mardi, octobre 11, 2011

"La fin et les moyens"


Je viens de terminer un livre de science fiction: "l'épopée du Traquemort" de Simon R.Green, et dans le dernier tome, il y a une phrase qui dit à peu près"ils ont confondu la fin et les moyens". Ce qui leur avait été donné, était un moyen pas une fin en soi (fin qui permet toutes les cupidités, toutes les convoitises, toutes les dérives).

Et cela m'a fait penser à la parabole des vignerons homicides. La vigne leur a été donnée en gérance pour qu'ils la fassent fructifier, mais aussi pour que les fruits soient donnés à tous. Ils en ont fait leur chose et plus personne sauf eux n'avaient le droit d'en jouir.

Cette confusion, il me semble qu'elle est très fréquente et que c'est même un risque qui nous guette.

J'irai jusqu'à dire que tout progrès dans une recherche de vie spirituelle n'est jamais une fin, même si ce progrès à un moment donné apporte beaucoup de joie ou de paix. D'une certaine manière, certes cela nous appartient, mais nous appartient pour que nous puissions en faire quelque chose, pour nous, pour nos frères, pour le Seigneur.  Les fruits ne nous appartiennent pas...

4 commentaires:

AlainX a dit…

C'est très intéressant ce que tu dis à propos de ce qui nous appartient et ne nous appartient pas…
Pour ce qui est de la vie spirituelle (au sens large et pas forcément religieux), peut-être que ce qui nous appartient : c'est la recherche. Finalement il nous appartient de prendre les moyens, si cela nous intéresse.
Mais lorsque ces moyens nous font avancer, nous approfondir, il me semble que l'on finit par voir que rien ne nous appartient vraiment…
Et en même temps beaucoup nous est donnée…
Peut-être la mesure de cette sorte de dépouillement dans lequel on entre, à la recherche d'un certain essentiel, laissant tomber l'accessoire, les accessoires…

Qu'en penses-tu ?

AlainX a dit…

C'est très intéressant ce que tu dis à propos de ce qui nous appartient et ne nous appartient pas…
Pour ce qui est de la vie spirituelle (au sens large et pas forcément religieux), peut-être que ce qui nous appartient : c'est la recherche. Finalement il nous appartient de prendre les moyens, si cela nous intéresse.
Mais lorsque ces moyens nous font avancer, nous approfondir, il me semble que l'on finit par voir que rien ne nous appartient vraiment…
Et en même temps beaucoup nous est donnée…
Peut-être la mesure de cette sorte de dépouillement dans lequel on entre, à la recherche d'un certain essentiel, laissant tomber l'accessoire, les accessoires…

Qu'en penses-tu ?

Giboulee, a dit…

Le dépouillement oui, cela me semble indispensable pour se désencombrer. Ceci dit, il y a des choses que l'on a apprises, que l'on a pratiquées et qui d'une certaine manière s'incarnent en soi, deviennent soi.

Je crois que ma chance a été de ne pas me crisper sur une seule théorie (psy) une seule approche, alors cela permet de relativiser et de ne pas être maîtrisé par ce que l'on a appris.

TOURNESOL a dit…

C'est le privilège de l'âge d'entrer dans le dépouillement.
Rien ne nous appartient vraiment c'est vrai....
Si nous avons beaucoup reçu: santé,
éducation, foi c'est plus une responsabilité qu'un privilège...
Il y a des personnes qui ont peu reçu mais qui vivent ce peu sans haine contre la vie... Ce sont les braves gens sans importance aux yeux du monde mais qui sont les petits du royaume. Par la vie, leur
santé ils sont dépouillés d'avance....