dimanche, juillet 03, 2022

Lc 10, 1-20. 21-22. l'envoi des disciples

 DIMANCHE 3 JUILLET. Lc 10, 1-12, 17-19

 

1 En ce temps-là, parmi les disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre.

 

2 Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson.

Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.

Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin.

5 Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : ‘Paix à cette maison.’

6 S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.

 

Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.

8 Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté.

Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” »

 

10 Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis, allez sur les places et dites:

11“Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous l’enlevons pour vous la laisser. Toutefois, sachez-le : le règne de Dieu s’est approché.”

12 Je vous le déclare : au dernier jour, Sodome sera mieux traitée que cette ville. »

 

17 Les soixante-douze disciples revinrent tout joyeux, en disant : « Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom. »

18 Jésus leur dit : « Je regardais Satan tomber du ciel comme l’éclair.

19 Voici que je vous ai donné le pouvoir d’écraser serpents et scorpions, et sur toute la puissance de l’Ennemi : absolument rien ne pourra vous nuire.

20 Toutefois, ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux. »

 

21 À l’heure même, Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint, et il dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance.

22 Tout m’a été remis par mon Père. Personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père ; et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. »

23 Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez !

24 Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous-mêmes voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. »

 

Les versets en rouge ne figurent pas dans la péricope de ce jour, mais pour moi, ils sont inséparables du reste du texte. Et ils sont pour moi fondamentaux. D'une part, c'est une révélation de la Trinité, mais ils sont aussi pour moi fondement de mon appel à la vie de disciple, de disciple à qui un père a été donné.

 

 

Travail sur le texte.

 

Si on fait le compte des ordres de Jésus, ça en fait beaucoup. 

 

Sur le chemin

Priez pour que d'autres s'adjoignent à vous;

Partez, même si c'est dangereux;

Ne prenez rien pour vous sécuriser ou vous alourdir.

Ne perdez pas de temps à saluer, il y a urgence.

 

Le lieu où l'on est accueilli

Donnez la paix là où vous êtes reçus.

Mangez ce que l'on a préparé.

Ne changez pas de lieu (si ça ne vous plaît pas)

 

La ville où vous arrivez

Accepter l'hospitalité. Mangez sans chipoter et tant pis si ce n'est pas de la nourriture pour les juifs.

Faites du bien: en guérissant et en disant que le règne de Dieu s'est approché. 

Si vous êtes rejetés, n'acceptez rien, même pas la poussière que vous pourriez emporter; mais malheur à cette ville.

 

Ce qui s'est alors passé?

Retour des disciples dans la joie. Et joie de Jésus qui voit l'ennemi reculer.

Don de puissance: rien ne pourra vous nuire.

La joie ne vient pas de là, mais de ce que vous êtes inscrits au livre de la vie.

 

 

Un disciple raconte.

 

Il m'a choisi, il m'a choisi! Que j'étais heureux! Et nous étions soixante-douze à avoir eu ce privilège. Nous étions un peu comme les anciens que Moïse avait choisis autrefois. Quand il nous a envoyés deux par deux pour préparer les villes et les villages où lui-même devait se rendre, j'ai sauté de joie. Enfin il nous faisait confiance, enfin il nous demandait quelque chose de concret.

 

Seulement ça n'a pas vraiment duré, ma joie. Parce que partir, oui, ça c'était bien, mais nous dire que nous ne sommes pas assez nombreux, et que nous devons prier le maître de la moisson de susciter qu'autres disciples, ça a un peu cassé ma joie. Je veux bien prier le maître de la moisson, mais pour lui demander que ça se passe bien pour nous, pour que nous ne soyons pas rejetés, pour qu'il ne nous arrive rien sur la route. Que Jésus se sente seul oui, mais pour le moment, moi, j'ai besoin de la force du Très Haut. 

 

Ensuite il a ajouté qu'il nous envoyait comme des agneaux au milieu des loups. Moi qui ne suis déjà pas trop rassuré, entendre ça, ça n'a rien arrangé. Ensuite ne rien prendre avec soi. Moi j'ai besoin d'avoir un peu d'argent sur moi, parce que c'est une sécurité, j'aime bien aussi avoir un bâton parce qu'on ne sait jamais qui on va rencontrer sur la route, les voleurs ça existe, les serpents aussi. Et puis des sandales de rechange avec les mauvais chemins, ce n'est pas du luxe. Mais bon c'est comme ça, alors j'ai laissé mon argent, mis les sandales de côté et laissé mon bâton à un ami. 

 

Et puis il nous a interdit de saluer les personnes que nous pourrions rencontrer. Là je n'ai pas trop compris. Peut-être qu'il a peur que cela nous ralentisse et pour lui, il y a urgence. Enfin rencontrer des personnes connues, je reconnais qu'il ne doit pas y en avoir beaucoup. 

