Ce sont des pensées qui m'ont un peu traversée ces derniers jours.
L'évangile du fils prodigue.. Luc 15
Quand le fils revient à la maison, le moins qu'on puisse dire c'est qu'il n'a aucune reconnaissance de ce qu'il a fait: il a faim et il trouve une belle formule pour revenir chez lui et se faire embaucher par son père. Or le père, on a l'impression que la motivation il s'en moque. Ce qui compte c'est que son garçon soit de retour ( il guette un peu comme la mère du jeune Tobit qui attend le retour de son fils qu'elle croit mort). Alors je me dis que toutes ces personnes qui sont allées vers Dieu par crainte de l'enfer, avec une motivation que je n'aime pas trop, au final, la motivation n'a pas d'importance; Ce qui compte ces personnes mues par la peur (ou la faim, ou le froid, ou la solitude) se tournent vers quelqu'un qui lui, voit bien au de la et qui ouvre les bras avant même que la parole ne soit dite.
Et si Jésus était comme ce fils là? Il est avec son Père dans cet ailleurs que nous nommons l'Au-delà, et il décide de prendre son héritage (le don de l'Esprit) pour venir dans notre monde, pour donner avec largesse, pour manger avec des mal foutus, des lépreux, des gens de mauvaise vie.. Et le père attend un retour qui va se faire, mais un retour qui prend avec Lui tous ceux pour lesquels il s'est donné.
Le buisson ardent.Exode 3.
Je n'avais jamais remarqué qu'il est dit que l'Ange du Seigneur est dans la flamme et que si ce buisson brule sans se consumer, c'est parce que Dieu est là. Le feu, la lumière comme de signes. J'aime ces manifestations de Dieu dans le feu, comme dans le livre des Juges où Manoa voit l'Ange du Seigneur s'élever dans la flamme du feu qui consume le sacrifice préparé.
Le pharisien et le publicain.
Quand le publicain redescendit dans sa maison, il était devenu un homme juste. Il y a eu pour moi la phrase "redescendit dans sa maison", un peu comme l'homme qui descend de Jérusalem à Jericho. Il vient du temple qui est sur les hauteurs, et il redescend pour aller vers chez lui, et la maison c'est autant le lieu où il se rend, que son intérieur, son âme. Et c'est comme souvent sur le chemin du retour que quelque chose se passe, ce n'est pas dans l'immédiateté de la prière, mais dans l'après coup. De même que l'aveugle-né qui va à Siloé, qui se lave le yeux, n'est guéri que pendant son retour. J'aime beaucoup cette non immédiateté, un peu comme si durant ces temps, Dieu était là et cheminait avec celui qui va le découvrir dans la lumière.
1 commentaire:
J'aime bien tes petites méditations....
Ce n'est pas dans "l'immédiateté"comme tu dis....
Le buisson ardent qui ne se consume pas: symboliquement on peut aussi l'interpréter comme notre désir d'absolu,qui est comme un buisson qui ne se consume pas (un feu intérieur)
J'ai finalement compris que l'Ancien testament c'est notre recherche et aussi la recherche d'un peuple pour trouver CET ABSOLU.
C'est une histoire "sainte" ,notre recherche spirituelle
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