L'annonciation. Luc 1, 25-35.
J'ai déjà écrit sur ces textes de Luc, qui sont souvent proposés par la liturgie.: https://giboulee.blogspot.com/2018/12/temps-de-lavent-lange-gabriel.html
https://giboulee.blogspot.com/2022/03/lc-1-26-38-et-voici-que-dans-sa.html
Le texte de l'Annonciation faite à Marie, je sais qu'on me l'a fait apprendre par coeur quand j'étais en cinquième. Et c'est le seul texte appris ainsi. C'est dire son importance.
Comme ce texte vient juste après l'annonce faite à Zacharie, il m'a semblé intéressant de les mettre en parallèle sous forme de tableau. Cela m'a permis de mieux remarquer les similitudes ou les différences.
Dans les deux cas, le narrateur commence par situer la scène dans le temps et dans l'espace (lieu, et moment); il nomme les personnages, puis c'est l'entrée de l'ange, qui dans un cas (Zacharie) est vu ou entendu (Marie), les réactions, le signe donné, et le départ de l'ange. Le récit que nous appelons la visitation doit être lu dans la continuité de cette rencontre initiale entre Marie et Gabriel.
On peut même dire que ce qui se passe dans le temple de Jérusalem, c'est le temps zéro. Désormais, tout sera compté à partir de ce premier événement, qui met en route le plan de Dieu. Le début des temps nouveaux, le début de la bonne nouvelle, c'est là, à Jérusalem, dans le lieu de la Présence. C'est là que tout commence.
Si on essaie de comprendre les réactions de Zacharie, puis de Marie, aux annonces de Gabriel, je pense que dans un cas il y a une certaine incrédulité - incrédulité qui n'aurait pas dû exister chez un homme "juste" et qui connaît les écritures. Pourtant, si on relit un peu l'histoire, Abraham lui aussi est incrédule quand le Seigneur lui promet une descendance (Gn 17,16-17): 16 "Je la bénirai : d’elle aussi je te donnerai un fils; oui, je la bénirai, elle sera à l’origine de nations, d’elle proviendront les rois de plusieurs peuples. 17 Abraham tomba face contre terre. Il se mit à rire car il se disait : Un homme de cent ans va-t-il avoir un fils, et Sara va-t-elle enfanter à quatre-vingt-dix ans?" ; et il en va de même pour Sarah, qui ne peut s'empêcher de rire quand elle entend parler les visiteurs aux chênes de Mambré (Gn18,12): "Elle se mit à rire en elle-même; elle se disait: « J’ai pourtant passé l’âge du plaisir, et mon seigneur est un vieillard ! ". Eux n'ont pas été sanctionnés pour leur incrédulité. Mais eux sont les premiers. Zacharie, lui, aurait dû savoir qu'à Dieu rien n'est impossible.
Une comparaison des deux annonces
Lc 1, 5-25 | Lc 1, 26-38 |
05 Il y avait, au temps d’Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre du groupe d’Abia, nommé Zacharie. Sa femme aussi était descendante d’Aaron; elle s’appelait Élisabeth. 06 Ils étaient l’un et l’autre des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur de façon irréprochable. 07 Ils n’avaient pas d’enfant, car Élisabeth était stérile et, de plus, ils étaient l’un et l’autre avancés en âge.
08 Or, tandis que Zacharie, durant la période attribuée aux prêtres de son groupe, assurait le service du culte devant Dieu, 09 il fut désigné par le sort, suivant l’usage des prêtres, pour aller offrir l’encens dans le sanctuaire du Seigneur. 10 Toute la multitude du peuple était en prière au dehors, à l’heure de l’offrande de l’encens.
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26 Le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée appelée Nazareth, 27 à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David appelé Joseph; et le nom de la jeune fille était Marie.
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11 L’ange du Seigneur lui apparut, debout à droite de l’autel de l’encens.
12 À sa vue, Zacharie fut bouleversé et la crainte le saisit.
13 L’ange lui dit : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été exaucée :
ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils, et tu lui donneras le nom de Jean.
