Une fois de plus je reviens à ce qui nous est presque rabâché au début de chaque célébration, à savoir que nous sommes des pécheurs, des nuls et que de ce fait nous sommes en danger de mort.
On va dire pour parler mal que "Dieu est colère..."
Mais grâce à la miséricorde de Dieu, notre péché est pardonné et donc la vie nous attend.
Or sans être le pharisien de l'évangile, il me semble que l'important n'est pas tant de se reconnaître pécheur, et de se battre la coulpe avec délectation (ce qui parfois me parait un peu morbide) et en opposition à la Vie que Dieu donne par son Fils et par l'Esprit, mais de ne pas "se" dissocier du collectif "humain" qui lui globalement vit (et de ce fait moi avec) dans la convoitise, et qui de ce fait ne peut accéder au chemin de divinisation qui lui est proposé.
Certaines grandes prières du premier testament commencent par reconnaître le péché des générations précédentes (donc la solidarité avec celles-ci), puis le péché de tout le peuple (tous confondus). Là je m'y retrouve.
Il s'agit là de la reconnaissance d'un péché qui peut s'entendre comme le non respect de la Tora. Nous n'avons pas tenu compte de Tes ordres et prescriptions et nous nous sommes détournés de Toi, l'unique. Mais il est bien évident que tous ne se sont pas détournés de la Tora (la bible raconte l'histoire des ces justes qui sont pourtant persécutés alors qu'ils devraient avoir une vie agréable).
Je peux au début de chaque célébration, me sentir solidaire de notre humanité et reconnaître que je ne fais pas grand chose pour lutter contre le mal. Je le fais un tout petit peu avec les moyens qui sont les miens. Je veux bien appeler ce "manque" péché mais je n'en suis pas convaincue.
Que cette complaisance au mal soit mauvaise oui. Mais est ce que cela me coupe de Dieu? Me détourne de Lui? Oui et non.
Il s'agit pour moi de reconnaître ce que je suis sans complaisance certes, mais avec lucidité, puis de demander que mes yeux s'ouvrent pour que je sois capable de voir tout ce qui s'oppose à la sainteté de Dieu et peut-être d'oeuvrer un tout petit peu plus, en fonction justement de ce que je peux au fil des jours percevoir.
J'aime cette notion de solidarité avec les générations précédentes, avec les frères et soeurs qui sont là dans l'assemblée. Oui, tous ensemble nous demandons ce Salut c'est à dire la Vie et aussi la divinisation, comme le rappelait le prêtre qui animait la célébration de dimanche.
Que cette vie et cette divinisation nous soient données gratuitement, certainement.
Alors plutôt l'action de grâce que l'affliction.
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