samedi, janvier 06, 2024

Les annonciations . Troisième semaine du temps de l’Avent. Décembre 2023

 

La troisième semaine de l’avent nous présente dans le désordre, trois annonciations. On trouvera en annexe les trois textes mis en parallèle. 

 

 

L’annonce faite à Joseph Mt 1, 19-24


C'est le texte qui est présenté le premier dans cette troisième semaine du temps de l'Avent. j'ai presque envie de dire honneur aux hommes. De fait, une première Annonciation a été faite par Marie elle-même, mais elle a certainement dû être mal reçue par Joseph, tout homme juste qu'il soit. Que lui a-t-elle dit ? Personne ne le sait, mais il possible de penser que le monde bien ordonné dans lequel il vivait a dû s’effondrer. C’est sur ce thème là qu’avait été rédigé le texte où Joseph parle de ce qu’il a vécu : https://giboulee.blogspot.com/2022/03/mt-116-18-21-24a.html

 

La première idée qui germe en moi,  en lisant ce texte, c’est quel moment Marie fait-elle cette annonce ? Est-ce tout de suite, ou du moins dans le mois qui suit la rencontre avec l’ange ou après le retour de chez Elisabeth, avec une grossesse qui se laisse certainement deviner ? Mais peu importe, ce qui semble certain c’est que Joseph ne peut la prendre chez lui et faire comme s’il était le père. Si on se base sur Luc, et sur cette petite phrase que j’aime : Marie partie en grande hâte, on peut penser qu’elle est partie presque tout de suite et que c’est vraiment chez Elisabeth, lors de cette effusion de l’esprit, qu’elle sait que tout se réalise en elle, et que le Magnificat prend tout son sens. 

 

 

Travail sur le texte.

 

 

18 Voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint.

 

Dans tous les cas, il y a le :  avant qu’ils n’aient habités ensemble, (qu’ils ne se soient connus), et cette réalité : elle attend un enfant. Nous, parce que Matthieu le dit, savons que c’est par l’action de l’Esprit Saint. Pour Joseph quel sens cela peut-il avoir ? Comment peut-il réagir ?

 

 

19 Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret.

 

Description de Joseph ; il est un homme juste, et il ne veut pas la dénoncer publiquement. Il se propose de la renvoyer en secret, mais la renvoyer où ?  Elle ne sera pas très bien accueillie où qu’elle aille. Quel sera son sort, quel sera le sort de cet enfant ? Il peut se sentir trahi, humilié. Comment Marie a-t-elle parlé ? Comment a-t-elle racontée ? 

 

Est-ce peu de temps après que l’ange soit entré chez elle ou après le retour de chez sa cousine ? 

 

Ce qui est évident dans le texte, c’est qu’il est certainement secoué par l’annonce qui lui est faite par Marie . 

 

La dénoncer publiquement c’était la lapidation, donc mort pour elle et l’enfant. La renvoyer dans le secret, cela évoque aussi ce que fit Abraham avec Agar quand il la renvoie dans le désert, avec son fils Ismaël. Un ange a alors pourvu. Peut-être que c’est ce qu’il espère pour cette jeune fille qui lui avait été accordée en mariage.

 

 

20 Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ;

 

On a la confirmation par l’ange de ce que Marie avait dit, mais que Joseph ne pouvait peut-être pas entendre et croire. Autorité de l’ange qui change tout.  

 

21 elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »

 

Et là c’est Joseph qui reprend la main. Cet enfant c’est toi qui le nommeras et il sera porteur de ne prénom Jésus. Dieu sauve, mais là c’est sauver tout le peuple de ses péchés. Il sera le rédempteur. 

 

22 Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète :

23 ‘Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel’, qui se traduit : « Dieu-avec-nous »

 

Quand on y pense c’est étonnant. Le tout cela est arrivé pour que. 

 

Si on reprend le texte d’Isaïe,  cette prophétie a été donnée à un moment où le peuple était dans une grande détresse, quand il était sur le point d’être envahi. Et cette prophétie parlait d’une vierge qui concevrait un fils qui aurait un nom « Dieu avec nous ». Dieu avec nous, c’est Dieu qui est présent, c’est Dieu qui visite son peuple. On ne sait pas trop si ce fils a existé, cet Emmanuel a existé (Isaïe). Mais Isaïe avait insisté sur la foi indispensable : « si vous ne croyez pas, vous ne pourrez pas tenir ». Importance de la foi en ce Dieu qui parle. C’est comme si cette prophétie qui a peut-être déjà été partiellement réalisée, prenait désormais toute son ampleur. 

 

 

24 Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse,

 

Étonnant ce verset qui se termine par une virgule, comme si tout restait en suspens. Il manque la finale : 25 mais il ne s’unit pas à elle, jusqu’à ce qu’elle enfante un fils, auquel il donna le nom de Jésus.

