dimanche, juillet 07, 2024

MATTHIEU 9, 2-5; 20-22.DEUX GUÉRISONS.

MATTHIEU 9, 2-5; 20-22 : DEUX GUÉRISONS

 

Contrairement à ma manière de faire habituelle, c'est-à-dire de travailler les textes verset après verset (ce qui a été fait: blog Intimes: https:// obsidiennes.blogspot.com), pour ne pas alourdir, j'ai ici simplement raconté les réflexions réflexions soulevées en moi par ces textes, en restant "collée" à l'évangile de Matthieu, puis laissé venir, ensuite, les récits racontés par les bénéficiaires. 

 

Ce que me disent ces récits

 

 Ces deux guérisons ont été proposées en lecture de semaine. Jésus revient au pays des Gadaréniens, en Décapole, où somme toute, ça ne s'est pas très bien passé pour lui (nettement mieux pour l'homme qui était habité par une légion de mauvais esprits), puisqu'en bon français, Jésus s'est fait virer - pas manu militari mais presque - de cette contrée:  ("Ils le suppliaient de quitter leur ville", comme d'ailleurs les démons l'ont supplié de les faire aller dans le troupeau de porcs).  Jésus remonte donc dans sa barque, et retourne dans sa ville. 

 

            La guérison du paralytique

 

Le récit est très sobre, surtout si on le compare à celui de Luc (voir annexe ) . On ne sait pas combien il y a de porteurs, on sait juste que des hommes présentent à Jésus un paralytique sur une civière. On nous dit que Jésus, voyant "leur" foi, s'adresse à l'homme impotent et lui dit: mon enfant, tes péchés sont pardonnés. Peut-être que c'est l'insistance des amis qui a permis le miracle, peut-être que c'est la foi conjuguée des uns et autres qui est à l'œuvre. C'est, pour Matthieu, l'importance de la communauté, celui qui a besoin d'aide et qui a confiance, mais aussi la confiance de la communauté toute entière.

 

Beaucoup de commentateurs insistent sur la foi des porteurs, comme si le paralysé, lui, comptait pour du beurre. Or cela m'insupporte, parce qu'une fois de plus c'est faire d'un malade une chose qui n'a pas la parole. Et ce que dit Jésus est quand même étrange. Il lui dit "confiance mon enfant" (d'autres traductions disent "mon fils") ce qui introduit d'emblée un lien très particulier. 

 

C'est comme si Jésus établissait d'emblée un lien affectif avec cet homme qui est peut-être rejeté, parce qu'il est vécu comme un fardeau.  Jésus l'introduit dans cette nouvelle famille qui est celle qu'il crée, cette famille avec des appelés de tous bords (il appellera Matthieu juste après): des gens de bonne volonté qui lui font confiance. Et ce qu'il dit est étrange, puisqu'il lui dit que ses péchés sont pardonnés, alors qu'on s'attend à une guérison de la pathologie. Jésus ne répondrait-il pas à une autre demande, non formulée, mais quand même la plus importante? Se reconnaître pécheur, reconnaître la force de la paralysie liée à la présence du mal qui est en nous?  

 

En général Jésus demande à ceux qui viennent ce qu'ils veulent, (c'est ce qu'il fait avec le lépreux qui lui demande de le purifier); mais, avant d'embarquer pour Gérasa, Jésus a guéri tous ceux qu'on lui présentait: possédés et malades, "il les guérit tous", dit le rédacteur. Là, ce qui se passe est différent.  

Il me semble que cela peut poser la question de la relation entre le péché (culpabilité) et la maladie qui vous est tombée dessus, or il n'est pas du tout exclu que ce soit le cas de cet homme qui est peut-être persuadé que le mal qu'il a pu faire est responsable de ce qu'il vit dans sa vie: la paralysie étant une punition. La petite phrase "Qu'est -ce que j'ai bien pu faire au bon Dieu?", que l'on entend encore si souvent, traduit bien cela. 

 

Sauf que cet homme qui est "maintenant" un enfant aimé, un enfant reconnu, est délivré de ce qui l'entravait, et cela c'est déjà une guérison, celle dont il avait besoin, celle qui répond à son besoin, même si ce n'est pas une guérison somatique. Est-ce que l'homme aurait retrouvé la motricité une fois sur le chemin du retour, comme les dix lépreux qui sont guéris dans un second temps, nous ne le savons pas, puisque la phase de Jésus provoque la polémique. 

