J'écris fort peu, et pourtant "ça" pense parfois en moi, mais de là à écrire, il y a un gouffre. Peut être que le silence est aussi une bonne chose. parfois j'aimerai sortir des mots qui se répètent, qui disent la même chose pour écouter autrement, être dans un ailleurs.
Quand je suis dans mon jardin, à ramasser des feuilles ou à essayer d'enlever des arbustes morts ou des souches, ça pense beaucoup en moi. Un arbuste qui avait été très "émondé" parce que les branchages étaient morts, est venu tout seul quand j'ai voulu l'enlever. Alors cela a commencé à me faire réfléchir sur le péché: peut être que avant de s'attaquer à la souche et aux racines, il est nécessaire de tailler ce qui peut l'être..
Voici quelques très brèves pensées.
1-Jésus sur la croix a eu une mort d'esclave, puisque du temps de romains seuls les esclaves mourraient ainsi. Or quand on voit la manière dont il se comporte avec Pilate, on ne peut pas dire qu'il ait un comportement d'esclave. Et pourtant il est mort comme cela, lui la source de la liberté. Or nous, nous sommes des esclaves du mal. Car nous sommes dans un monde dans lequel le mal est omniprésent et même si nous ne faisons pas le mal ou du mal, combattons nous assez contre ce mal qui nous tient sous sa coupe (esclavage). C'est pour nous libérer nous de cet esclavage là qu'il a donné sa vie. En redevant vivant et transfiguré, il nous permet de devenir des hommes libres, libérés.
2- J'ai lu que l'épître aux hébreux aurait eu pour but, d'ajouter un titre à Jésus: celui de" Grand Prêtre". C'est d'ailleurs le faire l'égal de Moïse ou le nouveau Moïse, le nouveau libérateur. Le Grand Prêtre c'est celui qui offre des sacrifices à la fois pour purifier les hommes salis ou souillés pas leur péché, de manière à ce qu'ils ne meurent pas (conception d'un dieu vindicatif), mais surtout en adressant à Dieu ce sacrifice de faire que ce dernier vienne visiter son peuple, qu'Il soit là avec nous (Emmanuel) qu'Il soit présent. Le sacrifice d'une certaine manière fait descendre Dieu de son ciel pour aller vers l'homme. Or comme Jésus c'est Dieu présent, je ne pense pas qu'il ait besoin de ce titre de grand-prêtre.
3- Le péché. Il y a en nous du mal, parce que dans tout être humain, il y a de l'agressivité qui lui a permis de survivre alors qu'il était relativement mal loti par rapport à certains animaux. Mais l'agressivité conduit à la convoitise, à la destruction, au désir d'asservir l'autre, à ces pulsions qui sont en nous et que nous sommes censés apprendre à maîtriser. Ce mal je le vois comme une souche avec des racines. Pour faire mourir la souche, il y a deux possibilités: attaquer les racines, mais cela est très difficile et dans la parabole de l'ivraie, la tige est coupée mais la racine reste en terre, ou couper les surgeons dès qu'on les voit. Et cela, je pense qu'on peut le faire et ceci permet à la souche d'une certaine manière de perdre de sa vigueur, de s'étioler. De ce fait ce qui est de l'ordre de l'humain en nous est moins étouffé par ce mal que nous ne pouvons nier et petit à petit il devient moins envahissant.
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