 

 

L’annonce faite à Zacharie. Luc 1, 8-25

 

 

Vient ensuite l’annonciation faite à Zacharie uLc 1,8-25, et la question qui se pose si souvent du pourquoi de cette impossibilité de parler. Est-ce une punition ou est-ce autre chose  ou les deux ?  J’ai raconté le déconvenue de l’Ange : https://giboulee.blogspot.com/2022/12/luc-1-5-25-lannonce-faite-zacharie.html

 

En pensant à ce texte ce matin, je me disais que l’ange, il monte vraiment sur ses grands chevaux. 

 

Voilà le genre de pensées qui auraient pu être les siennes, mais que l’Ange Gabriel me pardonne si je me trompe. Je ne suis qu’un petit être humain, avec la psychologie d’un être humain….

 

 « j’ai quitté, parce que mon Dieu me l’a demandé ce lieu où je suis sans cesse devant sa face, et toi, tu as le culot de ne pas croire à ma parole, de la mettre en doute. Peut-être même que tu doutes que je sois un ange de lumière et imagines-tu que je suis un démon, qui se moque de toi. 

 

Parce que tu as mis en doute ma parole, tu ne pourras pas raconter, tant qu’elle ne sera pas réalisée. Débrouille- toi comme tu peux. Moi, je retourne dans mon ciel, je te laisse avec ton encens, ta fumée, et ta femme quand tu seras rentré. 

 

Bien fait pour toi. Tu ne m’as pas écouté, alors toi non plus tu ne pourras pas être écouté ».

 

Ceci dit, est ce que Zacharie aurait été entendu s’il avait raconté ce que l’ange lui a dit ? Ne l’aurait-on pas pris pour un vieux fou et peut-être même mis en prison ? Alors ne valait-il pas mieux qu’il se taise et que cette infirmité soit interprétée comme une offense. 

 

Ce matin (20/12) je me disais que finalement la mutité de Zacharie ça a été une très bonne chose et que Dieu fait bien toute chose. S’il était sorti en disant « Voilà, un ange m’est apparu et il m’a dit que j’engendrerai un fils, qui l’aurait cru ? 

 

Là, le fait qu’il ne puisse plus parler est vraiment un signe que personne ne peut mettre en doute. Peu importe comment le signe est interprété. Mais comme Zacharie retrouve la parole, au temps annoncé par l’ange, c’est magnifique. 

 

 

Travail sur le texte.

 

 

 

Il y avait, au temps d’Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre du groupe d’Abia, nommé Zacharie. Sa femme aussi était descendante d’Aaron ; elle s’appelait Élisabeth.

 

Présentation des personnages, mais aussi temporalité, normale pour quelqu’un qui s’est renseigné et qui veut être un historien. Ils sont tous les deux descendants de la tribu de Moïse/ lévites pour Zacharie et d’Aaron pour Elisabeth. Une sacrée lignée.

 

Ils étaient l’un et l’autre des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur de façon irréprochable.

Ils n’avaient pas d’enfant, car Élisabeth était stérile et, de plus, ils étaient l’un et l’autre avancés en âge.

 

Peut-on parler l’injustice ? il est évident que le dessin de Dieu ne peut leur être connu et que la stérilité a ici un sens bien précis. Il faut que celle qui a été choisie soit en âge de donner la vie, et d’avoir aussi quelqu’un pour la protéger. Mais cela, nous le savons, mais pas le couple, qui ne peut que vivre avec un grand sentiment d’injustice, d’autant que désormais la maternité n’est plus envisageable.

 

Or, tandis que Zacharie, durant la période attribuée aux prêtres de son groupe, assurait le service du culte devant Dieu,

il fut désigné par le sort, suivant l’usage des prêtres, pour aller offrir l’encens dans le sanctuaire du Seigneur.

10 Toute la multitude du peuple était en prière au dehors, à l’heure de l’offrande de l’encens.

 

D’où vient cette notion de peuple qui est en prière au dehors. Cela fait un peut penser avec ce qui se passe pour Pierre, dans les Actes, quand il est emprisonné et que tous les disciples prient pour sa libération. De quelle fête peut-il s’agir ? Mais il me semble que dans l’exode, on offre tous les jours de l’encens. 

 

11 L’ange du Seigneur lui apparut, debout à droite de l’autel de l’encens.

12 À sa vue, Zacharie fut bouleversé et la crainte le saisit.

 

Et voilà l’ange qui se pointe. Nous, nous savons que c’est l’ange du Seigneur, non pas le Seigneur comme dans le buisson ardent, mais un ange messager. Il y a de quoi être bouleversé et d’avoir peur, là c’est une vraie trouille. Il a vu quoi le brave Zacharie ? Si on prend le texte de la première lecture, on comprend que ce personnage avait l’apparence d’un ange tant il était imposant. C’est comme cela que l’Ange est décrit dans le livre des Juges quand la femme de Manoa en fait le récit à son époux. 

