mercredi, juin 13, 2012

La veuve de Sarepta et la Samaritaine

La liturgie de semaine propose en ce moment la lecture de la "geste" du prophète Elie, (1R, 17-19) personnage que Jésus rencontrera lors de la Transfiguration.

Mais en entendant la phrase adressée à la femme de Sarepta: "peux tu me puiser un peu d'eau avec ta cruche pour que je puisse boire," j'ai pensé à Jésus qui demande lui aussi de l'eau à la femme de Samarie.  Et j'ai été frappée par la similitude du comportement de ces deux hommes.  D'ailleurs la femme de Samarie dira bien à Jésus: "tu dois être un prophète"..

L'un comme l'autre sont fatigués: Elie vient de quitter le torrent du Kérith pour arriver en territoire païen, ce qui fait quand même une certaine distance et Jésus lui est fatigué quand il arrive en Samarie.

Les deux lieux où ils se rendent sont des lieux occupés par des non juifs, des lieux où peut être les juifs n'ont pas bonne presse.

Les deux ont soif et entrent ainsi en relation avec des femmes qu'ils ne connaissent pas. Certes YHWH a dit à Elie qu'une veuve prendrait soin de lui, mais des veuves, il y en a certainement beaucoup.

Quant à Jésus, c'est une femme qu'il n'a jamais rencontrée et qui sera surprise de ce que ce Juif lui adresse la parole. La réaction est d'ailleurs similaire chez la veuve qui dira "je te jure sur ton Dieu" ce qui montre que son Dieu à elle n'est pas le même que le Sien à lui (même si apparemment elle en a entendu parler) et la samaritaine sera surprise qu'un juif juif, lui parle à elle qui certes reconnait le même Dieu mais pas la primauté de Jérusalem.

Une autre similitude est celle de la foi de ces deux femmes dans la parole adressée. Elles font confiance, elles tiennent pour vrai ce qui est dit.

C'est parce que la veuve qui entendu une promesse qui pour nous fait très ritournelle de comptine:  "Jarre de farine point ne s'épuisera, vase d'huile point ne se videra, jusqu'au jour où le Seigneur donnera la pluie pour arroser la terre." et qu'elle y croit, qu'elle accepte de faire cuire du pain pour Elie avant d'en faire pour elle, et que la promesse se réalisant, elle peut comprendre que l'homme qui va habiter chez elle un homme de Dieu. 


C'est aussi parce que la samaritaine comprend que celui là qui lui promet de l'eau vive et qui lui dit qui elle est,  qu'elle va en laissant sa cruche sur place annoncer que Celui la pourrait bien être le Messie. 

Deux femmes, deux actes de confiance, qui permettent de reconnaitre "le Dieu Vivant".

1 commentaire:

MK a dit…

Si tu savais le don de Dieu !