dimanche, juin 08, 2014

Pentecôte 2014: réflexions brèves

La lecture des actes entendue ce matin, c'est la traduction "liturgique" donc ma réaction est liée à cette traduction:"Soudain il vint du ciel un bruit pareil à celui d'un violent  coup de vent: toute la maison où ils se tenaient en fut remplie".

Car bien sur ce que j'ai entendu n'est pas intégralement ce qui a été lu... Pour moi, le vent si violent soit il ne remplit pas une maison. Il peut la faire trembler sur ses fondations, il peut ouvrir portes et fenêtres, il peut siffler, mais il ne remplit pas la maison. Pour moi ce qui peut remplir une maison ce sont en premier les odeurs, les bruits, mais surtout les odeurs. Et du coup ce vent est devenu pour moi "odeur" du Christ, parfum, et c'était du doux, du la présence et non plus du violent, du brutal.

Et c'est peut être comme cela que je ressens le Souffle de l'Esprit, même si  par moments comme un vent violent il peut agiter pour faire sauter ce qui doit partir, pour faire de la place, pour remodeler, mais avant tout ce serait une odeur qui est signe de la présence de l'Autre.

Quant à la lecture de l'Evangile, j'ai entendu "le premier jour de la semaine". Or dans la Genèse, le premier jour, c'est le jour de la "création" c'est le jour où l'Esprit de Dieu tournait sur les eaux, et c'est le jour où par la séparation tout se met en place, c'est le jour de la Lumière. Alors ce premier jour de la semaine, c'est le jour où Jésus remplace la peur qui tenaillait ses disciples par la paix, c'est le jour où il remplace la tristesse par la Joie, c'est le jour où par son Esprit répandu il donne La vie et le pouvoir de délier du péché et du mal. Ce jour où il se montre vivant, c'est bien le jour de la création du nouveau monde: car l'ancien monde s'en est allé (Apoc 21, 4), même si ce n'est pas toujours facile d'ouvrir les yeux autrement. Mais c'est peut être aussi le travail de l'Esprit donné.

2 commentaires:

le voyageur a dit…

Je ne fais pas la même lecture que toi !
Intéressant de voir comme on n'a pas les mêmes approches…
le texte que tu cites dit : "… un BRUIT PAREIL À celui d'un violent coup de vent…" C'est donc une métaphore…
Ce n'est pas un vent qui souffle… mais un bruit qui retentit….
Un bruit puissant qui envahit toute la maison…
Un bruit qu'on ne peut pas ne pas entendre…. si on est "honnête"…

Un bruit qui débouche les esgourdes !!
Qui a quand même dû les faire sursauter et avoir la trouille de leur vie !!

Peut-être fallait-il cette sorte d'électrochoc, bienfaisant juste après…
qui tout à coup transforme "l'entendement"….
Ils "s'entendent" parler autrement.
Quant aux langues de feu, c'est aussi métaphorique du feu intérieur qui les brulait et les force à "parler autrement" en faisant "du bruit"
Et c'est le bruit qui a rameuté le voisinage !

Parfois, Dieu fait du bruit !

Giboulee, a dit…

J'aime beaucoup ce que tu écris, cela ouvre d'autres horizons. Il faut dire que j'étais centrée sur le vent, que cela me fait penser au mistral qui entre par la porte et sort par les fenêtres (quelque chose comme cela).

Ne pas se boucher les oreilles, ne pas fermer les yeux, se laisser transformer..

Un grand merci