 

13 L’ange lui dit : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été exaucée : ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils, et tu lui donneras le nom de Jean.

14 Tu seras dans la joie et l’allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance,

 

Et à mon avis c’est où il se passe quelque chose. Zacharie entend, mais il reste comme abasourdi par le début : ta femme Elisabeth mettra au monde un fils et tu lui donneras le nom de Jean.  Là, ce n’est pas possible.  C’est impossible, inconcevable. C’est tellement inattendu, hors de tout que cela fonctionne comme un traumatisme. Cela va l’encontre de tout ce qu’il peut imaginer. Et du coup, ce qui est annoncé ensuite, il l’entend, mais ça glisse sur lui. Comment peut-il lui engendrer un enfant décrit ici comme le nouvel Elie ? 

 

15 car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boisson forte, et il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère .

 

Il y a là, quelque chose qui évoque la naissance de Samson (Jug 13) Mais là, l’Ange du Seigneur accepte de revenir pour confirmer à Manoah ce que sa femme a entendu, et il ne se fâche pas. Mais surtout il y a cette annonce de l’enfant qui sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère, et cela Zacharie en sera témoin lors de la rencontre des deux cousines. Ce « rempli d’Esprit Saint », on le retrouvera au début des Actes des Apôtres, don lié à la mort et la résurrection, dont l’enfant à naître est déjà bénéficiaire. 

 

Je pense que cette manifestation lors de la rencontre d’Elisabeth avec Marie, avec le changement que cela produit en sa femme, qui se met à parler d’une voix forte, alors qu’elle avait tue cette grossesse inespérée, c’est le signe dont Zacharie avait besoin. 

 

16 il fera revenir de nombreux fils d’Israël au Seigneur leur Dieu ;

17 il marchera devant, en présence du Seigneur, avec l’esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, ramener les rebelles à la sagesse des justes, et préparer au Seigneur un peuple bien disposé. »

 

Quel programme, sauf que Zacharie n’a rien compris. Il a sûrement entendu, mais il est plus que possible qu’il soit resté comme bloqué sur la première phrase prononcée.  Certes il entend, mais ça glisse sur lui. Il est dans l’incompréhension. Pourquoi est-ce que le très haut a attendu aussi longtemps ? Comment sa femme pourra -t-elle porter un enfant à son âge ? Bref, le cortège des questions et la stupéfaction. Et c’est la question que l’ange ne va pas apprécier. 

 

18 Alors Zacharie dit à l’ange : « Comment vais-je savoir que cela arrivera ? Moi, en effet, je suis un vieillard et ma femme est avancée en âge. »

 

D’autres versions disent comment connaîtrai-je.  Ce verbe connaître,  on le retrouvera dans la bouche de Marie, quand l’ange entre chez elle. C’est le bon sens qui se manifeste là, sauf que le bon sens, ça ne marche pas avec Dieu .

 

Comment vais-je savoir que cela arrivera ? Est-ce que tu ne moques pas te moi, est -ce que tu me racontes n’importe quoi ? ne serais-tu pas i un mauvais esprit qui se moque de moi.

 

Peut-être que la faute de Zacharie, si on prend la réaction de l’Ange, comme une réaction au fait que Zacharie mette en doute que ce personnage qu’il entrevoit et qui lui parle est bien un envoyé de Dieu. Lui Zacharie il est dans son présent d’homme âgé, qui vit avec une femme âgée. Il ne peut pas concevoir que désormais il est dans l’aujourd’hui de Dieu, dans un temps qui n’est plus le même. C’est parce que Marie, cette petite cousine qu’il ne connaît pas est en âge de donner la vie que désormais son couple peut lui aussi donner la vie à celui qui sera la voix qui prépare.  

 

19 L’ange lui répondit : « Je suis Gabriel et je me tiens en présence de Dieu. J’ai été envoyé pour te parler et pour t’annoncer cette bonne nouvelle.

 

Sauf que tu mets en doute ce qui je dis et qui je suis. C’est une bonne nouvelle, et toi tu ne veux pas l’entendre, tu ne veux pas sortir de ta place de mari d’une femme stérile, que tout le monde montre du doigt. Intéressant cette locution « bonne nouvelle », évangile. 

 

L’ange donne son nom, il n’est pas content du tout et il monte un peu sur ses grands chevaux. Je suis venu t’annoncer une excellente nouvelle, et toi, petit mortel, au lieu de te réjouir, tu n’arrives pas à te mettre dans la tête que ton Dieu, tout ce qu’il veut faire, il le fait. Alors écrase toi. 

 

20 Mais voici que tu seras réduit au silence et, jusqu’au jour où cela se réalisera, tu ne pourras plus parler, parce que tu n’as pas cru à mes paroles ; celles-ci s’accompliront en leur temps. »

 

Manque de foi, contrairement à Marie. Mais promesse que cela c’est pour un temps. Que les paroles vont s’accomplir, que sa femme sera enceinte, que l’enfant sera rempli d’esprit dans le ventre de sa mère. C’est quand les paroles finissent de se réaliser et quand Zacharie nomme l’enfant du nom donné par l’Ange que la parole lui sera rendue.  

