mercredi, juin 18, 2008

"L'arbre de la vie".


"Il bannit l'homme et il posta devant le jardin de l'Eden les chérubins et la flamme du glaive fulgurant pour garder le chemin de l'arbre de la vie".Gn3,24

Si je laisse fonctionner mon imaginaire en l'étoffant par ce que j'ai lu de contes et de la mythologie, je peux imaginer qu'il existe quelque part, dans un jardin un trésor, un arbre merveilleux qui donne l'immortalité. Mais l'accès est défendu par un dragon qui veille jour et nuit et qui met à mort tout être humain qui tenterait de pénétrer dans le jardin pour s'emparer de l'arbre de la vie. 

Cet arbre, il a ses racines dans la terre, ses ramures dans le ciel, sur le plan symbolique, il est enraciné dans l'humain et il va vers le divin. Ses fruits (ou ses feuilles) sont très désirables pour le mortel. Encore faut il se mettre d'accord sur ce que l'on entend par vie éternelle.  

Si je suppose que la vie éternelle est une vie de Dieu, (et non pas une vie qui ne connaît pas la mort finitude) alors s'emparer de cet arbre peut signifier devenir Dieu. Mais ce n'est pas en s'emparant de cet arbre par la force ou la violence que la vie divine sera transmise. 

Jésus, certes est censé sauver l'être humain du péché qui l'a rendu inapte à voir Dieu en prenant sur lui le péché (cf serviteur souffrant, Is 53), mais aujourd'hui, j'ai envie de me représenter Jésus comme le héros qui vient en combattant le dragon qui barre l'accès au jardin, ouvrir le chemin perdu et permettre à l'humain de devenir à l'image et à la ressemblance de Dieu. 
 
Le dragon, ce n'est pas par la force ou la violence qu'il est vaincu, parce que ces armes là, il les connaît trop bien.Il est vaincu par ce que celui qui vient se laisse brûler par le feu de l'amour et le feu de la violence et de la haine disparaît et le chemin, le passage, la Pâque peut advenir et l'homme est sauvé. 

Voilà le fruit de ma distraction pendant l'homélie de ce jour.

J'aime tant cette iumage du passage qui est rétabli ou ouvert et qui permet à l'homme d'accéder à son désir le plus profond, être non pas Dieu, mais être comme Dieu: "j'ai dit: vous êtes des fils du très haut, vous tous" Ps 82,6. 

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