14 Tu seras dans la joie et l’allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance, 15 car il sera grand devant le Seigneur.
Il ne boira pas de vin ni de boisson forte, et il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère ;
16 il fera revenir de nombreux fils d’Israël au Seigneur leur Dieu ; 17 il marchera devant, en présence du Seigneur, avec l’esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, ramener les rebelles à la sagesse des justes, et préparer au Seigneur un peuple bien disposé. » | 28 L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
29 À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
30 L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
31 Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.
32 Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ;
le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; 33 il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. »
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18 Alors Zacharie dit à l’ange : « Comment vais-je savoir que cela arrivera ?
Moi, en effet, je suis un vieillard et ma femme est avancée en âge. »
19 L’ange lui répondit : « Je suis Gabriel et je me tiens en présence de Dieu. J’ai été envoyé pour te parler et pour t’annoncer cette bonne nouvelle.
20 Mais voici que tu seras réduit au silence et, jusqu’au jour où cela se réalisera, tu ne pourras plus parler, parce que tu n’as pas cru à mes paroles ; celles-ci s’accompliront en leur temps. » | 34 Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire
puisque je ne connais pas d’homme ? » 35 L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu.
36 Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. 37 Car rien n’est impossible à Dieu. » |
21 Le peuple attendait Zacharie et s’étonnait qu’il s’attarde dans le sanctuaire.
22 Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler, et ils comprirent que, dans le sanctuaire, il avait eu une vision. Il leur faisait des signes et restait muet.
23 Lorsqu’il eut achevé son temps de service liturgique, il repartit chez lui.
24 Quelque temps plus tard, sa femme Élisabeth conçut un enfant. Pendant cinq mois, elle garda le secret. Elle se disait : 25 « Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi, en ces jours où il a posé son regard pour effacer ce qui était ma honte devant les hommes. »
| 38 Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. »
Alors l’ange la quitta.
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On peut constater que la manière dont Gabriel fait son annonce est très semblable, et que le rôle des deux enfants à naître est très bien défini.
Le premier, qui sera rempli d'Esprit Saint dès le ventre de sa mère, se doit, avec l'esprit et la puissance du prophète Elie, de faire revenir le cœur des pères vers leurs fils, de ramener les rebelles à la sagesse des justes et de préparer des cœurs bien disposés. Sa fonction de prophète, dès le sein maternel, est bien annoncée.
Le second, est appelé à avoir un règne sans fin, le messie attendu; le descendant de David, mais surtout le Fils du Très Haut.
Comme cela a été dit un peu plus haut, je peux ensuite supposer que ce qui différencie les questionnements légitimes, c'est que chez Zacharie, l'incrédulité totale demeure, alors qu'il connaît l'histoire de Sarah, mais aussi l'histoire d'Anne, la mère de Samuel, et toutes les œuvres du Très Haut. Alors que chez Marie il s'agit d'une possibilité qu'elle ne rejette pas, mais si elle a perçu, ce qui est vraisemblable, que quand un ange se déplace, c'est dans le maintenant que les choses vont se réaliser, alors sa question est légitime, même si un jour elle doit être la femme de Joseph. Et les explications de Gabriel renvoient à la toute-puissance du très Haut, toute-puissance dont Marie est convaincue. Le signe qu'elle reçoit (la vie qui se manifeste en Elisabeth sa cousine), montre bien cela.
Travail sur le texte.
26 En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
27 à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
Comme dans le texte précédent on a un tableau: l'Ange, une jeune fille vierge dont on connait le prénom: Marie; une ville, Nazareth; et un fiancé, Joseph, qui appartient à la maison de David.
28 L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
29 À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
30 L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
La salutation. On peut penser qu'il s'agit pour Marie d'une vision et il y a de quoi être bouleversé, et par la salutation qui est comme une reconnaissance de son identité - elle est comblée de grâce -, et par la présence de cet ange. Le ciel s'invite chez elle.
Et une première annonce: tu as trouvé grâce, tu as été choisie.
