Dans l'évangile de Marc, la guérison de l'enfant possédé est l'avant dernier miracle de Jésus (le dernier étant celui de l'aveugle de Jéricho, Jésus montant à Jérusalem pour y mourir. Peut être que ces deux miracles peuvent avoir un sens plus large: ouvrir les yeux de Bartimé c'est ouvrir les yeux d'Israël à ce qui est en train de se produite. Guérir cet enfant, c'est sortir Israël de la possession et sa mort apparente et sa resurection annoncent ce qui va se passer pour Jésus dans les jours à venir.
Quant au manque de foi, il est du du côté des disciples qui ont certainement peur devant cet enfant et son père, il est du côté du père qui n'y croit pas non plus.
Or cet enfant les disciples n'arrivent pas à le guérir. Israël est comme cet enfant, malade, possédé et le seul qui puisse faire sortir le mal c'est Jésus.
Le dialogue avec le père peut être pris comme le dialogue avec Israël? ce n'est que si Israël croit en la puissance de l'homme Jésus et le reconnaît comme envoyé et fils, qu'il pourra être sauvé.
Quand les démons sont expulsés (être sourd c'est ne pas entendre la parole de Dieu, être muet, c'est ne pas pouvoir le louer, le bénir, le reconnaître) l'enfant tombe comme mort. Là on a peut être une figure de Jésus qui lui aussi sera comme mort.
Quand l'enfant est rendu à son père, debout, il y a bien là une résurrection. Le mal n'est pas vainqueur, la malade est vaincue. La mort ne sera pas gagnante, Jésus sera vainqueur.
1 commentaire:
Parfois tes commentaires n'étonnent !… Celui-ci donc !
:-)
Non pas que j'ai envie de le contester, ce qui n'aurait pas beaucoup de sens. C'est la richesse de l'Évangile ne nous faire réfléchir selon la manière, l'angle, ce qui nous vient de "comprendre" tel jour plutôt que tel autre… Et d'ailleurs ce que tu dis est très intéressant.
Non, ce qui m'étonne c'est que je m'attendais à ce que tu ailles du côté d'un certain « angle médical », évoquant l'épilepsie, puisque la description y ressemble beaucoup. On sait que c'est un trouble neurologique et que, si on dispose de certains moyens contre les crises et les symptômes on ne sait pas à proprement parler « guérir ».
Mettons sur le compte des fausses croyances (?) du temps, le coté possession par des esprits mauvais, évoquée par l'évangéliste (et aussi par Jésus), ce qui me frappe personnellement c'est ce côté : l'incapacité de l'homme à guérir vraiment autrui. Que la médecine ait fait des progrès considérables, c'est l'évidence. Il n'en demeure pas moins que si l'on soigne mieux… On ne guérit pas grand-chose… On répare, on rafistole, on retarde, on rend plus confortable des symptômes à supporter, mais au final… Il n'y a pas vraiment de guérison au sens d'une remise en vie totale, au sens d'un retour à un « comme avant la maladie ». (Je parle ici bien sûr des affections plutôt graves, et non pas le rhume de cerveau…).
Or, Jésus, en effet, semble avoir la capacité de guérir totalement.
Ou plutôt il fait naître une « autre vie » qui, dans l'exemple cité fait que les autres disent : il est mort… Alors que c'est le contraire. Il est comme « enfin vivant ».
j'aurais aimé une interview de cet enfant guéri…
Ça doit pas être si simple que ça d'avoir été guéri par Jésus…
Est-ce que ça oblige ?
Ça transforme tout sans doute. Il a dû quitter une certaine « identité d'épileptique »
Enfin, je me projette sans doute, forcément…
J'imagine Jésus passant dans le quartier, me guérissant de la polio, retrouvant l'usage de tous mes muscles. Une révolution !
Mais plus fondamentalement : est-ce que j'irai le supplier de me guérir ?
J'ai un peu le sentiment que non…
Ça me laisse dans une grande perplexité sur ce à quoi "je crois"…
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