jeudi, janvier 10, 2008

deux petites réflexions brèves.


Il s'agit de deux réflexions liés aux évangiles de ces temps liturgiques.

- Dimanche dernier, jour de l'épiphanie, le célébrant a beaucoup insisté sur une approche de ce texte. Il s'est centré non sur l'étoile, mais sur la "perte" de l'étoile qui fait que les mages sont "perdus". Quand on perd quelque chose ou quelqu'un, on est perdu. Cela j'ai bien aimé. Mais en même temps, il y avait l'étoile et cette étoile qu'elle soit là ou perdue, moi elle voulait me dire quelque chose. Je sais que l'on a pu parler de conjonction de trois astres célestes pour expliquer ce phénomène. Mais au delà cela, pour moi s'est fait un rapprochement entre étoile et nuée. La nuée dans l'exode précède le peuple, elle le guide. Quand elle s'arrête (quand elle se pose ou se repose si l'on peut dire), tout le peuple fait halte. Quand elle se lève, on lève le camp. Je n'ai pas de représentations (d'images) pour la nuée, pour l'étoile c'est beaucoup plus facile. Alors nuée ou étoile, signe ou présence, signe et présence, comment aujourd'hui se laisser conduire? Le célébrant en introduction à la célébration, disait aussi que la foi s'érige sur la confiance, qu'elle met en mouvement et qu'elle crée de la parole. 

- "La victoire qui a vaincu le monde c'est notre foi" 1 Jn5,4.
En lisant ce texte que j'ai chanté en allant à Chartres, je me suis rendue compte que lorsque je pense monde, je pense globe terrestre, le monde géographique. Je suis tributaire de ces images où l'on voit la croix plantée sur un globe. Mais pour celui qui a écrit cette épître, il s'agit de bien autre chose. Les ténèbres ne l'ont pas saisie (la lumière), le monde ne l'a pas reconnue.
Ce monde, c'est bien tout ce qui s'oppose à la lumière, tout ce qui continue à vivre dans la convoitise (ceci n'est pas un jugement de valeur de ma part, mais une constatation). 
Pour vaincre cette pesanteur, seule la foi en Celui qui a paru tout perdre, peut donner une certaine victoire. Importance pour moi de ne pas se laisser piéger par des images trop habituelles. 

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