Ce qui veut dire qu'il va y avoir comme une demande; un développement. Ce que je veux dire, c'est que lorsqu'une femme est choisie parmi toutes les femmes, quand elle a trouvé grâce devant le roi, le Seigneur, il lui sera demandé quelque chose; et je pense au psaume 44 (45) v.11 et 17: "Oublie ton peuple et la maison de ton père", "A la place de ton père se lèveront tes fils". Et c'est qui peut s'entendre.
Et puis il y a ce "comblée de grâces", qui pour moi est le qualificatif de Marie, une véritable identité. Gédéon était appelé, à sa grande surprise, lui qui appartenait au clan le plus petit de la tribu de Manassé (Jg 6, 15) et le dernier de la famille, le "vaillant guerrier", et ce qualificatif est devenu son identité. Marie ne peut peut-être pas le croire, mais son identité lui est révélée et nous est donnée par la même occasion par le rédacteur;
31 Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.
32 Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
33 il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin.
Voilà le projet qui est révélé. Comme pour Zacharie, l'enfant sera grand, mais leur rôle sera très différent. Celui-ci sera appelé Fils du Très Haut, il aura le trône de David, donc il sera le messie attendu, et il aura un règne sans fin. Et ceci sera possible parce que Marie aura conçu et enfanté un fils auquel elle donnera le nom de Jésus. Et ici, c'est elle qui nomme, comme d'ailleurs Elisabeth nommera Jean.
34 Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? »
Question qui paraît semblable à celle posée par Zacharie, mais pour Marie, il y a ouverture et non pas fermeture. Elle ne sait pas comment, mais elle est dans la confiance.
35 L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu.
En lisant ce verset, j'ai été comme attirée par le mot ombre. Et m'est revenu le verset 1 du psaume 90, celui des complies du dimanche et des fêtes: "Qui demeure à l'abri du très haut, et loge à l'ombre du tout puissant, dit au seigneur mon rempart mon refuge, mon Dieu en qui je me fie. Car c'est lui qui délivre du filet de l'oiseleur".
Ce psaume est un psaume de protection utilisé dans les moments difficiles. Le midrash dit que Moïse a prononcé le psaume le jour où fut achevé dans le désert la construction du tabernacle et décrirait l'état de Moïse enveloppé de la nuée divine, entrant dans le tabernacle.
https://atelieremploi.fr/wiki/Psalm_91
L'ombre de Dieu, comme le sera un jour l'ombre de Pierre qui guérira les malades (Ac 5,15) est une ombre bénéfique, une ombre qui permet la croissance, une ombre qui protège. Et cette ombre est là; elle enveloppe la jeune fille et agit en elle.
36 Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile.
37 Car rien n’est impossible à Dieu. »
Et voilà le signe qui est donné. A la confiance, Dieu a répondu en faisant ce qui est impossible.
38 Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.
Mission accomplie: l'Esprit vient faire son œuvre en Marie, à cet instant du oui qui ouvre; et l'ange peut retourner dans son ciel. Il faudra bien qu'il revienne pour faire comprendre à Joseph, quelques semaines plus tard qu'il ne doit pas répudier celle qui a été choisie pour lui.
L'ange Gabriel raconte.
Quand je suis remonté du temple de Jérusalem, je savais qu'il faudrait un peu de temps à Zacharie pour qu'il termine son service, pour qu'il retourne chez lui, qu'il fasse comprendre à sa femme ce qu'il attendait d'elle, et pardonnez-moi, mais cela me faisait un peu rire, tout ange que je sois.
Et Elisabeth a conçu, seulement, comme le disait autre fois Sarah, il y avait bien longtemps qu'elle n'avait plus ce qu'ont les femmes, alors oui, elle était enceinte, mais elle avait du mal à y croire.
Au bout de trois mois, elle a su que l'enfant était en elle, mais elle n'en parlait à personne, même si quelque chose renaissait en elle; la honte de la stérilité partait, mais pas complètement. Et l'enfant certes était là, se développait en elle, mais elle ne le sentait pas vraiment.
