dimanche, mars 10, 2013

Le fils prodigue Luc 15,1-32

Réflexion pendant la lecture de l'évangile...

Normalement il faut du temps pour tuer un veau et l'apprêter. Alors pourquoi le Père n'a t il pas envoyé un domestique prévenir le fils qui travaillait aux champs pour le prévenir?

Je pense que cela aurait changé beaucoup de choses parce qu'il ne se serait pas trouvé devant le fait accompli et il n'aurait pas en quelque sorte "perdu" sa place.

Mais il aurait fallu écrire une autre parabole.

Maintenant autre chose...

Il est dit que le quand le père voit le fils, il couru se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Je dois dire que j'ai du mal à me représenter la scène et j'imagine que le jeune homme (plus si jeune que cela) ne doit pas savoir comment se comporter... Mais l'image qui m'est venue est autre. C'est celle de Jésus, qui est ainsi accueilli par son père après sa mort. Les retrouvailles si l'on peut dire. Et le prêtre qui faisait l'homélie à ma grande surprise à repris un peu la même idée. Le fils prodigue, c'est Jésus qui donne tout ce qu'il peut donner, qui donne sans compter, qui dilapide à la limite...

4 commentaires:

TOURNESOL a dit…

Je viens de l'Eucharistie et je me suis dit en entendant cette parabole si connue qu'elle réflétait bien nos relations sociales et surtout notre tendance à être jaloux. Le petit texte sur l'imitaion de Jésus Christ du blog de Seraphim overblog donne une esquisse de réponse.... Je l'ai mis sur mon blog pour faire sa publicité.....

le Voyageur a dit…

Interprétation hasardeuse… Mais pourquoi pas finalement…
Encore que j'ai du mal à imaginer Jésus dilapidant les biens reçus de son père dans une vie de désordre… ( puisque l'Évangile dit que c'est cela qu'il fit de « son avoir »)
Mais peut-être avec lui faut-il s'attendre à tout !

Ne dit-on pas qu'il fréquente les femmes de mauvaise vie…

Reste que ce n'est pas « l'imagerie » qui est la mienne à son sujet…

Giboulee, a dit…

Bonjour Alain, en fait c'est la phrase: il se jeta à son cou et le couvrit de baisers qui pour moi a donné comme une image de Jésus, tout plein de sang, tout nu, arrivant quelque part (pour ne pas dire le ciel) et qui est ainsi accueilli par son père, qui attend cela.

Le reste ce n'est pas de moi, mais donc du frère bénédictin qui commentait cet évangile. Mais dans dilapider il y a la notion de largesse, de donner sans compter, sans rien garder par devers lui.

Peut être que cette imagerie là sera plus dans la lignée de la tienne.

le Voyageur a dit…

Ce que je trouve intéressant chez toi, c'est que tes billets à propos des textes bibliques, ont toujours un regard très concret. Je ne sais comment dire… Un côté filmographie… Tu mets en scène avec des questions basiques, de faisabilité ou de cohérence… Et tu finis par en trouver une forme d'enseignement…

Nous n'avons pas la même approche. C'est ce que je trouve intéressant (pour moi).

Par exemple, je ne me pose pas la question d'un Jésus plein de sang arrivant au paradis devant son père…
Je suis plus à me dire : finalement, crucifier Jésus c'est crucifier Dieu lui-même. c'est plus ça qui me donnerait à réfléchir…