éternelle

J'aurais pu faire une recherche sur l'adjectif miséricordieux, mais j'avais en tête ce mot "miséricorde" qui finalement me pose question parce que souvent (peut être trop souvent) employé dans la liturgie et les homélies. 

Ce billet se veut donc être une réflexion sur ce mot, sur ce substantif. Ce mot est d'ailleurs rarement sujet. S'il est en filigrane dans toute la bible, c'est que si le peuple avec lequel Dieu a choisi de faire alliance, perdure dans le temps malgré ses infidélités, c'est bien parce que Dieu fait miséricorde, a eu pitié, a eu compassion. Or si la compassion est quelque chose que nous les hommes nous pouvons assez facilement concevoir, il n'en va pas de même pour la miséricorde. Celle ci sauve de quelque chose de mauvais (la mort) mais elle sous entend que cela est fait par amour ce qui autre chose que de donner une simple grâce (ce que peut faire une  loi d’amnistie). Et  puis ne faut il pas reconnaître que spontanément le dieu miséricordieux que nous aimerions avoir serait un dieu qui nous aiderait dans les épreuves, qui nous en sortirait, qui serait surtout bienveillant. Cela ce serait une sorte de dieu providence dont nous rêvons tous, mais un dieu imaginaire qui ferait à notre place, et c’est pour cette raison que je n’ai pas mis de majuscule à dieu.

En fait en tant que substantif, il est peu présent (souvent remplacé par pitié ou compassion); par contre comme je le notais, il est très employé dans l'église:(en particulier au début de chaque eucharistie ou le prêtre dit: Que Dieu tout puissant vous fasse miséricorde,qu’il vous pardonne vos péchés et vous conduise à la vie éternelle) ou dans les homélies.On entend souvent dire qu'il s’agit d’une pitié qui vient des entrailles, du plus profond de soi, qui vous remue. On pourrait presque dire un amour qui part du plus profond de soi, un amour qui meut et qui s’émeut, un amour capable de voir en l'autre (celui qui est souffrance) un quelqu'un de différent, de transformé, de transfiguré. 

Ce mot est relativement récent dans notre vocabulaire. Il date du 12° siècle, et vient du latin: misereo (avoir pitié)  et carde (cœur). Par certains côtés (mais est ce que faire des clivages en ce qui concerne Dieu a un sens) serait de dire que cette miséricorde renvoie à un amour maternel, qui vient des entrailles, du ventre, du lieu où l'enfant a été porté. 

S'il me semble que je peux être parfois capable de compassion, je ne suis pas certaine d'être capable de miséricorde. La miséricorde renvoie au pardon, un pardon qui efface réellement, un pardon qui n'est pas que du lâcher prise, un pardon qui redonne à l'autre toute sa dignité d'humain.  Or cela j'en suis incapable et cette incapacité me renvoie à ma finitude.

Et pourtant les prophètes et les psaumes disent bien que ce que Dieu désire de l’humain ce n’est pas qu’il offre des sacrifices pour se dédouaner de ses fautes, mais qu’il pratique la miséricorde. S’il s’agit de ne pas se venger, c’est possible, mais pratiquer la miséricorde c'est tout à fait autre chose. 

 Dans les  citations tirées de la bible, le mot miséricorde est pratiquement synonyme de pitié, de pardon. Il s’agit presque à un niveau juridique de lever la sanction liée à la faute, à la désobéissance. La miséricorde divine semble consister à nous pardonner nos péchés c’est à dire à ne pas les retenir contre nous dans un jugement. Les péchés vus comme des désobéissances ou des attaques, provoquent d’après Paul de sa colère, et nous condamneraient après notre mort à être dans un lieu en dehors de Sa présence et donc(puisque le pardon est donné)  à nous faire entrer dans la vie éternelle c’est à dire nous donner quelque chose que aujourd’hui je suis incapable de définir, mais que je peux comprendre comme la promesse d’une autre vie après l’extinction du souffle, une vie où la relation est basée sur l’amour, une vie où je pourrais voir en toute clarté ce que Dieu donnera à voir de Lui.


Il me semble qu’un véritable exemple de la miséricorde est donné dans la finale du chapitre 18 de Matthieu. Ce chapitre démarre par un questionnement sur qui est le plus grand, répond à la question du pardon et qui se termine par la parabole du serviteur insolvable. Au verset 27, on peut lire « Ému de compassion, le maître de ce serviteur le laissa aller, et il lui remit sa dette ».(Segond), ou  « Apitoyé le maître de ce serviteur le relâcha et lui fit remise de sa dette » (BJ).

Ce qui est certain c’est que le maître est ému, qu’il se laisse toucher par la détresse de cet homme qui pourtant a vécu bien au dessus de ses moyens en supposant que personne ne lui demanderait des comptes et qui a accumulé des dettes absolument énormes.  Il n’applique pas la sentence. Il n’est rien demandé au serviteur sauf de faire de même vis à vis de ses frères. C’est parce qu’il n’agit pas comme son maître, parce qu’il manque de compassion, qu’il est  -lui et sa famille - jeté en prison.


A lire le texte, il me semble que ce qui signe la miséricorde, c’est l’émotion qui va avec, cet affect qui étreint le maître et qui le pousse à lever la sentence. Et je pense que c’est cette émotion qui fait que ce n’est plus de la pitié, mais autre chose. Mais je repose la question, en suis-je capable? 


Dans notre langue, le mot miséricorde n’est pas seulement un sentiment, mais une chose, un objet. Et j’ai eu besoin de réfléchir sur cette miséricorde pour comprendre un tout petit peu mieux ce que aujourd’hui je pouvais mettre sous ce mot théologique en lui donnant une plénitude.