 

 

21 Le peuple attendait Zacharie et s’étonnait qu’il s’attarde dans le sanctuaire.

22 Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler, et ils comprirent que, dans le sanctuaire, il avait eu une vision. Il leur faisait des signes et restait muet.

23 Lorsqu’il eut achevé son temps de service liturgique, il repartit chez lui.

 

On peut dire que le peuple est témoin qu’en ce temps où le messie est attendu (du moins c’est ce que disent les historiens), que quelque chose de la présence se manifeste à Jérusalem.

 

24 Quelque temps plus tard, sa femme Élisabeth conçut un enfant. Pendant cinq mois, elle garda le secret. Elle se disait :

 

25 « Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi, en ces jours où il a posé son regard pour effacer ce qui était ma honte devant les hommes. »

 

Dans ce que dit Elisabeth on retrouve ce qu’on lit chez Anne, la mère de Samuel, le dernier des juges. Mais cela reste dans le secret.

 

 

Peut-être que Zacharie pourra raconter, mais bien après la naissance de son fils. 

 

 

Annonce faite à Marie. Luc 1, 16-38

 

C’est un texte proclamé trois fois durant le temps de l’Avent et plus d’une fois dans l’année liturgique. https://giboulee.blogspot.com/search?q=Annonciation https://giboulee.blogspot.com/2022/12/luc-1-25-35-l-annonciation-mardi-de-la.html

https://giboulee.blogspot.com/2023/02/luc-1-57-65-la-fin-du-silence-quatrieme.html

 

Si on met en parallèle les deux textes, annonce à Zacharie et annonce à Marie, on voit que la structure est très proche . Mais la question posée par Marie, ne met pas en doute l’annonce qui vient de lui être faire, celle de concevoir et d’enfanter un fils auquel elle donne donnera le nom de Jésus, (là c’est elle qui nomme et non pas Joseph), et cet enfant, sera bien le Messie, le descendant de David dont il aura le trône. La réalité de Marie, c’est qu’elle est fiancée et que si c’est toute de suite (et là, pour elle cela ne fait pas de doute), elle peut faire remarquer à l’ange, qu’il faudra trouver un moyen pour que cela se réalise, et ce sera la promesse trinitaire : l’Esprit Saint qui vient sur elle, le Très Haut qui la prend sous son ombre (nuée ou ailes) et l’enfant qui est saint dès sa naissance et qui sera appelé fils de Dieu. 

 

Travail sur le texte.

 

26 En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,

27 à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.

 

Je viens de me rendre compte que dans les versions précédentes on lisait fiancée à un homme et non pas accordée en mariage (ce qui était dit chez Matthieu). Cela harmonise les textes, mais est-ce qui a été écrit ? 

 

Il y aurait : Luc vers une vierge fiancée à un homme nommé Joseph de la tribu de David

 Et Matthieu :  sa mère avait été fiancée à Joseph… Mais Joseph son époux qui était un homme juste.

 

Il semble que ce soit moi qui fasse erreur. Mais le participe  « accordée » pour moi, est associé à l’évangile de Matthieu.

 

28 L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »

29 À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.

 

 

 On peut imaginer sa stupeur. On est tranquillement entrain de faire quelque chose, on dent comme une présence, on lève les yeux et on se rend compte que l’on n’est pas seul. Cela renvoie aussi (outre ce qui s’est passé pour Zacharie dans le Temple), à la surprise de Gédéon Jg  6, à l’étonnement de la femme de Manoah (Jg 13), la mère de Samson.  Il y aura la surprise des femmes en voyant l’ange assis sur la pierre roulée (Mt  28,6). 

 

Ce qui est aussi étonnant, c’est qu’elle bouleversée, mais qu’elle n’est pas remplie de crainte. 

 Et une interrogation intérieure : pourquoi s’adresse-t-il à moi de cette manière. « Comblée de grâces », qu’est-ce que cela veut dire ? Quels sont les cadeaux que Dieu donne ? Il me semble que cela peut être dans une première interprétation : Dieu me couvre de cadeaux (un peu comme la reine Esther et son empereur de mari) qui donne sans compter, il m’a remarquée, il m’a choisie, il m’a aimée. Ou alors ce serait quelque chose qui tourne autour de la fécondité, ou de la capacité à servir , de la capacité à écouter. Ou est-ce encore autre chose, la révélation qu’elle est déjà remplie par une présence qu’elle devine, qu’elle connaît et qui lui est comme manifestée à ce moment- là ? 

