Prenez et mangez, ceci est….
L’épitre aux éphésien (et d’autres d’ailleurs)
parle de l’église (l’ensemble des personnes qui croient que Jésus est vivant
aujourd’hui) comme d’un corps. Or je me disais qu’un corps, pour vivre doit
recevoir une alimentation.
L’alimentation de l’église (assemblée), on peut dire
qu’elle se fait autour la parole (l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de
toute parole qui sort de la bouche de Dieu), mais aussi de quelque chose de
plus « tangible » car nous sommes des humains, immergés dans le réel.
Ce plus tangible, c’est ce qui a été donné le soir du jeudi saint.: ceci est mon corps, ceci est mon sang.
Le rituel de la Pâques juive, autour de
l’Agneau Pascal, permettait à la famille qui célébrait cela, de rappeler la
sortie d’Egypte, comment le sang de l’Agneau avait permis la vie de la famille
(pas de mort du premier né) et la libération. Du coup ce repas redonnait force
et vigueur aux participants.
Je pense que quand Jésus parle de sa chair et de
son sang, il veut dire qu’il donne tout, qu’il se donne complètement, qu’il ne
garde rien par devers lui, (ce que nous faisons tous que nous le voulions ou
non), et qu’il s’identifie à l’Agneau Pascal.
Quand nous sommes nourris par
Celui là, alors certes il y a quelque chose pour nous (on insiste peut être
trop là dessus dans l’église catholique : recevoir son petit Jésus) mais
quelque chose qui fait que l’assemblée qui est là, prend corps, prend du corps
(comme un vin) et devient à son tout agneau pascal, c’est à dire, don.
Je peux aussi imaginer que le remplacement de
l’agneau pascal qui devait être immolé au temple de Jérusalem par du pain et du
vin, espèces que tout un chacun peut avoir chez lui, montre bien que l’ancienne
alliance qui passait par le Temple est révolue. Et cela me semble très
important. Le repas qui fondait d’une certaine manière Israël est étendu au
monde et Paul ne s’y est pas trompé.
Peut être est important de passer de
l’individuel (moi je…) au collectif : nous sommes le corps du Christ et
comme tel nous avons à passer par une certaine mort pour ressusciter comme Lui,
mais tous ensemble.
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