vendredi, mars 02, 2012

"Pécheresse".

Le féminin de pécheur c'est pécheresse. Avez vous déjà prononcé ce mot? On en a plein la bouche, à lui tout seul il pèse son propre poids.

Quand dans l'évangile on parle d'une "pécheresse "qu'il s'agisse de Marie de Magdala, de la Samaritaine, ou la femme adultère, c'est toujours de "sexualité qu'il est question. Le péché de la femme c'est soit de succomber à la convoitise d'un autre, soit de susciter la dite convoitise. Si certains juifs bénissent tous les jours Dieu de ne pas être une femme ce n'est pas pour rien!

Pourquoi cette introduction? Tout simplement parce que quand je pratique la prière du coeur, je dis "aie pitié de moi pécheur", ou logiquement puisque cette phrase est au singulier et que je la prononce non pas en groupe (là on pourrait dire que le masculin l'emporte sur le féminin dans notre belle langue française) mais individuellement, alors je devrais ou pourrais employer le mot au féminin.

Seulement voilà, je n'en n'ai pas du tout envie...

Si se dire (se reconnaître) pécheur est relativement facile, parce que c'est un peu se reconnaître comme un pauvre type, pas capable par lui même de faire le bien qu'il voudrait faire, se reconnaître comme pécheresse (mettez bien le son quand vous prononcez ce mot), c'est tout à fait autre chose, car c'est presque se reconnaître comme occasion de chute pour l'autre...

Conclusion, vaut mieux continuer à dire pécheur... Et ne pas trop se poser de questions.

1 commentaire:

AlainX a dit…

cela me rappelle mon job à la Justice, version droit social, les "femmes contremaitre" en usine
Personne ne disait contremaîtresse ...

Et si on faisait plutôt rimer avec "forteresse" ?
LA femme rempart contre les forces du Mal...
(mais non pas les forces du mâle...)
:-)