 

30 L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.

 

 

C’est l’ange qui parle ici de crainte, mais c’est une phrase qui revient sans cesse dans le début de l’évangile de Luc, que ce soit Zacharie, Marie, les bergers. C’est un peu comme s’il disait, n’aie pas peur. Je ne vais pas te faire du mal. Et ce qu’il dit s’entend comme : Tu es remplie de grâce, tu as trouvé grâce, c’est toi qu’il aime, toi qu’il a choisie entre toutes, toi qu’il a désirée, voulue, modelée, tu es celle qu’il voulait. 

 

31 Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.

32Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;

33 il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. »

 

Et voilà le programme, qui a de quoi déconcerter. La description d’un enfant appelé à être ce roi que tout le monde attend, ce qui qui délivrera israêl du joug romain ou du joug de la présence du malin. Mais cela conforte la prédiction de Nathan.

 

34 Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? »

 

Marie ne dit pas non. Elle a l’impression de ne pas correspondre du tout à ce schéma. Mais c’est comme si elle comprenait elle, que c’était tout de suite que cela devait se passer. Et là elle ne sait pas.

 

35 L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu.

 

Dans ce prologue de Luc, il y a l’affirmation de la divinité de celui qui va naître de cette femme, toute humaine. 

 

36 Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile.

37 Car rien n’est impossible à Dieu. »

 

 

Si le créateur a pu réaliser cela pour Elisabeth, lui qui est le tout puissant, pourquoi serait il stoppé par la réalité humaine ? Il est plus que cela. Les règles pour lui sont autres.

 

 

38 Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.

 

Marie comprend parfaitement, contrairement aux autres et c’est peut-être cela la conception sans péché, c’est accepter parce que cela c’est le plan. C’est ne pas mettre en cause, comme cela se passe en Gn 2 . Et c’est ce oui, qui permet que tout se fasse dans le présent ;

 


 

Qui raconte et raconter quoi ? 

 

Ces récits de la quatrième semaine de l’avent, j’ai un peu l’impression que les faire raconter encore une fois, c’est du remâchage et je n’aime pas cela. Et pourtant…

 

Et pourtant en me laissant surprendre par ce texte, il y a eu comme trois découvertes.


- La première tourne autour du temps. Si Elisabeth est stérile, c’est qu’il fallait attendre que se réalise en Marie ce que les prophètes avaient annoncé. Ce n’est donc pas une malédiction, et cela peut donner un autre sens à ce qui nous tombe dessus et que nous ne comprenons pas ? Sauf que cela fait appel à une très grande foi : le très Haut sait ce qu’il fait et même si je ne comprends pas, cela a un sens. 

 

- La deuxième découverte tourne autour de ce qui semble une punition : tu ne m’as pas cru, alors te voilà puni, tu ne pourras rien dire, rien rapporter jusqu’à ce que tout cela se fasse. Certes c’est une punition de devenir mutique. Mais si Zacharie était sorti du Temple, et aviat raconté ce qui lui était arrivé, en particulier qu’il deviendrait père d’un enfant qui semble un futur Elie (même si Jean ne le reconnaîtra pas), qui l’aurait cru ? Entrer dans le sanctuaire en parlant, et sortir en ayant perdu la parole, cela frappe et personne ne peut mettre en doute le fait qu’il se soit passé quelque chose ;

 

 

- La dernière chose, c’est ce qui se passe pour Zacharie quand, assistant à la rencontre des deux femmes), il entend sa femme parler du tressaillement de l’enfant qui est en elle, enfant rempli d’Esprit Saint dès le ventre de la mère, comme l’ange l’avait annoncé. 

 

Je pense que cela c’est pour lui le véritable signe que tout s’accomplit comme l’Ange l’avait annoncé. Certes il faudra plus de trois mois avant que la parole ne lui soit rendue, mais peut-être que la vie a pris pour lui une autre saveur à partir de cet instant. 

 

Il m’a alors paru possible de laisser Zacharie faire une sorte de relecture de cet évènement , quelques années plus tard, alors que Jean est parti, et de les relater.

 

Zacharie raconte.

 

Je suis aujourd’hui un très vieil homme, on pourrait dire un vieillard. Je suis un prêtre de la tribu d’Abbia et j’avais épousée Elisabeth qui comme moi, descendait d’ Aaron. L’un comme l’autre, nous aimions la Loi du Seigneur et nous nous y conformions. Aujourd’hui elle est dans le sein d’Abraham.

 

Malheureusement nous n’avons pas eu d’enfants et les années ayant passé, il était impossible que cette joie nous soit donnée. Nous en avions pris notre parti, mais ma femme était la femme stérile dans notre petit village de Judée et elle n’osait pas sortir, à cause des regards méchants qui lui étaient adressés.  Vivre cela est une très grande épreuve. 

