Il y a la parabole de la graine de moutarde
qui devient un arbre qui permet aux oiseaux de se nicher, celle du levain dans la pâte, puis deux paraboles de
découvertes - le trésor dans le champ et la perle précieuse - et ensuite la
parabole (mais est ce une parabole) du filet jeté qui ramène le poisson sur le
rivage et qui permet le « tri ».
La finale « tout scribe instruit du
royaume des cieux est comme un maître de maison qui tire de son trésor du neuf
et du vieux » reste pour moi assez sibylline. Maintenant il est possible
que Jésus ait utilisé des paraboles existant à son époque en les transformant
pour en faire du neuf, du moins pour certaines. Spontanément j’avais
« entendu » : faire du neuf
avec du vieux; c’est à dire utiliser ce que l’on sait, le laisser être
ensemencé par l’Esprit Saint, pour en faire du nouveau. Mais ce n’est pas ce qui est écrit.
Pour en revenir aux paraboles, il y en a deux qui
montrent qu’il faut vraiment très peu de choses pour que le royaume devienne une
transformation radicale : une toute petite graine qui donne naissance à un
arbre; graine que l’on aurait peut être tendance à mépriser si on se sert
uniquement de ses yeux et si on pense que plus une graine est grosse et plus
elle produira du « grand ». Non ce n’est pas comme cela que ça se
passe, il faut peut être aussi se méfier des jugements tous faits. Le levain,
pour moi qui ai été chimiste, cela me parle beaucoup, car je sais qu’il faut
une infime quantité d’un catalyseur pour qu’une expérience réussisse, pour que la
transformation se fasse. Là encore il est peut être rassurant de savoir qu’il
faut un chouïa d’Esprit Saint pour que les choses bougent.
Quant aux deux autres paraboles, qui tournent
autour de la notion de trésor, j’ai un peu plus de mal, car elles tournent
autour de la possession, autour de l’avoir. Mais peut être est ce le premier
stade; ensuite les choses bougent d’elles-mêmes. J’ai toujours pensé que
l’homme qui trouve le trésor dans le champ est un employé qui laboure un champ
qui ne lui appartient pas, mais peut être est-il chasseur de trésor, et dans ce
cas il est normal qu’il ne dise rien à personne, vende tout et achète le champ.
Il a été récompensé de sa recherche et il s’est donné les moyens d’obtenir ce
qu’il veut. Quant au marchand de perles fines, on a l’impression qu’il est en
admiration devant cette perle qui est la plus belle chose qu’il ait jamais vue.
Peut être que ce que je retiendrai alors pour le moment de ces deux paraboles, c’est que quand le royaume se révèle, il est au delà de tout ce que l’on peut
imaginer.
Quant à la dernière, elle reprend un peu la
parabole de l’ivraie, mais peut être est elle une mise en garde. Il ne suffit
pas d’écouter pour être sauvé. Il y aura un tri; et aux auditeurs de réfléchir à
cela. Ce qui veut dire peut être aussi, pour moi, de ne pas « grogner »
encore, quand ces textes sont proposés par la liturgie.
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