Une miséricorde est une sorte de console placée sous le siège relevable d'une stalle d'église et servant, quand ce siège est relevé, à s'appuyer tout en ayant l'air d'être debout. (Les menuisiers des XVe et XVIe s. les ont sculptées de mascarons ou de petites scènes d'une grande fantaisie.)


En d’autres termes cela permet de s ‘appuyer sur quelque chose, d’être étayé par un objet de manière à limiter la fatigue, voir la souffrance de devoir rester debout trop longtemps. C’est une aide discrète, qui est là, qui permet ainsi de moins ressentir la fatigue lié à la position debout. 


Si on pense aux moines qui passaient de nombreuses heures dans leur stalles à chanter les offices, peut être peut-on penser que cette miséricorde, puisque pour chanter il faut être debout pour que souffle sorte bien , sert uniquement à retrouver (à maintenir la bonne qualité) son souffle. 


Elle permet de souffler et peut-être que par sa miséricorde envers nous, à un moment donné, Dieu nous permet de souffler, de reprendre notre souffle.


Peut on dire que la miséricorde de Dieu c’est ce qu’Il a trouvé pour que nous ne soyons pas accablés par notre souffrance de vivre dans un monde dur et difficile, qui ne nous permet pas (trop souvent) de laisser vivre le « bon » en nous et qui fait que nous ployons sous le poids de nos péchés. 


Car la miséricorde de Dieu a à voir avec le péché, avec le mal. Au lieu de nous mettre en prison (la dette) il nous en libère, elle ne pèse plus sur nous, elle nous laisse souffler, respirer, être. .


Il y a chez Isaïe une jolie phrase « quand arrêterez vous de fatiguer mon Dieu » Is 7,13. Alors peut être peut on imaginer que le créateur se serait inventé une miséricorde pour supporter la fatigue que lui occasionnent les enfants des hommes (qui sont aussi ses enfants) , un lieu pour souffler ?

Alors peut être pourrait-on entendre dans ce mot « miséricorde » comme un second souffle qui nous serait accordé, on pourrait dire pour une une nouvelle naissance. Ce souffle là, cette nouvelle respiration me permet de revivifier ce mot et de le décaper de utilisation trop stéréotypé. Dieu on ne l'enferme pas dans un mot si beau soit-il.

samedi, mai 07, 2011

"Grogne"

L'évangile du jour est celui de Jésus marchant sur les eaux(Jn 6,16-21)  après la multiplication des pains. Texte pas si facile car il y a la finale: ils voulurent le prendre dans la barque mais ils touchèrent terre... J'aurais bien aimé en entendre parler et au lieu de cela l'introduction à la célébration a été (d'où ma grogne): "les apôtres sont pris dans un orage (bon, où il vu ça lui, on parle de vent en bourrasque), ils sont peur... Ils ont oublié le miracle de la multiplication des pains. Nous aussi nous avons peur, nous oublions que Jésus est là (et bien non, justement il n'était pas là, et toutes belles phrases  dans cet évangile sur la présence de Jésus, elles viendront plus tard: Jn 14-17), alors nous devons demander pardon pour la peur que nous éprouvons quand le ciel nous tombe sur  la tête, pour oublier que Jésus peut nous sauver. Oui il le peut, mais les épreuves, elles sont pour nous.

Alors là bravo. Pour culpabiliser on ne fait pas mieux. La peur est normale, elle est naturelle, c'est la confiance qui ne l'est pas. Apprendre à faire confiance cela demande toute une vie et on n'a pas à se sentir coupable si la peur est là. 

Après dans l'homélie on a eu droit dans le même tabac à: "on doit demander pardon d'être triste. Quand je suis triste je me replie sur moi même et je ne fais pas ce que je pourrais faire pour les autres. Mais ne vous inquiétez pas (dit-il), Jésus vous donnera d'autres occasions pour aider les autres". Je me demande vraiment où est l'amour quand un prêtre se permet de dire des choses pareilles. Alors la culpabilisation gratuite, non et non. Cela me donne envie de prendre la fuite.

Quant au commentaire de l'évangile, il n'a rien arrangé...Il y a de quoi avoir peur sur ce lac qui est dangereux, il y a de quoi se sentir en colère: pourquoi reste Il sur sa montagne et nous laisse t Il face aux éléments? C'est bien beau de prier, mais nous là dedans...  C'est facile de dire qu'ils ont oublié ce que Jésus a fait. Ils peuvent très bien s'en souvenir et se sentir morts de peur, vivre un abandon. Pour ma part je trouve ce petit bout de texte très proche de l'apparition de Jésus le 1° jour de la semaine. Il y a la même peur, la même difficulté à le reconnaître, le même besoin de paroles, de gestes. Peut être que le fait de toucher terre est une sorte de miracle comme toucher Jésus et recevoir son Esprit en est un autre encore plus extraordinaire. Mais toucher terre c'est être sauvé, toucher (ou se laisser toucher par) Jésus c'est bien être sauvé au sens de "être vivant".  

Le seul bonus de cette messe a été que le célébrant a choisi le canon "pour les enfants" que j'aime beaucoup et j'ai enfin compris que le terme "coupe de salut" veut dire coupe qui contient le vin-sang qui est signe du sang versé et de l'amour qui nous sauve.


N'empêche que ça continue à grogner encore bien fort... Je déteste cette culpabilisation et je ne vais pas demander pardon pour cette colère.