vendredi, janvier 28, 2022

Marc 4, 35-41: la tempête apaisée.

L'évangile de Marc débute par "Commencement de l'évangile de Jésus-Christ, fils de Dieu". Il se termine,  si l'on peut dire, par le commentaire du Centurion, qui en voyant Jésus expirer, dit: "cet homme était vraiment fils de Dieu".


Et certains épisodes comme celui rapporté aujourd'hui montrent que Jésus est vraiment Dieu. On peut parler d'une épiphanie.

 L'épisode rapporté aujourd'hui a lieu juste avant que Jésus ne débarque en pays dit païen, où on élève des porcs en quantité, et où il sera accueilli par un homme possédé par un démon, homme qui est plus animal qu'être humain.


 On peut comprendre que les esprits qui font la loi dans ce pays ne veulent pas du tout de la présence de Jésus chez eux, et vont tout faire pour le tuer, ce qui arrivera de la même manière quelques mois plus tard quand les autorités décideront de tuer cet homme qui dit avoir Dieu pour Père. 


Si j'écris cela, c'est qu'il y a des harmoniques possibles. Les disciples sont dans la tourmente, le mal semble avoir gagné haut la main, Jésus semble dormir du sommeil du juste, mais ici on le montre sourd et aveugle à ce qui se passe, un peu comme s'il était "mort". Et une fois réveillé, il se dresse, il parle, et la mer se tait, le calme revient; mais la crainte, elle, demeure chez les disciples, exactement comme après la résurrection où dans la seconde finale de l'évangile de Marc, il est dit que certains doutaient encore". 


Un disciple raconte:


On avait passé une rude journée, on aurait bien voulu retourner à la maison à Capharnaüm, nous changer, respirer, dormir. Mais non, le Maître a voulu que nous partions en pleine nuit en direction de l'autre côté de la mer.  Lui, il s'est installé à l'arrière, il s'est allongé sur le coussin, et manifestement il s'est endormi du sommeil du juste. Je dois même dire qu'il ronflait un peu. 


Tout allait bien, mais d'un coup, comme nous commencions à être vraiment loin de chez nous et plus proche du pays des Géraséniens, le vent s'est mis à souffler, souffler souffler, le lac à gonfler, gonfler, et les vagues sont devenues de plus en plus fortes. J'avais l'impression qu'elles faisaient exprès de se jeter dans le bateau, qu'elles en voulaient à la vie de Jésus, qu'elles nous voulaient du mal. On écopait l'eau, mais on n'y arrivait pas, et le vent soufflait de plus en plus; la barque commençait même à tournoyer sur elle-même et, croyez-le ou ou pas, Jésus dormait, comme s'il ne sentait pas le roulis, et l'eau qui par moment lui tombait dessus. 

 

Si la situation n'avait pas été aussi dramatique, on aurait pu en sourire, mais là, nous étions sur le point de sombrer, alors tous ensemble on a crié pour qu'il se réveille. Lui qui fait tant pour les autres, il pouvait bien faire quelque chose pour nous, qui étions a deux doigts de périr dans ce lac déchainé. 


Mais dans mon souvenir, on ne lui a pas dit, "Seigneur au secours, fais quelque chose", mais non, on lui a posé une question, comme pour le rendre responsable de ce qui nous arrivait. On lui a dit: "Seigneur nous périssons, ça ne te fait rien"? Peut-être qu'au fond de nous, nous pensions qu'à Lui rien ne pourrait arriver et qu'Il s'en sortirait..


Alors il s'est levé, et là, de sa voix de stentor il a menacé la mer, il lui a ordonné de se taire. La mer s'est tue, les vagues sont mortes, et nous étions dans un silence étonnant. 


Je pensais à Moïse qui, lui, n'avait pas parlé, mais qui avait dompté la mer…


Et là, maintenant que nous étions sauvés, il nous a posé une question. Il nous a demandé pourquoi nous étions si craintifs, et pourquoi nous n'avions pas confiance. On ne savait pas quoi dire, mais une tempête pareille, ça ne permet pas de penser. On se demande juste ce qui va se passer quand la barque s'enfoncera dans les eaux en colère. 


 Et là, on s'est bien rendu compte que celui qui était avec nous, il vivait bien comme nous, mais il était, le maître de la mer, le maître des éléments, et qu'il était présence du Tout Puissant parmi nous. 


Nous avons accosté et là, je crois que j'ai compris que qui s'était passé. C'était un combat que je pourrais qualifier de titanesque des forces du mal qui possèdent cette partie du pays, qui en sont les maîtres et qui ne veulent pas que la bonne nouvelle du Salut arrive, car elles perdraient tout leur pouvoir: alors notre Jésus, elles ont essayé de le tuer, de le noyer, mais il a été le plus fort. Il est le plus fort: il est le fils du Très Haut.. 

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