En écoutant hier l'épisode de la résurrection du fils de la veuve de Naïm, veuve dont on ne connaît pas le nom (Lc7,11-17), je me disais, puisque cette résurrection n'est pas consécutive à une demande, qu'elle peut être lue autrement.
Ce jeune homme, fils d'une veuve, n'a pas de descendance, comme le fils de la veuve de Nazareth. Comme lui, il est fils unique (même si on ne sait pas bien ce qu'il en est des "frères de Jésus").
Mais lui, il a un "bel ensevelissement" tout le monde est là, autour de sa mère et autour de corps. Pour Jésus, cela sera fait à la sauvette, à la tombée de la nuit, avec bien peu de monde et sûrement pas des pleureuses professionnelles.
Il est dit au début de ce texte que Jésus était suivi de ses disciples et d'une foule nombreuse. Le soir de ce vendredi, on peut compter les personnes sur le bout des doigts.
C'est la compassion de Jésus pour cette femme dont on dit que la condition de veuve était une des pires qui soit en Israël à cette époque, qui semble être à l'origine du miracle.
La phrase:"ne pleure pas" peut avoir son écho dans la phrase adressée à Marie-Madeleine: "femme pourquoi pleures-tu?". Peut-être que Marie qui gardait toutes ces choses dans son coeur, si elle a entendu parler de ce miracle, elle qui était veuve, a pu savoir dès ce moment que son fils ne l'abandonnerait pas.
Quant à la phrase "Jeune homme lève-toi", nous ne savons pas comment s'est passée la résurrection de Jésus, mais lui aussi s'est levé et est redevenu vivant, pas cependant comme le jeune-homme: Il est devenu "Le Vivant".
Marie, la veuve de Nazareth, qui avait perdu son fils unique, qui n'avait pas pu l'enterrer correctement, a pu être elle aussi consolée.
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