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samedi, juin 20, 2009
"Ceci est mon corps livré pour vous"
Sur un forum évangélique,G je lis en ce moment un commentaire très intéressant sur l'homme possédé du pays des Géraséniens en Luc 6, 26 et svts). Je mets le lien: http://chretiens-partage.forumactif.info/mditations-chrtiennes-etudes-bibliques-exhortations-f20/libert-t3624.htm#45732
Ce texte qui est publié jour après jour,qui me fait parfois un peu réagir, a cependant un impact important sur moi. Le texte publié aujourd'hui (samedi 20/06) qui parle de tous ces liens qui nous tiennent captifs, de ces liens qui font que même à notre insu, nous ne sommes pas dans la liberté.
J'ai écrit il y a peu de temps que la notion d'un Dieu qui se fâche contre sa création au point de vouloir la détruire, et qui renonce à cette pulsion à cause du "sacrifice" de son fils ( alors qu'il n'a pas accepté celui d'Isaac,B) même si je la comprends dans le contexte de l'écriture de la Bible, me heurte encore aujourd'hui.
Et aujourd'hui, au moment où le prêtre a prononcé la phrase de la consécration sur le pain, j'ai entendu le mot "livré" et il s'y est aussitôt le mot "livré", et "libéré", comme si le fait de se livrer avait produit la libération, notre libération. En instant, j'ai pleinement compris que ce dont Jésus nous libère, c'est du mal qui nous possède.
Il nous libère de la convoitise qui, que nous le voulions ou non, est en nous, car la convoitise est inhérente à la condition humaine.
Jésus qui Lui n'est pas sous le poids du mal, puisqu'il est sans la marque du mal qui est le péché, accepte de se donner. Il porte sur Lui, comme le dit Isaïe au chapitre 53,J le mal qui nous possède, le mal qui est en nous, et cela le conduit à la mort. Il semble même que dans le duel qui se joue en permanence entre le bien et le mal, le bien perde et le mal (la mort) triomphe.
Jésus accepte de devenir l'otage du mal pour que nous en soyons libérés. La vie d'un seul est donnée (et c'est le mot donnée qui est important) en rançon pour la multitude. Autrement dit, Il se livre notre place pour nous rendre libres. Cette rançon c'est d'une certaine manière au mal qu'elle est versé. En contre partie il doit rendre ceux (la multitude), qu'il tenait dans ses filets.
Quand quelqu'un est prisonnier, et quand il faut verser une rançon, c'est bien à l'ennemi qu'il faut la verser. Ceci pour dire que cette rançon c'est le prix pour sortir de la puissance du mal.
L'alliance avec Dieu le Père devient possible parce que le mal est vaincu et que rien ne vient désormais s'interposer et ternir la relation d'amour.
En prenant sur Lui ce mal qui nous enchaîne, Il nous en libère totalement. Du moins il devient possible de sortir de cet esclavage en le suivant Lui, qui a vaincu le mal et la mort.
L'Esprit Saint reçu au baptême, c'est à dire par cet acte où nous plongeons symboliquement dans les eaux de la mort pour revenir à la source de la vie, nous donne la force de sortir de cet esclavage. Nous pouvons être reconnus par Dieu Père comme ses enfants aimés.
On peut appeler cela la réconciliation, mais il me semble qu'il s'agit de bien autre chose. Il s'agit de la création (ou de la re création) d'une relation entre Dieu et l'être humain qui permet à celui ci de devenir Vivant comme Dieu est Vivant.
Petit additif du 21/06/09.
On dit parfois que Jésus a découvert ce qu'Il devait faire au fur et à mesure. Peut-être que lorsqu'il énonce en Mathieu 6 la dernière demande du Notre Père: délivre nous du mal, peut-être ne sait Il pas encore comment Il va devoir faire pour que l'humanité soit enfin capable de résister à la tentation. Peut-être que la bascule après la transfiguration que l'on peut noter dans les synoptiques correspond au moment où Jésus sait que seule sa mort sur le croix permettra à l'homme de devenir fils de son Père.
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