Dans le chapitre 3. de la Genèse, papa Dieu pas trop content d'avoir été berné par le serpent, va dans un premier temps dit à l'humain qu'en punition, 'il devra travailler la terre qui ne donnera pas spontanément son fruit (il va falloir en quelque sorte l'arracher alors que dans le jardin il suffisait de tendre la main) et qu'il gagnera son pain à la sueur de son front. Mais surtout il lui annonce que ce travail là, il le fera jusqu'à sa mort, ce moment où il va retourner à la poussière dont il vient.
Théoriquement la mort est entrée dans le monde à ce moment là. Ce qui laisse à supposer que l'Adam ne devait pas ou n'aurait pas du connaitre la finitude de la mort, ou la décrépitude de la vieillesse ou l'atteinte de la maladie. La mort est une punition. Si Adam n'avait pas pris le fruit de cet arbre qui pouvait le rendre malade (car on peut aussi comprendre ainsi l'interdiction: le fruit de cet arbre est mauvais pour toi, il peut t'empoisonner, et moi Dieu je te te mets en garde), peut être qu'en utilisant les fruits de l'arbre de vie il aurait pu ne pas mourir.
Par définition Dieu est immortel, il n'a pas de début ni de fin, il est. L'humain lui a une origine, il est créature, mais le désir de vivre éternellement est une sorte d'obsession car cela le fait un peu l'égal de Dieu. Que la mort soit expliquée par la désobéissance, pourquoi pas, mais l'existence de l'arbre de la vie peut indiquer que dans le mythe, la mort, la maladie pouvaient être vaincues an mangeant le fruit (ou les fruit) de cet arbre magique.
Alors Dieu qui vient déjà de dire à Adam qu'il va retourner à la poussière, en rajoute une couche en interdisant l'accès de cet arbre et en fermant l'accès de ce dedans (ce jardin qui a toujours été pour moi évocateur d'un utérus) où la vie était somme toute nettement plus facile.
Cet arbre de la vie, qui comme celui d la connaissance est dans le milieu du jardin, devient inacccessible. Les fruits (ou les feuilles) qui peuvent guérir deviennent hors de la portée d'Adam et de sa descendance.
Et pourtant...
Si cet arbre est hors de notre portée, il y a en un autre qui lui est bien là, c'est l'arbre de la croix. Sur la croix, il y a un corps (le fruit si l'on peut dire) et ce corps peut être consommé (c'est ce que Jésus a demandé) et cela nous donne aujourd'hui la vie, non pas l'immortalité du corps mais l'entrée dans une vie autre, une vie en relation, une vie qui peut aussi donner du fruit, une vie éternelle.
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