 

Il nous a ensuite expliqué ce que nous devions faire quand nous aurions été accueillis dans une maison. Mais la maison, c'est vraiment celle qui voudra bien s'ouvrir pour nous recevoir, et là, j'ai un peu peur. Qui va accepter d'ouvrir sa porte? Enfin pour lui, c'est évident. 

 

Alors la première chose à faire c'est de saluer en disant Shalom. Mais pour lui, c'est plus qu'un salut, c'est vraiment envoyer la Paix du très Haut sur cette maison et sur tous ses habitants; sauf que moi, je ne les connais pas ces habitants. Et là, il a dit que si dans cette maison il y avait un ami de la Paix, la paix irait reposer sur lui, et que s'il n'y avait personne, la Paix reviendrait sur nous. 

 

Alors là, quelque chose s'est passé pour moi. Je me suis senti riche de quelque chose, le dépositaire. C'est comme si la Paix était la colombe de notre Père Noé, et que je la lâchais. Et elle allait reposer sur un autre que moi si elle sentait qu'il y avait un ami de la paix dans cette maison, ou revenir sur moi comme pour être à l'abri. C'est comme si la Paix avait fait sa demeure en moi, et là, je me suis senti riche de quelque chose, même si je devais n'avoir aucune provision avec moi. 

 

Il nous a demandé d'accepter ce que nos hôtes nous proposeraient à manger et même si ce n'était pas extra, de rester chez eux; il nous a demandé de guérir les malades et de dire que le royaume de Dieu, le règne de Dieu, je ne sais plus ce qu'il a dit exactement, s'est approché. Guérir les malades, chasser les démons, quel pouvoir il nous a donné là, mais c'est comme cela que ceux que nous allons rencontrer comprendront que quelque chose de nouveau se passe, que quelque chose de nouveau est à l'œuvre en notre Maître.

 

Il a aussi parlé de ce qui me fait tellement peur: ces villes ou ces villages qui ne voudraient pas de nous. Il a dit qu'un jour il y aurait un châtiment, mais cela c'est dans le futur, mais que nous, nous avions juste à leur montrer que puisqu'elles ne veulent pas de nous, nous non plus nous ne voulons rien d'elles, pas même poussière de leur chemin, comme si cette poussière était toxique. 

 

Il a cité ces villes où lui-même est passé, et où il a fait des guérisons, où il a enseigné, et qui n'ont pas changé de comportement, et il a parlé de châtiment. Mais bon, c'est le futur, moi je vis dans le présent. 


Et dans le présent, nous avons été accueillis, et dans le présent nous avons apporté des guérisons, et nous avons parlé de lui qui allait passer, et parlé du Salut. Et nous sommes revenus. 

 

Et là, même si nous étions fatigués, nous étions remplis de joie et notre joie est devenue la sienne. Il nous a dit que même si nous étions loin, lui il voyait ce que qui s'était passé, qu'il avait vu le Mal reculer, chaque fois que nous avions guéri ou expulsé des démons; mais il a dit de ne pas nous réjouir de cela -comme si ce n'était rien, mais d'être dans la joie parce que nos noms sont inscrits dans les cieux. Et j'ai pensé à ce que Abigaïl avait dit à David lorsqu'elle est venue à sa rencontre. Elle lui a dit que "son âme était ensachée dans le sachet de vie auprès du Seigneur Dieu". Et c'est comme si Jésus nous disait la même chose. Notre nom était dans le livre de la vie.

 

Et tandis que cette pensée de reconnaissance était en moi, Jésus s'est mis debout, il a exulté je pense sous l'action de l'Esprit. Et ça se voyait dans ses yeux, dans sa voix, et il a chanté la louange de celui qu'il appelle son Père, en disant: "je te bénis Père, d'avoir caché cela aux sages et aux savants et de l'avoir révélé aux tous petits".

 

Et là je savais que moi, j'étais ce tout petit, et qu'à ce tout petit, ignare, le Père avait parlé, le Père s'était comme montré, et moi aussi ma joie était parfaite. Et il a ajouté, mais ai-je bien compris, que "tout lui avait été remis par le Père, que nul ne connaît le Fils si ce n'est le Père, que nul ne connaît le Père si ce n'est le fils et celui a qui le Fils veut bien le révéler". 

 

Et moi, le tout petit disciple, moi l'inculte, eh bien je rentrais dans ce tourbillon, dans cette révélation, elle était pour moi et j'irais par le monde entier pour l'annoncer.

 

Puis il nous a regardés les uns après les autres. Je buvais les paroles de sa bouche. Il nous a dit que nos yeux pouvaient se réjouir de voir ce qu'ils avaient vu, et que bien des prophètes et des rois des temps passés auraient voulu le voir, mais ne l'avaient pas vu. Et moi, j'étais dans l'allégresse.  

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