Qui est-il celui-là, pour qui se prend-il se disent les scribes qui connaissent leurs écritures. Il faut dire que cette question, d'autres se la sont déjà posée lorsque la tempête a été apaisée: "qui est-il celui-là, que même la mer et le vent lui obéissent"? Ici il n'y a pas de crainte, mais de la colère, et l'accusation: "Il blasphème". 

 

La réponse de Jésus, qui se contente de parler de ces "mauvaises pensées qui sont dans leur cœur," de ces pensées qui sont bien plus paralysantes finalement que la maladie somatique, parce qu'elles enserrent, rigidifient, bloquent, étouffent finalement, est simplement d'affirmer son identité en tant que Fils de L'Homme; donc de pardonner les péchés sur cette terre, et de guérir, ce qui montre bien la puissance de Vie qui est en lui. 

 

Jésus espère que cette guérison va leur ouvrir les yeux, mais il me semble qu'il n'en est rien. 

 

C'est alors le relèvement du malade, avec un ordre: se lever, prendre sa civière et rentrer chez lui. Des porteurs, il n'est plus question. Ce qui me semble important, c'est la succession des ordres. Lève-toi, toi qui étais allongé; mets- toi debout, sois vivant: le poids qui pesait sur tout ton corps est parti. Mais cette civière qui a fait partie de ta vie, ne la laisse pas là en plan. Elle est à toi, elle est un peu toi, ramène là avec toi, chez toi, c'est ton passé; à toi maintenant de bâtir ton présent. Je dois dire que cela me semble important: Jésus nous guérit avec tout ce que nous sommes, et même si du coup le passé semble passé, il est là dans notre présent, et il peut servir aussi à quelque chose, ne serait-ce que de témoigner de ce qui est advenu. 

 

Voilà donc cette première guérison, avec ce qui a été important pour moi, ces mots "mon enfant", mots qui font écho avec ce qui se passe pour la femme qui perdait du sang: "ma fille".

Là encore la version matthéenne, est presque lapidaire.

 

            La guérison de la femme hémorroïsse

 

Elle intervient alors que Jésus est en route pour la maison de ce notable qui vient de perdre sa fille, ce qui est différent des autres récits où la jeune fille est certes à l'article de la mort, mais vivante quand le père, joue le tout pour tout. Tout est centré sur la femme, qui elle aussi joue le tout pour le tout: s'approcher malgré la foule (qui ici n'est pas mentionnée), par derrière pour ne pas être vue; se courber pour toucher furtivement la frange du manteau ( ce qui d'après ce que j'ai lu, fait que Jésus n'est pas contaminé par l'impureté de la femme); et croire que la force de bonté qui est Jésus peut agir, que le simple fait de le toucher, cette source de vie, permettra à la source du mal de se tarir. 

Là, apparemment il ne se passe rien. Simplement Jésus se retourne, la voit qui essaie peut-être de se sauver (peut-être déçue car il ne s'est rien passé, elle n'a rien ressenti), et qui lui adresse ces mots "confiance ma fille, ta foi ta sauvée". Et c'est là que la guérison se fait, que la source se tarit. C'est une parole qui lui rend son identité de fille, de celle qui appartient à cette nouvelle famille de ceux qui croient. C'est une parole de vie, qui la reconnaît, et qui la guérit.

 

En écoutant résonner en moi ces deux récits et ces phrases, "confiance mon enfant, tes péchés sont pardonnés" et "confiance ma fille ta foi t'a sauvée", que l'envie de laisser parler ces deux personnes est venue. 

 

Je précise à nouveau que, dans ces récits, je ne tiens pas compte des apports des autres évangélistes; j'essaie de rester la plus fidèle possible au texte proposé par Matthieu, ce qui explique que la guérison de la femme hémorroïsse puisse paraître un peu étonnante.

 

Le paralytique de Capharnaüm raconte

 

J'ai entendu parler d'un certain Jésus de Nazareth qui est maintenant à Capharnaüm, et qui est un guérisseur. Seulement il n'est pas le guérisseur attitré de cette ville, il bouge beaucoup et il paraît même qu'il est parti en Décapole. J'espère qu'il va revenir et que je trouverai des personnes qui voudront bien me conduire à lui, parce que je n'en peux plus de mon impotence. Tous les jours on me dit que je suis un poids, que je ne sers plus à rien et surtout que c'est bien fait pour moi. Et au fond de moi, je suis bien d'accord avec cela. Cette maladie c'est ma punition pour tout ce que j'ai fait de mal dans ma vie, et cela me ronge à petit feu. Il est bien dit que le Seigneur punit les impies, ceux qui font du mal aux pauvres et aux petits. S'il guérit des possédés, il pourra bien me guérir de mes péchés.

