lundi, octobre 06, 2014

Le bon samaritain: Luc 10, 25-37: Et si Jésus était mon prochain?

Cette parabole a été interprétée comme nous le rappelait le célébrant par les pères de l'église, en mettant Jésus en lieu et place du samaritain, mais je me suis demandée parce qu'il y a dans le texte ce docteur qui veut mettre Jésus à l'épreuve (et cela on le retrouvera pas la suite dans les querelles à Jérusalem avec beaucoup de groupes ayant pignon sur rue), si on ne peut pas aussi regarder ce qui se passe entre Jésus et cet interlocuteur.

En Luc 9, 51, on nous dit que Jésus prend avec "courage" la route qui va à Jérusalem. Ceci certes indique le projet de Jésus, mais aussi le fait que sur ce chemin les choses ne vont pas forcément être faciles.

Dans la suite du récit lucanien au chapitre 10,  Jésus choisit les soixante douze, les envoie devant lui et quand ils rapportent ce qu'ils ont fait en son nom, il exulte de joie et bénit son père d'avoir révélé ces choses aux petits et de les avoir cachées aux sages et aux savants (peut être les pharisiens et les docteurs de la loi).

Est ce que cette phrase a vexé le docteur de la loi qui se trouvait là? C'est juste après cet épisode où Jésus dit à ses disciples de se réjouir parce que leurs noms sont inscrits dans les cieux (qu'ils sont sauvés)  qu'intervient la prise de bec entre  Jésus et ce Docteur de la Loi qui veut mettre Jésus à l'épreuve.

Cette mise à l'épreuve de Jésus, m'a fait vagabonder dans une autre interprétation: Jésus est certes vrai homme et vrai Dieu, mais comme tout homme il a besoin d'être aimé, de recevoir de la compassion. Or c'est peut être aussi cela qui va se passer si le regard du docteur de la loi change, s'il ne le considère plus comme un ennemi mais comme un proche.

SI le pharisien le met à l'épreuve, c'est bien pour pouvoir s'il échoue dans sa réponse, le traîner plus bas que terre, le jeter, le blesser, le dépouiller. Ce que je veux dire c'est que d'une certaine manière Jésus qui est sur la route qui va à jérusalem (route qui peut soit monter, soit en descendre), se fait attaquer par le pharisien qui est d'une certaine manière le brigand.

Simplement Jésus, avec sa manière bien à lui de ne pas répondre aux questions posées mais de faire parler son interlocuteur, le neutralise et c'est match nul si l'on peut dire.

Si le pharisien veut ensuite se justifier ou ou montrer sa justice (ce qui peut faire penser que quelque chose s'est passé à l'intérieur de lui) en posant une question surement rabbinique concernant un éclaircissement de ce mot d prochain,  c'est qu'il ne considère  plus Jésus comme un ennemi, mais comme un quelqu'un qui a quelque chose à dire et dont il accepte l'autorité ce qui n'était pas le cas.

Ce que je veux dire c'est que au dela de la parabole, quand Jésus dit "va et fais de même" je l'entends comme: fais de même envers moi, regarde par toi même, ne tiens pas compte de ce que disent les uns et les autres, et considère toi comme celui qui est proche de moi. En d'autres termes, "aime moi".

Puis jésus va chez Marthe et Marie qui sont des femmes qui l'aiment sans qu'il ait besoin de se justifier.

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