dimanche, septembre 08, 2013

A propos des Vierges prévoyantes et des autres. Matthieu 25.



Cette parabole nous a été proposée la semaine dernière et elle m'a plongée dans des abîmes d'incompréhension..

Il me venait une chanson datant du scoutisme: quand donc serons nous sages, quand donc serons nous sages? Jamais, jamais jamais... La terre nourrit tout (bis) les sages , les sages, la terre nourrit tout, les sages et les fous. Et moi je me suis toujours mise du côté des fous, alors cette parabole elle ne me convient pas très bien.

Il d'agit d'une comparaison: le royaume de dieu est semblable à 10 jeunes filles qui attendent la venue de l'époux, 5 sont prévoyantes, 5 sont étourdies. A qui s'adresse cette comparaison?

Si on remet cette histoire dans l'évangile de Matthieu, on est au chapitre 25 qui va se terminer par la parabole (mais en est--ce une) du jugement dernier, et qui elle-même est précédée par la parabole des talents.

Je me suis beaucoup cassée la tête à réfléchir sur ces jeunes filles qui dorment toutes après avoir fait un bout de la route, mais qui doivent attendre d'autres indications, par la conclusion de ce texte: veillez car vous ne savez ni le jour ni l'heure, qui ne va pas du tout avec l'histoire racontée, à ces jeunes filles qui gardent leur huile pour elles toutes seuls sans partager ni la lumière, ni leur provision et qui sont admises dans la salle des noce. L'huile m'a fait penser aussi au vêtement blanc qui permet d'entrer dans la salle des noces. J'ai eu aussi l'impression que le veilleur qui pousse son cri dans la nuit: "Voici l'époux, sortez à sa rencontre" c'était aussi l'époux. Mais pourquoi cette injustice puisque toutes ont leur lampe.

Et puis en remettant cette parabole dans son contexte, je me suis dit que ce chapitre 25 est d'une certaine manière le dernier de la vie publique puisqu'ensuite on bascule dans les récits de la Pâques, de la passion et de la résurrection.

Jésus d'adresse aux pharisiens (entre autres). Et que leur dit-il à eux qui "possèdent la vérité, la connaissance, le savoir"?

Il leur dit que avoir une lampe (qui est le symbole de la connaissance de la parole de Dieu donnée dans les livres) c'est bien mais que si c'est connaître pour connaître ce n'est pas suffisant. Il est nécessaire d'avoir l'huile (qui fait briller le visage de l'homme comme est brillant le visage de Dieu) l'huile qui nourrit est comme un symbole de l'amour et c'est cela l'important; la connaissance ou mais mais connaissance sans l'amour ça ne sert à rien ( Paul ne dira t il pas cela avec ses mots à lui en 1Cor 15).

Il leur dit qu'avoir la connaissance du livre c'est bien, car c'est ainsi que l'on peut entendre la parabole des talents. Dieu confie à son peuple sa parole, à lui de la faire fructifier. S'il la met en terre, s'il l'enterre,  il ne répond pas à l'attente du maître. La peur (fausse image de Dieu)  bloque, enferme dans des rites ou des rituels qui  privent de toute créativité et qui étouffe l'amour. Car faire fructifier c'est aimer.

Quant à la dernière parabole de ce chapitre, nous l'aimons bien parce que malgré nous nous nous mettons du côté des "bénis" et les bénis sont ceux qui ont laissé l'amour diriger leur vie.

Alors être sage c'est souvent être très fou, parce que aimer c'est être un peu fou, et c'est pour cela qu'il y aura beaucoup plus de fous dans l'au delà que de sages.

Bref je pense avoir enfin pu mettre un peu de sens dans cette parabole, du moins aujourd'hui, car comme l'huile donnée par Eli à la veuve de Sarepta, elle ne s'épuise pas et devrait me permettre un jour après l'autre de trouver quand je frappe. Car l'huile de la provision c'est peut être une représentation de l'Esprit Saint, lui qui sera donné en abondance.

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