 

Quand mes proches ont su qu'il était rentré de la Décapole, la hâte m'a pris: il fallait que je le rencontre, que je sois touché par lui, qu'il m'impose les mains. Je ne sais pas si je veux être guéri - au fond de moi je sais qu'il peut le faire, lui qui aurait apaisé une tempête - mais ce dont j'ai besoin, c'est de paix.

 

 Deux hommes de ma famille ont bien voulu me transporter jusqu'au lieu où il réside avec des disciples. Ce deux-là, ils ont déjà vu Jésus, et ils lui font confiance; ce sont eux qui m'ont parlé de lui, et donné cette envie de le voir. 

 

Jésus était sur le pas de la porte quand nous sommes arrivés. Les gens s'écartaient pour nous laisser passer. Il y avait ses disciples, mais aussi des scribes. Je me demandais ce qu'ils faisaient là. 

 

Il nous a vus arriver. Il m'a regardé, et m'a dit "Confiance mon enfant, tes péchés sont pardonnés". Et là, j'ai ressenti, dans tout mon être, que ce que l'on appelle l'amour et la miséricorde de Dieu, cela passait par lui, et se donnait en lui. Et je me suis senti libre, comme je ne l'avais jamais été. 

 

Seulement les scribes, eux, ils ne pouvaient pas deviner ce qui s'était passé pour moi, ils ne pouvaient pas savoir qu'être appelé "mon enfant", cela m'avait bouleversé, ils ont commencé à faire une tête pas possible. Ce que je veux dire, c'est que moi qui suis rejeté, là je me suis senti accueilli, comme si je rentrais dans une nouvelle famille, sa famille à lui. Les scribes, ils n'avaient entendu que la finale, que mes péchés étaient pardonnés. D'ailleurs il n'a pas dit que lui pardonnait mes péchés mais que mes péchés étaient pardonnés, ce qui n'est pas la même chose, sauf que les scribes, ils entendent ce qu'ils veulent.

 

Jésus savait très bien ce qu'ils pensaient, que personne ne peut pardonner les péchés: c'est bien le Très Haut qui a pardonné à David, et pas le prophète Nathan!

 

Alors il leur a parlé, il leur a dit que c'était aussi facile pour lui de pardonner les péchés que de guérir. Là, il s'est adressé à nouveau à moi, en me disant de me lever, de prendre ma civière et de rentrer chez moi. 

 

Je me suis levé, car cela je pouvais le faire, puisque je sentais en moi une force qui me prenait par la main et me mettait debout, tout allégé que je l'étais du poids de mes péchés. 

 

J'aurais bien laissé là ma civière, mais lui ne le voulait pas, et je suis rentré dans la maison. Ma vie a repris, on pourrait dire comme avant, seulement pour moi c'est autre chose: il m'a libéré de mon esclavage, de mon Égypte intérieure, celle qui m'empêchait de vivre, et c'est bien de cette paralysie-là qu'il m'a sauvé.

 

 

La femme qui perdait du sang raconte

 

Cela fait douze longues années que du sang s'écoule de moi en permanence. En permanence je suis impure, en permanence j'ai mal, en permanence je me cache et je dais faire attention à ne frôler personne, surtout pas un homme qui deviendrait impur à mon contact. 

 

Des médecins j'en ai consulté, des guérisseurs aussi, parce qu'au bout d'un certain nombre d'années, on ne sait plus à qui se vouer! 

 

J'avais entendu parler de ce nouveau guérisseur, qui serait originaire de Nazareth et qui habite maintenant à Capharnaüm. En moi, une sorte d'espérance est née: si j'arrivais à m'approcher de lui, à toucher simplement son vêtement, je serais guérie. Je pensais au prophète Elisée, qui dans sa tombe a donné vie à un mort qui avait jeté et qui avait touché ses ossements. Je savais aussi qu'il était plus qu'un guérisseur, j'avais entendu qu'il avait parlé de ceux qui avaient un cœur de pauvres, de ceux qui avaient un cœur pur, et moi de la pureté, j'en avais une soif intense.

 

Ce jour là, un notable de la ville lui avait demandé de venir chez lui, pour toucher sa fille qui venait de mourir, et ainsi lui redonner vie. Beaucoup, beaucoup de monde les suivaient pour voir ça. Et moi, je me suis dit que c'était peut-être le bon jour pour moi. Il y avait beaucoup de monde, je pourrais me fondre dans la foule, m'approcher de lui en douce, le toucher et peut-être que la force qui est en lui tarirait la source de mon mal et me rendrait ma pureté. 