Quand l'enfant a eu 6 mois, le Très Haut m'a envoyé à la rencontre de sa petite cousine, Marie, cette jeune fille promise à Joseph, qui habite à Nazareth, pour lui faire part du projet prévu depuis toute éternité pour elle, être la mère de celui qui sauverait Israël et bien plus qu'Israël; qu'elle serait la mère de Dieu: Théotokos comme disent les grecs.
Quand je suis entré dans sa maison, elle lisait les psaumes. Il faut dire qu'elle est instruite cette jeune fille. Je dois dire que je l'ai trouvée belle, très belle. Je l'ai saluée en lui disant qu'elle était celle qui était comblée de grâces et que le Seigneur était avec elle. Elle a levé les yeux, les a tournés vers moi, m'a regardé et j'ai vu qu'elle était remplie de crainte, mais pas de peur, qu'elle était bouleversée par cette salutation. Elle aurait pu me dire "Shalom" mais elle n'a pas osé. Je lui ai dit d'être sans crainte, et qu'elle avait trouvé grâce auprès du Seigneur. Et cela, je savais que c'était le but de sa jeune vie, trouver grâce, plaire à notre Dieu. Elle m'a regardé, puis elle a baissé les yeux, comme si elle s'attendait à mes paroles.
Et peut-être un peu brutalement, je lui ai annoncé qu'elle allait concevoir et enfanter un. Fils, et qu'elle lui donnerait le nom de Jésus. Sans lui laisser le temps de réagir à cela, j'ai continué en lui disant que cet enfant, son enfant, sera grand parmi les grands, le plus grand même. Qu'il sera appelé "Fils du très Haut", que le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père, qu'il règnera pour toujours sur trône de Jacob et que son règne n'aura pas de fin. Bien sûr cela faisait beaucoup d'un coup. Mais elle a bien compris que cet enfant sera le messie promis, celui qui sauve pour toujours.
Il y a eu un petit temps de silence, comme si les paroles s'incarnaient en elle; et elle m'a demandé comment cela pourrait se faire, là, maintenant, parce qu'elle n'était que fiancée.
Et là j'ai répondu comme j'ai pu, en espérant qu'elle comprendrait, en lui disant que l'Esprit Saint allait venir sur elle et en elle, et que la puissance du Très Haut la couvrirait de son ombre.
Et j'ai ajouté que c'est pour cela que celui qui allait naître d'elle, celui qu'elle allait enfanter sera saint dès sa naissance, pas comme David qui lui, se savait pécheur dès le sein de sa mère; et qu'il sera appelé Fils de Dieu, parce qu'il le sera totalement.
Là elle a levé les yeux vers moi, comme si cela était limpide pour elle, elle cette jeune fille qui depuis toujours essaie de vivre à l'ombre des ailes du très haut. Et pour qu'elle soit bien sûre qu'elle ne rêvait pas, j'e lui ai parlé de sa cousine Elisabeth qui malgré son âge avancé portait un enfant, qui en était à sixième mois, elle qui fut appelée la femme stérile; car Dieu est capable de tout faire, de réaliser ce qui semble impossible.
Il y a eu à nouveau un temps de silence; elle avait baissé la tête. Puis elle s'est adressée à moi, en me disant - mais je ne sais pas si c'est à moi qu'elle parlait ou au Très Haut, qu'elle était la servante, l'esclave du Seigneur, et que tout se fasse selon ce qui avait été dit.
Et aussitôt cela s'est fait. Dieu désormais sera là dans cet enfant, qui est Lui.
Moi, j'étais heureux d'avoir accompli ma mission et je l'ai quittée, rempli de joie.
Je pense qu'elle va aller chez sa cousine pour prendre soin d'elle. Maintenant comment va-telle annoncer cela à Joseph? Peut-être que je vais à nouveau avoir du travail., pour qu'il ne la répudie pas. Que Dieu soit loué et béni pour cette acceptation, et que son plan se réalise totalement sur cette terre qui a tellement besoin de sa présence.
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