 

Je ne pouvais pas savoir que si le très Haut avait voulu cela, c’est qu’il lui fallait attendre que notre petite cousine Marie, soit en âge d’engendrer. Et je ne pouvais comprendre non plus que le Seigneur nous avaient choisis nous, pour donner naissance à celui qui aurait le rôle de préparer la venue de celui que nous attendons tous depuis des siècles, le descendant de David qui doit venir sauver son peuple et le délivrer de son péché. Aujourd’hui je sais cela, et je rends grâce à Dieu, et chaque jour je le bénis, comme je l’ai béni le jour de la circoncision de notre fils, le fils donné dans notre vieillesse, le fils qui nous a donné une nouvelle jeunesse.

 

Le jour où je suis allé accomplir mon service dans le temple de Jérusalem, comment aurais-je pu supposer, ne serait-ce qu’une minute que l’Ange du Seigneur viendrait se montrer à moi, au moment de la prière, au moment où cette prière s’élève comme un encens lors de la prière du soir. J’offrais l’encens, mais je priais avec le peuple pour que Dieu vienne nous visiter.  

 

Et c’est dans les fumées que je l’ai vu soudain, à droite de l’autel des parfums. Croyez moi, il y a de quoi avoir peur. Là où il n’y avait rien, il y avait brusquement quelqu’un, quelqu’un que je distinguais mal à cause de la fumée, et qui semblait remplir à lui tout seul toute la pièce. Il m’a dit d’être sans crainte, mais je crois que j’aurais bien voulu disparaître et sa voix était un peu comme celle des grandes eaux. Elle aussi remplissait tout l’espace. 

 

Mais quand il m’a dit que ma supplication avait été exaucée et que ma femme mettrait au monde un fils au quel je donnerai le nom de Jean, j’ai bien cru que j’allais m’effondrer. Ma femme, un enfant, à son âge ? Pourquoi exaucer nos prières maintenant alors que tout le monde savait notre malheur ?  

 

Puis il a parlé un peu comme lorsqu’il avait parlé à la femme de Manoah en disant qu’il ne boirait pas de boissons fortes et qu’il serait rempli d’esprit saint dès le ventre de sa mère . J’entendais bien les mots, mais ils glissaient un peu sur moi, je ne pensais qu’à ma femme, à mon Elisabeth, comment supporterait-elle à son âge d’attendre un enfant ?Serions-nous capables de l'élever ?  Ce qui était certain c’est qu’il ne serait pas prêtre comme moi, mais qu’il aurait un rôle important, comme jadis le prophète Elie, celui dont nous attendons le retour. Seulement moi je ne pensais qu’à ma femme. Et du coup j’ai demandé à l’ange comment je saurais que cela arrivera, qu’à nos âges ce n’est plus possible. 

 

Sauf que là, l’ange il est certain que je l’avais irrité, que le l’avais mis en colère. Peut-être que j’aurais dû penser à Sarah qui a conçu son fils Isaac alors qu’elle avait plus de 90 ans et qu’elle aussi, n’avait plus depuis longtemps ce qu’ont les femmes. Mais je n’y ai pas pensé et l’ange a pris une voix encore plus forte pour me dire qu’il était là parce que le très Haut l’avait envoyé me donner cette bonne nouvelle. Il m’a même donné son prénom, Gabriel, cet ange que le prophète Daniel avait vu, lui aussi au moment de l’offrande du soir (Dn 9, 21) et je me suis souvenu qu’il était venu pour lui ouvrir l’intelligence. Moi, hélas, j’ai refusé que mon intelligence s’ouvre, que je me reconnaisse comme le bien-aimé de Dieu. Et la sanction de l’ange est tombée. Il m’a dit que je serai réduit au silence jusqu’au jour où cela se réalisera, parce que je n’avais pas cru à ses paroles. Et que ses paroles se réaliseraient. Et là, j’ai pensé à ce que dit le prophète Isaïe quand il parle de la parole de Dieu qui ne revient pas avant d’avoir accompli sa mission. 

 

L’ange a disparu, j’ai fini de faire bruler l’encens, mais je pouvais plus articuler un mot. Je suis sorti. Quand je suis sorti, la foule, cette foule qui était en prière,  se demandait pourquoi cela avait duré aussi longtemps. Ils ont vite compris que quelque chose m’était arrivé, mais je n’ai pas pu faire comprendre quoique ce soit. L’ange avait dit que cela durerait jusqu’à ce que tout soit accompli. Qu’avait-il voulu dire ? Comment ferai-je comprendre cela à Elisabeth ? 

 

Dans le silence qui m’était imposé, Je me suis demandé ce qui se serait passé, si je m’étais réjoui de ce qui allait advenir. Est-ce les autres auraient cru que j’avais vu un ange ? Est-ce qu’ils n’auraient pas pensé que les vapeurs de l’encens m’étaient montées à la tête, que j’étais un vieux fou ? Cela je le pense aujourd’hui, mais quand j’ai perdu la parole, j’ai trouvé la punition bien rude. Bien entendu, j’aurais pu me souvenir que Dieu avait permis à Sarah d’enfanter un fils à un âge autrement avancé que celui de ma femme, mais j’avais tellement peur, que j’étais incapable de penser. 

