Je continue ma lecture de l'évangile de Marc et à la fin du chapitre 7, on lui demande de guérir un sourd qui a du mal à parler (ce qui en soit, est assez rare chez les sourds et qui ferait penser que ce n'est pas une surdité de naissance, qui elle entraine une impossibilité à parler).
En fait ce n'est pas lui (le sourd qui parle difficilement) qui fait le demande de guérison, mais certainement des gens de son village, car l'évangile nous dit: et on le prie de lui imposer (poser dans d'autres traductions) les mains sur lui.
Mais Jésus va plus loin. Il l'entraîne à l'écart, il met ses mains dans ses oreilles (là on voit bien le geste, du moins je suppose moi qu'il met des index dans l'orifice d'entrée de l'oreille) et ensuite ça se complique, car il met sa salive sur la langue de l'infirme. Quand je dis que ça se complique, c'est que si Jésus maintient ses mains dans les (ou sur) les oreilles, comment s'y prend il pour mettre de la salive sur la langue de cet homme et pour lui faire comprendre qu'il doit ouvrir la bouche. Mais je suis une visuelle... Et je pense que l
Jusque là, il ne se passe apparemment rien. Puis il est dit: Mc7,34: "puis levant les yeux au ciel, il poussa un gémissement et dit ephphatha, ce qui veut dire ouvre toi". Si lever les yeux au ciel (référence au Père) se comprend, par contre "gémir" est plus difficile à comprendre.
Cette formule on va le retrouver au chapitre 8, 12, quand après la multiplication des pains (que les disciples ne comprennent pas (surdité et aveuglement) les pharisiens demandent un autre signe plus éclatant: "Gémissant en son esprit il dit: qu'a cette génération à demander un signe...".
Quant à la gestuelle, on la retrouve presque à l'identique lors de la guérison d'un aveugle à Betsaïde: Mc 8, 25: prenant l'aveugle par la main (sympa Jésus) il le fit sortir du village, puis il lui met de la salive sur les yeux et lui impose les mains et lui demande s'il voit quelque chose. La guérison se passe en deux temps, mais l'aveugle est guéri.
Quant à la gestuelle, on la retrouve presque à l'identique lors de la guérison d'un aveugle à Betsaïde: Mc 8, 25: prenant l'aveugle par la main (sympa Jésus) il le fit sortir du village, puis il lui met de la salive sur les yeux et lui impose les mains et lui demande s'il voit quelque chose. La guérison se passe en deux temps, mais l'aveugle est guéri.
Je me dis que si Jésus "gémit" c'est que quelque chose de douloureux se passe, pourquoi est ce si difficile de guérir ce sourd qui ne parle pas ou cet aveugle?
Alors je me suis demandée si ce sourd, ou cet aveugle ne sont pas des figures (représentations) soit du peuple (pharisiens compris) qui ne l'écoutent pas, ne le comprennent pas, et qui même s'ils parlent ne sont pas dans la louange et l'émerveillement devant le don de Dieu, soit des disciples qui tant que l'Esprit ne leur est pas donné, ont la "comprennette bien difficilette" soit nous-même (je veux dire de moi).
Je trouve étonnant que l'on trouve au début du chapitre 7 la phrase: "qui a des oreilles pour entendre qu'il entende" et que ce chapitre se termine par la guérison du sourd muet, comme si cela se répondait un peu comme dans un morceau de musique. Les disciples ne comprennent pas ou mal l'enseignement de Jésus; et ils sont comme ce sourd dont la langue est "liée".
Au chapitre 8, il y a la cécité des pharisiens devant le miracle des pains, la cécité des apôtres qui ne comprennent pas la phrase: "ouvrez l'oeil et gardez vous de levain des pharisiens" englués qu'il sont dans leur peur de manquer de pain ce qui leur vaut la réprimande de Jésus: Mc 8, 17: "Ne comprenez vous donc pas? Avez vous l'esprit bouché", puis: "avez vous des yeux pour ne point voir, des oreilles pour ne point entendre?"" et qui se termine par cette guérison de l'aveugle en deux temps: commencer à discerner des formes puis voir clairement.
