En repensant une fois de plus au texte qui rapporte la guérison de l'enfant possédé par un esprit sourd et muet, (Mc 9, 17-29) je me suis rendue compte que Jésus en chassant le démon muet et sourd qui est dans l'enfant, met le mal dehors.
Si Jésus met le mal dehors, c'est que le mal (même si on suppose qu'il est venu de l'extérieur pour posséder l'enfant et le rendre malade), est bien au dedans.
Cela m' a permis de me rendre compte que je dis la dernière phrase de la prière donnée par Jésus: "délivre nous du mal", j'ai toujours pensé au Mal (au malin, au mauvais) qui rode dans le monde, cherchant qui dévorer, comme à un mal extérieur.
Là, je me dis que ce dont Dieu doit nous libérer, c'est du mal qui est au dedans de nous (le péché) qui nous possède, nous aveugle, nous domine. Et seule sa force à Lui peut nous en libérer.
4 commentaires:
" (...) Et seule sa force à Lui peut nous en libérer."
A condition de comprendre (et expérimenter) que cette force n'est pas non plus extérieure, mais ne réside qu'à l'intérieur de soi-même.
Enfin c'est ce que dit Jésus il me semble....
si la force (de Dieu ?) n'est pas en lui, on voit pas ce qu'il serait venu faire....
Les miracles ne "marchent" qui si le demandeur a la foi, on peut dire qu'il a en lui une certaine force pour être actif et participant de sa guérison.
Pour cela je suis d'accord. Mais ce moment je vois des personnes qui sont comme possédées par le mal qui a été mis en elles par des événements de leur enfance (abus) qui ont des parties dissociées qui dirigent et qui un peu comme dans l'épisode de MArc, les jettent dans l'eau ou dans le feu, et qui les possèdent et les maitrisent.
Pour sortir de cela, je crois que tu le dis aussi, il y a le thérapeute, le transfert à condition que celui soit bien mené.
Seulement cela prend des années et demande une énergie peu commune.
Alors peut être que parfois il faut aussi chercher la force à l'extérieur, s'appuyer sur un groupe.
Bref, je cherche.
C'est toujours très complexe les cas que tu évoques.
Il faut souvent recourir à des moyens diversifiés.
Bizarrement, je me demande si on peut trouver la force à l'extérieur. Ou alors il faut s'expliquer sur la formule. Il me semble qu'un groupe (même un thérapeute), peut-être un soutien valable, à condition qu'il permette à la personne concernée de retrouver sa force intérieure, son élan de vie, sa capacité à transcender un passé meurtrissant, etc.
Mes cannes sont un soutien pour ma marche, mais c'est moi, moi seul qui marche. Pas elles… Et pourtant elles m'assistent...
Pour revenir à un aspect « spirituel/foi », Jésus dit souvent quelque chose du genre : « va, ta foi t'a sauvé(e) » il ne dit pas c'est moi qui t'ai sauvé… Et pourtant, il n'y est pas pour rien… Mais je me demande parfois si on s'arrête suffisamment à ce que LUI a dit : c'est ta foi, la tienne, qui t'a sauvé…
Je pense à ces groupes de prières que j'ai connues ou on demande la guérison pour Untel, tout le monde est actif et le Untel est passif, plus ou moins prostrée,comme s'il attendait que ça tombe du ciel…
Je crois que cette démarche est anti- évangélique…
Je suis bien d'accord avec toi sur l'activité. J'ai passé une grande partie de ma carrière en milieu hospitalier à pousser les enfants à poser des questions, à en quelque sorte rester vivants même si ils devaient "subir". Souffler sur le vivant pour que ça reste vivant jusqu'au bout. Cela devait s'appeler la "mensualisation".
Oui pour la diversification, mais en ce moment je me bats avec quelqu'un qui refuse absolument les groupes, or c'est de cela dont elle aurait besoin, pour sortir un peu du MOI, MOI MOI et aussi trouver un autre contenant.
j'aime beaucoup ce que tu dis sur les cannes.
Oui aussi pour ce que tu dis sur les groupes de prières.
Je pense que quand ces personnes ont confiance dans leur thérapeute, quelque chose peut se mettre en route, seulement elles sont tellement en manque que la dévoration est tout le temps là et qu'il faut apprendre à s'en défendre, car si elles vous épuisent, elles vous tuent et bonjour la culpabilité...
Bises
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