 

Et l’impossible s’est réalisé. Seulement elle a gardé le secret de ce qui se passait dans son corps et se réjouissait car comme la mère de Samuel, sa honte avait été effacée. Mais elle restait chez nous, elle ne quittait pas la maison. 

 

 

Et puis un jour, alors que ma femme entrait dans son sixième mois et que parfois elle doutait de la vie de ce bébé en elle, sa petite cousine Marie, celle qui habite à Nazareth est arrivée. Nous ne l’attendions pas, et nous nous sommes demandé comme elle avait su, mais elle avait su, d’ailleurs elle nous a tout raconté un peu plus tard, comment elle aussi a reçu la visite de l’Ange Gabriel. 

 

Bref elle est entrée chez nous, elle a donné la paix à Elisabeth et à ma grande stupeur ma femme qui était repliée sur elle-même, s’est redressée d’un coup. Elle s’est adressée à Marie avec des paroles étonnantes, elle était devenue  prophète ma femme, elle voyait ce que d’autres ne pouvaient voir.

 

 Elle a dit que cette toute jeune fille était celle qui portait en elle le Saint d’Israël, et que l’enfant, notre enfant avait tressailli dans son sein, rempli d’Esprit Saint. Et cela c’était ce que l’ange m’avait dit. Tour se réalisait comme il me l’avait annoncé.

 

Et c’est là que pour moi, quelque chose est advenu, quelque chose qui donnait du sens à tout cela, quelque chose qui me permettait de comprendre que le temps de Dieu n’est pas notre temps, mais qu’il est le maitre du temps, qu’il est le tout puissant et que tout ce qu’il veut, il le réalise. Il fallait que Marie attende celui qui doit venir, pour nous, qui étions choisis par Dieu, puissions à notre tour donner là vie. Et cet enfant, le mien, rempli d’Esprit Saint, dès le ventre de sa maman, c’était la preuve que tout ce qui m’avait été annoncé était vrai. Et là j’ai été bouleversé au plus profond de mon être. 

 

Croyez-le ou pas, mais j’ai pleuré, pleuré de joie, pleuré de gratitude et c’est à ce moment- là que notre cousine s’est mise à parler. 

 

Elle exultait de joie et des mots magnifiques sortaient de sa bouche. Elle remerciait le très haut de s’être penché sur elle, sur elle qui était son humble servante. Elle affirmait que tous les âges la diraient bien heureuse. Elle chantait que notre Dieu comble de bien les affamés et renvoie les riches les mains vides et surtout qu’il relève Israël, qu’Il est un Dieu fidèle qui se souvient des promesses faites à Abraham et à sa descendance.

Nous étions dans la joie et l’allégresse. J’étais tellement heureux de voir mon Elisabeth transformée, je savais que notre fils ferait revenir au Seigneur de nombreux fils d’Israël et surtout qu’il préparait le chemin de cet enfant que portait Marie.

 

Je dois dire que Marie nous a été d’un grand secours. Elle tenait la maison, s’occupait de ma femme, mettait de la joie dans notre maison. Les ennuis des premiers temps d’une grossesse semblaient inexistants pour elle. Elle est restée environ trois mois, et elle commençait à s’arrondir, elle qui était si svelte. Elle a repris la route de Nazareth et nous, nous avons attendu que notre fils vienne au monde. Nous avions trouvé une sage- femme qui s’est occupée de tout, mais là, tout le monde a su que nous avions un fils et ce fut un défilé à la maison pour voir ce miracle et pour nous adresser bénédictions et félicitations. Cela nous l’avons accepté, mais il était bien évident que pour nous ; notre joie était de participer au dessein de notre Dieu.

 

Le jour de la circoncision est arrivé. Et là, je dois dire que plein de personnes que nous ne connaissions qu’à peine étaient là, faisant du bruit. Je ne pouvais rien dire et je rongeais mon frein. Ils voulaient nommer l’enfant Zacharie comme moi, mais j’avais expliqué à Elisabeth que l’enfant porterait le nom de Jean. Elle a donc refusé, sauf que la parole d’une femme ça ne compte pas. Ils m’ont demandé par signes comment je voulais nommer l’enfant. Ils s’adressaient à moi comme si j’étais sourd et muet, mais sourd je ne le suis pas, même si j’ai paru être sourd aux paroles de l’Ange Gabriel, cet Ange qui se tient en présence du Seigneur. 

 

Je me suis fait donner une tablette et j’ai écrit : son nom est Jean. Et à peine avais-je fini d’écrire cela que ma bouche a dit haut et clair que mon fils se nommerait Jean. Tous ceux qui étaient là, ont fait silence. L’enfant a été circoncis, une fête a été donnée . Ils sont repartis, ils ont d’ailleurs colporté cette bonne nouvelle un peu partout et tout le monde se demandait quel serait le destin de mon fils. 

