samedi, août 22, 2009

4 Si Dieu est pour nous qui sera contre nous: Rm 8, 31

Quatrième partie : La réponse du deuxième testament.

Curieusement jésus a une position très différente par rapport au malheur qui frappe l’être humain. Il explique que la faute des parents ne rejaillit pas sur leurs enfants (aveugle né) et que les catastrophes (écroulement d’une tour, ou mise à mort pat l’occupant de juifs) n’est pas lié à leur faute, mais que cela doit nous faire réfléchir nous sur le sens que cela a pour nous.

Le retournement montré par Paul

Quand on regarde la bible, cette histoire d'un peuple choisi pour être le peuple "particulier" du Dieu de tous les Univers, du Dieu qui est au dessus de tous les Dieux, du Dieu dont on ne prononce pas le nom et dont on ne fait pas d'images, on peut trouver que ce Dieu là, a une manière bien à lui d'éduquer son peuple.

Chaque catastrophe, qu'elle soit individuelle ou collective est interprétée comme la manifestation de la colère de ce Dieu, qui ne supporte pas (ce qui se comprend) que ceux qu'il a choisi lui en préfèrent d'autres (d'autres Dieux) ou ne respectent pas les clauses de l'alliance, car celle ci a pour fonction d'un apprentissage d'un certain mode de vie où l'autre a sa place, non comme objet, mais comme sujet (bien sûr la place de la femme reste un peu hypothétique, mais rien n'est parfait).

Or au moment où jésus vient dans le monde, le peuple est encore sous la tutelle de Rome. D'une certaine manière, ceci peut s'entendre comme une punition et le comportement par exemple d'Hérode, peut indiquer si on suit la lignée des prophètes que tant que ce roi ne changera pas sa manière d'être (coucher avec la femme de son frère, et aussi faire ami ami avec les oppresseurs), rien ne changera.

Ce qui parait clair dans les évangiles c'est que le peuple attend que quelqu'un se lève (le Messie) pour chasser les romains, pour redonner au peuple la dignité. Seulement ce qui va se passer avec jésus n'est pas cet ordre là, même si sa mort et sa résurrection vont justement permettre de sortir de la logique de la rétribution et de la punition.

Car quelque chose s'est passé qui montre que la position de Dieu par rapport à son peuple a radicalement changé. On sort de l'éducatif (Dieu jaloux, Dieu de Colère) pour passer à l'Amour (Dieu de miséricorde) qui envoie son Fils.

A partir de ce moment là, comme le dit aussi l'apôtre Jean, l'Amour s'est manifesté et notre relation à Dieu le Père a complètement changé. :

31 Que dire de plus ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?
32 Lui qui n'a pas épargné son propre Fils, mais l'a livré pour nous tous, comment, avec son Fils, ne nous donnerait-il pas tout

Désormais Dieu qui a tant aimé le monde, ne peut rien donner de plus, il a tout donné. Ce passage est très proche de ce que l'on trouve tant dans l'évangile de Jean que dans la première épître de ce dernier. Dieu ayant manifesté à quel point nous comptons pour Lui, montre qu'il est allié au sens fort du terme avec l'homme et que de ce fait, plus rien ne peut arriver à ce dernier.

33 Qui accusera les élus de Dieu ? Dieu justifie !
34 Qui condamnera ? Jésus Christ est mort, bien plus il est ressuscité, lui qui est à la droite de Dieu et qui intercède pour nous

Il y a désormais quelqu'un qui intercède pour nous (pour que nous ne soyons pas des victimes de notre péché) et aussi (1 Cor 15, 25: Alors, tout sera achevé, quand le Christ remettra son pouvoir royal à Dieu le Père, après avoir détruit toutes les puissances du mal.) qui lutte contre le mal et met à mort la mort, et de ce fait, la mort n'a plus d'emprise sur nous.

35 Qui nous séparera de l'amour du Christ ? La détresse, l'angoisse, la persécution, la faim, le dénuement, le danger, le glaive

36 selon qu'il est écrit : A cause de toi nous sommes mis à mort tout le long du jour, nous avons été considérés comme des bêtes de boucherie.

Normalement cela voudrait que nous sommes abandonnés, or de par la résurrection du Christ, désormais il y a un renversement total. On n'est plus au temps de l'exil, même si apparemment vu de l'extérieur il s'agit de la même chose;
être emprisonné, battu cela ne veut pas dire que l'on est abandonné mais que l'on a été jugé digne d'être "comme" Jésus et que cela montre que l'homme a repris ou retrouvé sa dignité;

37 Mais en tout cela, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés.

38 Oui, j'en ai l'assurance : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni le présent ni l'avenir, ni les puissances, 39ni les forces des hauteurs ni celles des profondeurs, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus Christ, notre Seigneur.


En d'autres termes ce qui dans l'histoire du peuple était signe de la colère voir du désengagement de Dieu vis à vis de son peuple s'est totalement inversé. Mais cela est rendu possible parce que par sa mort Jésus nous a affilié à Lui même et quand nous rendons témoignage, quoiqu'il arrive, quoiqu'il nous arrive, jamais Dieu ne nous laissera tomber, même si extérieurement cela pourrait d'interpréter comme cela;

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