Alors je me suis demandée si ce sourd, ou cet aveugle ne sont pas des figures (représentations) soit du peuple (pharisiens compris) qui ne l'écoutent pas, ne le comprennent pas, et qui même s'ils parlent ne sont pas dans la louange et l'émerveillement devant le don de Dieu, soit des disciples qui tant que l'Esprit ne leur est pas donné, ont la "comprennette bien difficilette" soit nous-même (je veux dire de moi).
Je trouve étonnant que l'on trouve au début du chapitre 7 la phrase: "qui a des oreilles pour entendre qu'il entende" et que ce chapitre se termine par la guérison du sourd muet, comme si cela se répondait un peu comme dans un morceau de musique. Les disciples ne comprennent pas ou mal l'enseignement de Jésus; et ils sont comme ce sourd dont la langue est "liée".
Au chapitre 8, il y a la cécité des pharisiens devant le miracle des pains, la cécité des apôtres qui ne comprennent pas la phrase: "ouvrez l'oeil et gardez vous de levain des pharisiens" englués qu'il sont dans leur peur de manquer de pain ce qui leur vaut la réprimande de Jésus: Mc 8, 17: "Ne comprenez vous donc pas? Avez vous l'esprit bouché", puis: "avez vous des yeux pour ne point voir, des oreilles pour ne point entendre?"" et qui se termine par cette guérison de l'aveugle en deux temps: commencer à discerner des formes puis voir clairement.
Alors oui, la naissance d'hommes et de femmes qui auront des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, peut bien provoquer des gémissements de l'enfantement chez Celui qui donne la vie en nous ouvrant à sa présence.
3 commentaires:
je suis d'accord avec ta conclusion.
Nous ne voyons pas et nous n'entendons pas... c'est une réflexion que je me fais souvent...
Mais pour voir et entendre il faut
être "zen" et ne pas courir.Notre société qui aime inciter chacun à rechercher des expériences nouvelles et à créer des êtres "insatisfaits" de leur sort
ne peut pas voir... il ya aussi le travail et son stress qui nous empêchent de voir et d'entendre....
C'est le privilège de l âge de pouvoir "entrer en méditation" de temps en temps comme les POETES.
La découverte de l élément manquant des particules élementaires voilà un sujet qui mérite notre attention et non les mille scoops violents des médias.
Ce n'est facile pour personne les guérisons !…
Ça suppose une volonté d'être guéri…
Il n'est pas toujours évident que nous ayons ce désir-là.
On est si bien dans « sa maladie »…! Quelle qu'elle soit !
C'était un peu le sens du billet chez moi "supplique"
http://alainx3.blogspot.fr/2012/06/supplique-une-autre.html
Ce n'est pas facile, même pour Jésus, fils de Dieu… Et on comprend ses gémissements, parce que décidément nous ne comprenons rien à rien…
(Je parle pour moi…)
La plainte et la supplique envers Dieu est un mode relationnel avec lui, qui offre bien des avantages, en particulier celui de ne rien faire d'autre… que se plaindre… Ce qui offre l'autre avantage de s'en prendre à lui, (alors ça vient !!) puisque la guérison magique tarde trop à arriver…
Alors on comprend les gémissements de Jésus, parce qu'il "se meurt" de nous voir incapable d'entrer dans la véritable révolution copernicienne de son message…
Bonjour Alain,
Autrefois on appelait cela les "bénéfices secondaires" mais je crois que quand la douleur qu'elle soit physique ou psychique est trop forte, alors su une guérison peut venir, alors on la prend sans se poser trop de question.
Plein de psy ont écrit la dessus, du style "la fin de la plainte" (pas lu jusqu'au bout).
j'aime énormément ta dernière phrase: il se meurt de nous voir incapable d'entrer dans la véritable révolution copernicienne de son message.
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