 

Vous savez, quand une joie est trop forte, on ne sait plus très bien ce que l’on fait. Je veux dire que je ne me souviens plus très bien de ce que j’ai fait ou dit. Mais Elisabeth ma rapporté que j’ai béni le Seigneur, ce Dieu, notre Dieu qui visite son peuple et que le rachète aux forces mauvaises. J’ai parlé de cet enfant, celui de la cousine, qui allait nous sauver., cet enfant qui réaliserait ce que les prophètes avaient dit , qui nous rendrait libre, cet enfant qui monterait à quel point nous sommes aimés de Dieu, ce Dieu qui délivre. Puis j’ai parlé de notre fils, j’ai dit qu’il serait appelé prophète du très haut, qu’il marcherait devant celui qui allait venir, qu’il préparerait ses chemins, car c’est de lui que viendra le salut, salut donné par notre Dieu qui est un Dieu d’amour et de tendresse, un Dieu qui veut que tous soient sauvés, les vivants et les morts.

 

Heureusement qu’elle a une bonne mémoire, parce que moi, ces mots je les ai oubliés. Je sais qu’elle les a mis par écrit et qu’elle les a envoyés à notre petite Marie, dont nous n’avions pas de nouvelles. Nous avons su qu’elle et Joseph ont dû aller à Bethléem, la ville du roi David, pour se faire recenser, que l’enfant était né là-bas et qu’il avait reçu le nom de Jésus.

 

Le temps a passé, et Jean nous a quitté parce que c’est ce que l’Esprit lui disait. Ma femme m’a quitté pour reposer dans le sein d'Abraham. Moi, aujourd’hui, j’attends paisiblement mon tour pour retrouver ma femme. Chaque jour je  loue le Très Haut pour tout ce qu’il a fait, pour nous et pour son peuple.

 


 

ANNEXE.

 

Les trois annonciations.

 

 

Luc  1,5-23

Luc 1, 26-39

Matthieu 1, 18-25

05 Il y avait, au temps d’Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre du groupe d’Abia, nommé Zacharie. Sa femme aussi était descendante d’Aaron ; elle s’appelait Élisabeth.

06 Ils étaient l’un et l’autre des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur de façon irréprochable.

07 Ils n’avaient pas d’enfant, car Élisabeth était stérile et, de plus, ils étaient l’un et l’autre avancés en âge

26 En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, 

 

 

27 à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.

 

 


 

 

 

18 Or, voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint.

 

 

 

19 Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret.

 

 

11 L’ange du Seigneur lui apparut, debout à droite de l’autel de l’encens.

28 L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » 

 

 

20 Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe 

12 À sa vue, Zacharie fut bouleversé et la crainte le saisit.

 

 

 

13 L’ange lui dit : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été exaucée : 

 

.

 

 

29 À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. 

 

30 L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, 

 

car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. 

 

 

 

 

 

 

et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ;

1 ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils,

 

et tu lui donneras le nom de Jean

 

4 Tu seras dans la joie et l’allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance,

31 Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; 

 

tu lui donneras le nom de Jésus.

 

 

 

 

21 elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus(c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »

2

 

5 car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boisson forte, et il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère ;

16 il fera revenir de nombreux fils d’Israël au Seigneur leur Dieu ;

17 il marchera devant, en présence du Seigneur, avec l’esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, ramener les rebelles à la sagesse des justes, 

 

et préparer au Seigneur un peuple bien disposé. »

 

 

2 Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

33 il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. »

 

 

 

8 Alors Zacharie dit à l’ange : « Comment vais-je savoir que cela arrivera ? Moi, en effet, je suis un vieillard et ma femme est avancée en âge. »

 

 

34 Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? »

 

 

 

19 L’ange lui répondit : « Je suis Gabriel et je me tiens en présence de Dieu. J’ai été envoyé pour te parler et pour t’annoncer cette bonne nouvelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

20 Mais voici que tu seras réduit au silence et, jusqu’au jour où cela se réalisera, tu ne pourras plus parler, parce que tu n’as pas cru à mes paroles ; celles-ci s’accompliront en leur temps. »

 

 

5 L’ange lui répondit : 

 

« L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu.

36 Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile.

 

 

37 Car rien n’est impossible à Dieu. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

22 Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète :

23 Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous »

 

 

1 Le peuple attendait Zacharie et s’étonnait qu’il s’attarde dans le sanctuaire.

22 Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler, et ils comprirent que, dans le sanctuaire, il avait eu une vision. Il leur faisait des signes et restait muet.

 

38 Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.

 

23 Lorsqu’il eut achevé son temps de service liturgique, il repartit chez lui.

 

 En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.

 

 

24 Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse,

25 mais il ne s’unit pas à elle, jusqu’à ce qu’elle enfante un fils, auquel il donna le nom de Jésus.

 

 

 

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25 mais il ne s’unit pas à elle, jusqu’à ce qu’elle enfante un fils, auquel il donna le nom de Jésus.

 

 

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