Deux mardis... Deux participation au groupe de louange de Tigery. La même impression de ne pas arriver à y prier, de ne pas y être. Etre spectateur , mais spectateur de quoi?
Cela crée un sentiment de mal-être et me pose question. Pourquoi est ce que finalement je n'arrive pas à "prier", pas à "être".
La réponse est: "il faut faire" de la louange, louanger comme fabriquer... Il faut faire et cela ne me va pas pas.
Autrement dit, la louange est elle là pour se décentrer et se tourner vers le Père, ou pour créer du groupe, c'est à dire de manifester aux personnes présentes que l'Esprit Saint est bien à l'oeuvre parmi elles, ce qui permet de "fabriquer" du groupe. Tel qu'il est mené, tout va vers le renforcement des liens des personnes entre elles, donc de la cohésion du groupe.
Cette utilisation de la louange pour fabriquer du groupe (même si dans les grandes manifestations, elle permet des guérisons) ne me convient pas vraiment. Ce n'est plus louer (même si cela en a toutes les apparences et si heureusement "ça loue" quand même), mais je n'y trouve pas ma place.
Et pourtant, qu'on ne s'y trompe pas, la présence de l'Esprit Saint, son travail au jour le jour en moi, son oeuvre, reste mon désir le plus profond.
5 commentaires:
il y a une trentaine d'années, entraîné par d'autres, qui pensaient sans doute « me convertir »,j'ai connu l'expérience de ce genre de groupe.
Je vous rejoins dans votre analyse de ce désir de « créer du groupe ». Cela m'a toujours semblé relativement incompatible avec une recherche spirituelle, voire mystique.
Cela ressemble aux techniques de « cohésion de groupe » que l'on rencontre un peu partout, de l'armée à l'entreprise, du sport collectif au groupe de projet, etc.
Est-ce compatible avec « la foi » ?
Je me demande…
Le danger n'est-il pas cette incessante recherche de « signes de présence » de l'Esprit Saint (pour reprendre la terminologie chrétienne), comme un besoin primaire, comme une demande aux autres, au groupe, de vérifications de quelque chose à laquelle on croit… Sans peut-être trop y croire… Ou insuffisamment y croire…
Je me demande donc si ce n'est pas plus sain (Saint??) que cela ne vous convienne guère… N'ayant par ailleurs aucun doute sur votre désir le plus profond.
merci Alain de votre commentaire et merci aussi pour votre blog que j'ai fini par dénicher;
Je pense que si pour moi ce type de groupe n'est pas forcément le bon, il a permis à d'autres de découvrir un Dieu qui se manifeste, qui est proche, tout proche (je pense que je suis plus du côté de ce qu'on appelle je crois la théologie négative: ce que Dieu n'est pas) et de ce fait pourquoi pas.
Et peut être aussi que l'âge joue dans la recherche.
Amicalement;
Comme vous, je ne parviens pas à me mettre en présence du Seigneur dans les groupes de louange. J'ai mis du temps à accepter que cela ne me convient pas et surtout à le dire.
L'oraison silencieuse, la lectio ou l'adoration me permettent ce coeur à coeur que je cherche. Dieu sait nous proposer ce dont nous avons besoin !
Bon dimanche
Merci Nicole 86. L'important est effectivement de trouver le lieu où on peut étre travaillé.
Je suis d'accord avec ce que tu dis...
moi non plus dans les grandes assemblées ou même petites, je n'arrive pas à "louer". C'est pourquoi je chante dans la chorale.
Ainsi mon esprit ne vagabonde pas.
Je pense que ma prière se situe plutôt dans ma chambre la nuit.
Je paraphrase la parole de Jésus:"Si tu veux prier , entre dans ta chambre et ton Père qui voit dans le secret sera là..."
Mais à chacun son tempérament....
Je préfère me laisser interpeller par une parole lors de l'Eucharistie....TOUTEFOIS CE N'EST PAS UNE QUESTION D'AGE.
Je prie plus sincèrement maintenant que dans le passé. La relation à la Source est plus vraie.
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