 

Me fondre dans la foule, je l'ai fait. M'approcher de lui par derrière je l'ai fait; toucher la frange de son vêtement, malgré des regards réprobateurs, je l'ai fait. Partir en arrière, j'étais en train de le faire quand il s'est retourné… Nos regards se sont croisés, il s'est arrêté de marcher, il m'a dit: Confiance ma fille. Personne ne m'appelle ma fille depuis des années, même ma mère ne me connaît plus. Confiance, ma fille. Cela résonnait en moi. Il a ajouté: ta foi t'a sauvée; et là, j'ai senti que la source en moi était tarie, asséchée. J'étais propre dedans, j'étais propre dehors, et cela c'était lui qui l'avait fait. 

 

Je n'ai pas pu lui dire merci, parce qu'il était déjà reparti, et peut-être que cela aussi m'a fait du bien je veux dire procuré du bonheur. Il n'attendait pas de moi des dons, des offrandes, ma joie lui suffisait, et ma foi en lui, en tout ce qu'il pourra dire et faire est celle d'une petite fille qui sait que son père peut tout pour la rendre heureuse. En lui, est la Présence de l'Éternel, il m'a permis d'y goûter, loué soit-il.

 

 

 

Annexes.

 

Guérison du paralytique de Capharnaüm

 

Matthieu 9, 1-

Marc 2,1-2

Luc 5, 17-26

01 Jésus monta en barque, refit la traversée, et alla dans sa ville de Capharnaüm.

 

 

 

 

 

 

 

 

02 Et voici qu’on lui présenta un paralysé, couché sur une civière. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Confiance, mon enfant, tes péchés sont pardonnés. »

 

 

03 Et voici que certains parmi les scribes se disaient : « Celui-là blasphème. »

 

 

 

 

 

 

 

04 Mais Jésus, connaissant leurs pensées, demanda : « Pourquoi avez-vous des pensées mauvaises ?

 

05 En effet, qu’est-ce qui est le plus facile ?

 Dire : “Tes péchés sont pardonnés”,

 

 ou bien dire : “Lève-toi et marche” ?

 

 

06 Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les péchés… 

 

 

– Jésus s’adressa alors au paralysé 

 

– lève-toi, prends ta civière, et rentre dans ta maison. »

 

 

 

 

 

07 Il se leva et rentra dans sa maison

 

 

 

 

 

 

08 Voyant cela, les foules furent saisies de crainte, et rendirent gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes.

 

 

01 Quelques jours plus tard, Jésus revint à Capharnaüm, et l’on apprit qu’il était à la maison.

02 Tant de monde s’y rassembla qu’il n’y avait plus de place, pas même devant la porte, et il leur annonçait la Parole.

 

03 Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes.

 

 

 

04 Comme ils ne peuvent l’approcher à cause de la foule, ils découvrent le toit au-dessus de lui, ils font une ouverture, et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé.

 

 

 

 

 

05 Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon enfanttes péchés sont pardonnés. »

 

 

 

06 Or, il y avait quelques scribes, assis là, qui raisonnaient en eux-mêmes :

07 « Pourquoi celui-là parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? »

 

 

08 Percevant aussitôt dans son esprit les raisonnements qu’ils se faisaient, Jésus leur dit : « Pourquoi tenez-vous de tels raisonnements ?

 

09 Qu’est-ce qui est le plus facile ? 

Dire à ce paralysé : “Tes péchés sont pardonnés”, 

 

ou bien lui dire : “Lève-toi, prends ton brancard et marche” ?

 

10 Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre… 

 

 

– Jésus s’adressa au paralysé –

 

 

11 je te le dis, lève-toi, prends ton brancard, et rentre dans ta maison. »

 

 

 

12 Il se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde. 

 

 

 

 

Tous étaient frappés de stupeur et rendaient gloire à Dieu, en disant : « Nous n’avons jamais rien vu de pareil. »

 

1

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

8 Arrivent des gens, portant sur une civière un homme qui était paralysé ; ils cherchaient à le faire entrer pour le placer devant Jésus.

 

19 Mais, ne voyant pas comment faire à cause de la foule, ils montèrent sur le toit et, en écartant les tuiles, ils le firent descendre avec sa civière en plein milieu devant Jésus.

20 Voyant leur foi, il dit : « Homme, tes péchés te sont pardonnés. »

 

 

 

21 Les scribes et les pharisiens se mirent à raisonner : « Qui est-il celui-là ? Il dit des blasphèmes !Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? »

 

 

22 Mais Jésus, saisissant leurs pensées, leur répondit : « Pourquoi ces pensées dans vos cœurs ?

 

 

 

 

23 Qu’est-ce qui est le plus facile ? 

Dire : “Tes péchés te sont pardonnés”,

 

 

ou dire : “Lève-toi et marche” ?

