Nous avons réentendu hier ce qu'on appelle la parabole des serviteurs quelconques (on disait inutile). Le personne qui commentait a insisté sur la notion de quelconque (peut être dans le sens de ne pas se glorifier, ce qui pour moi renvoie à être un parmi d'autres, sans se croire être au dessus ou au dessous d'ailleurs).
Mais en l'écoutant je pensais à la notion de serviteur que nous écoutons avec nos oreilles d'aujourd'hui. Pour moi, un homme qui a un serviteur, est un homme qui devrait aussi avoir une femme (qui prépare à manger) et le serviteur est là pour les travaux difficiles comme les travaux des champs. Or là il n'en n'est rien. On a un maître unique qui a un serviteur unique. Et de fait ce serviteur qui est une sorte d'homme à tout faire est pour moi beaucoup plus proche d'un disciple.
Je veux dire que le disciple pour moi est celui qui fait tout ce qui est en son possible pour que son maître puisse justement être son maître, être le maître. Et à son contact le disciple peu à peu évolue, change se transforme.
Si on remet cette "parabole" mais je ne pense pas qu'il s'agisse d'une parabole,dans son contexte (le chapitre 17) on peut lire que les apôtres ont demandé à Jésus d'augmenter leur foi, et peut être que s'ils demandent cela ce n'est pas tant pour pouvoir pardonner au frère qui a offensé que parce que cette montée vers Jérusalem leur demande une sacrée foi et que ces attaques des saducéens, des pharisiens, ces déplacements permanents ne sont pas si faciles que cela à vivre.
Etait ce cela qu'ils attendaient en suivant Jésus? Si on repense à ces questionnements pour savoir qui sera le plus grand d'entre eux, qui aura une place de choix dans le royaume, on peut bien comprendre qu'ils sont fatigués, qu'ils voudraient souffler eux qui portent quand même beaucoup de la chaleur de la journée.
C'est peut être cela que Jésus veut faire comprendre. Si nous le choisissons comme maître (ou s'il nous choisit) pour être à son service, de même que lui est sans arrêt sur la brèche pour être au service de son Père, il en est de même pour nous, nous devons faire ce qui est nécessaire pour qu'il puisse être "soigné" comme il le mérite. Cela c'est le travail du serviteur (ou du disciple) et ce dernier n'a pas à en tirer d'orgueil. Il fait ce qu'il a faire et c'est son travail et c'est normal.
1 commentaire:
Dans le cadre de ma vie professionnelle, par deux fois, directement ou indirectement, il m'est arrivé clairement d'être ce « serviteur d'un maître », tel que tu l'évoques. Je ne me sentais ni au-dessus, ni au-dessous, mais à côté, légèrement en retrait. Car lui était résolument « en avant ». J'ai aimé être ainsi. Je crois avoir donné beaucoup, j'ai aussi reçu beaucoup.
ton texte m'invite à m'imprégner de cette expérience passée, de ce positionnement, pour mieux vivre cette position disons « spirituelle » vis-à-vis de Jésus.
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