Pour moi c'est plus une remontée des enfers qu'une descente...Mais on peut parler d'une resurection d'Adam et d'Eve. |
Jn20, 17 :" Je ne suis pas encore remonté vers mon Père", dit Jésus à Marie de Magdala, le matin de
Pâques.
Cette phrase est quand même curieuse. Marie ne
doit pas le toucher, ni le retenir comme si Jésus avait des choses à accomplir avant de se manifester à ses disciples: en particulier remonter vers son Père. Ceci pose donc la question qu'a t il fait depuis qu'il a été ressucité ou qu'il est ressuscité?
Personne ne ne sait quand Il est redevenu vivant dans ce corps différent, qui semble pouvoir traverser les murs et les portes closes, être soit à Jérusalem, soit en Galilée, voir et entendre ce qui se dit. Corps qui se déplace dans l'espace et si on en croit le credo, dans le temps. Descendre dans les enfers, c'est d'une certaine manière aller certes dans un autre lieu,mais aussi dans un autre temps, un temps peut être figé comme un fleuve pris par les glaces et redonner vie à ce temps.
Personne ne ne sait quand Il est redevenu vivant dans ce corps différent, qui semble pouvoir traverser les murs et les portes closes, être soit à Jérusalem, soit en Galilée, voir et entendre ce qui se dit. Corps qui se déplace dans l'espace et si on en croit le credo, dans le temps. Descendre dans les enfers, c'est d'une certaine manière aller certes dans un autre lieu,mais aussi dans un autre temps, un temps peut être figé comme un fleuve pris par les glaces et redonner vie à ce temps.
J’ai toujours imaginé que dès la mort sur la croix, la
résurrection est à l’œuvre même si on la voit pas avec des yeux d’hommes. Il
n’en demeure pas moins que durant ce laps de temps (deux nuits) Jésus a disparu aux siens,
il a été mis au tombeau et la pierre a été roulée. Cela rappelle un peu ce qui s’était
passé quand il avait 12 ans, personne ne savait où il était, mais Lui
s’occupait des affaires de son Père. Peut être que là, il n’est plus question
de discuter avec les docteurs de la Loi, mais de s’occuper de ceux que d’une
certaine manière la terre retenait captifs, depuis leur mort.
La terre (du moins ces sous sols que l'on ne connait pas, mais que les grottes peuvent nous permettre d'imaginer) est le lieu (le shéol) où résident ceux qui sont morts. Cette terre est dangereuse: elle a le pouvoir d'avaler les vivants ((cf Nombres 15,
28_32 où les rebelles à Moïse sont avalés tout vifs). La terre ne produit elle pas les tremblements de terre, les éruptions volcaniques, les tsunamis etc. Certes elle peut être riche (mines) mais ceux qui travaillent dans les entrailles de la terre savent combien c'est risqué de vivre ainsi dans l'obscurité. Alors la terre qui garde les morts en son sein, n'est pas un lieu d'ouverture, de paix et de repos.
Il est peut être intéressant de penser que
celui qui se dit le maitre du Sabbat, est actif durant ce samedi. Les limites
de son corps mortel sont abolies. Il peut se déplacer dans le temps et peut être
même dans l’espace. Et c’est sur ces deux notions qu’il est intéressant de
réfléchir.
Aller chercher tous ceux qui sont morts (c’est
ce que raconte cette lecture du samedi saint qui date du 3° ou du 4° siècle)
montre que le salut s’étend à toute l’humanité, quelle que soit le moment où
elle ait vécu. C’est le hier, le aujourd’hui et le demain qui sont concernés.
Il n’y a plus de frontière temporelle si l’on peut dire. Or cela c’est bien
l’attribut de Dieu qui est maître du temps. Dire que Jésus est allé sauver tous
ceux qui dormaient, les réveiller (au sens de résurrection) montre bien sa
toute Puissance.
Quant à la notion de l’espace, c’est plus
complexe, car à tout lieu a une représentation plus ou moins complexe, plus ou
moins inconsciente.
Le haut c’est l’espace ouvert, c’est le ciel,
c’est la lumière. Traditionnellement l’imaginaire en fait la demeure du ou des
Dieux. Au dessus de la voute, n’y aurait il pas des êtres vivants qui à l’image des oiseaux que nous
connaissons se déplacent avec des ailes ?
Par contre le bas, les enfers (lieux
inférieurs et/ou infernaux) cela renvoie à l’obscurité, à l’absence de lumière,
aux entrailles de la terre, mais aussi à des forces immenses indomptées et de
ce fait à une possible présence d’entités très fortes mais qui veulent non pas
la vie, mais la mort de l’humanité.
S’allier avec elles c’est faire alliance
avec le mal. Ceux qui peuplent ces contrées (et les légendes parlent beaucoup
de ces gnomes centrés souvent sur la cupidité et qui veulent du mal aux
humains, de ces animaux monstrueux et dangereux, et aussi de divinités maléfiques).
Aller dans ce lieu, ce serait montrer que les forces du mal n’ont pas été les
plus fortes, que la Vie ne peut être détruite.
Et cela m’a évoqué un chant : Même dans
le tombeau Jésus est vainqueur, même dans le tombeau Jésus est Seigneur »
(Communauté du chemin neuf, O mon âme bénis le Seigneur).
Que Jésus « sorte de son tombeau libre et
vainqueur » sur le plan symbolique signifie que les forces obscures (qui
avaient cru l’avoir annihilé, dévoré) ont été vaincues. Qu’il aille aux enfers
(avant même de se montrer vivant aux siens) est un moyen de dire que les
puissances d’en bas qui retenaient captifs les hommes depuis toujours, ne le
peuvent plus et je pense que c’est pour cela que Matthieu parle des
résurrections qui ont lieu dès que Jésus a rendu le souffle. La mort qui est
considérée comme du mal est vaincue par la mort de Celui là.
Il y a une sorte de combat perpétuel entre ces
deux royaumes, entre la lumière et les ténèbres. Quand Jean écrit :
« et les ténèbres ne L’ont pas retenu », peut être veut il signifier
que ces forces obscures qui assaillent chaque être humain n’ont pas été capable
de Le tuer, de Le mettre à mort. Quand ce même évangéliste fait dire à Jésus dit, qu’une fois élevé de terre il
attirera tout à Lui, peut être veut il aussi signifier que tout le mal qui git
dans les ténèbres sera comme purifié et montera vers la lumière.
Alors peut être que ce petit article de foi
(qui n’est pas dans le Symbole de Nicée-Constantinople) peut nous permettre de
comprendre que même s’il s’agit d’un Devenir non complètement Advenu de nos
jours, le Mal (et n’est ce pas le message de l’Apocalypse) sera totalement
vaincu, totalement détruit ? L’ancien monde s’en sera allé…
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