 

 

24 Eh bien ! Afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité sur la terre pour pardonner les péchés, 

 

 

– Jésus s’adressa à celui qui était paralysé 

 

 

–je te le dis, lève-toi, prends ta civière et retourne dans ta maison. »

 

 

25 À l’instant même, celui-ci se releva devant eux, il prit ce qui lui servait de lit et s’en alla dans sa maison en rendant gloire à Dieu.

 

 

26 Tous furent saisis de stupeur et ils rendaient gloire à Dieu. Remplis de crainte, ils disaient : « Nous avons vu des choses extraordinaires aujourd’hui ! »

 

 

 

-On peut noter que Jésus ne dit pas je te pardonne, mais dit "tes péchés sont pardonnés", ce qui évoque ce qui se passera sur la croix quand il dire: père pardonne leur Luc  23, 34. 

-Les trois évangélistes notent que Jésus, parle de lui, comme le Fils de l'homme, qui a le pouvoir dès maintenant de remettre les péchés, sur la terre. Enfin que les foules sont saisies de crainte (ce qui peut faire penser à l'Exode, quand le Seigneur de manifeste soit à Moïse (Ex 3) soit au Sinaï. 

-Selon les traductions, Jésus s'adresse au paralytique en disant mon enfant ou mon fils. La version grecque dit enfant, la vulgate dit fils. Quant Luc, il dit "homme".

-peut-être que l'on peut faire un parallèle avec Jn 5, la guérison du paralysé de la piscine de Bethzatha, où c'est le fait de voir cet homme porter son brancard le jour du Shabbat qui provoquera l'ire des pharisiens. 

 

 

 

 

Guérison de la femme qui perdait du sang. 

 

Matthieu 9,20-22

Mc 5, 25-34

Lc 43-48

20 Et voici qu’une femme souffrant d’hémorragies depuis douze ans»

 

 

 

 

 

 

 

 

 

s’approcha par-derrière et toucha la frange de son vêtement.

 

 

21 Car elle se disait en elle-même : « Si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée

25 Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans… –

26 elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans avoir la moindre amélioration ; au contraire, son état avait plutôt empiré –

27 cette femme donc, ayant appris ce qu’on disait de Jésus, vint par-derrière dans la foule et toucha son vêtement.

 

28 Elle se disait en effet : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. »

 

 

29 À l’instant, l’hémorragie s’arrêta, et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal.

 

43 Or, une femme qui avait des pertes de sang depuis douze ans, et qui avait dépensé tous ses biens chez les médecins sans que personne n’ait pu la guérir,

 

 

 

 

 

44 s’approcha de lui par-derrière et toucha la frange de son vêtement. 

 

 

 

 

 

 

 

À l’instant même, sa perte de sang s’arrêta.

 

 

30 Aussitôt Jésus se rendit compte qu’une force était sortiede lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait : « Qui a touché mes vêtements ? »

 

 

 

 

45 Mais Jésus dit : « Qui m’a touché ? »

 

31 Ses disciples lui répondirent : « Tu vois bien la foule qui t’écrase, et tu demandes : “Qui m’a touché ?” »

.

Comme ils s’en défendaient tous, Pierre lui dit : « Maître, les foules te bousculent et t’écrasent. »

 

 

46 Mais Jésus reprit : « Quelqu’un m’a touché, car j’ai reconnu qu’une force était sortie de moi. »

 

,22 Jésus se retourna et, 

 

 

 

 

 

 

la voyant, lui dit : « Confiance

ma fille ! Ta foi t’a sauvée. » Et, à l’heure même, la femme fut sauvée.

32 Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait cela

 

33 Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité.

34 Jésus lui dit alors : « Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. »

 

 

 

 

47 La femme, se voyant découverte, vint, toute tremblante, se jeter à ses pieds ; elle raconta devant tout le peuple pourquoi elle l’avait touché, et comment elle avait été guérie à l’instant même.48 Jésus lui dit : « Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix. »

 

-Chez Marc et Luc, c'est le fait de toucher qui provoque la guérison. De fait chez Matthieu, on ne sait pas, mais il me semble que la parole soit nécessaire. Cela fait un peu penser à un jeu de cache-cache entre Jésus et la femme, surtout chez Marc et Luc. 

-Le récit qui reprend ensuite (la fille de Jaïre), permet à la femme de rester dans son anonymat. 

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