lundi, juillet 08, 2024

MARC 6, 1-6. JESUS À NAZARETH. 14° DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE. JUILLET 2024

MARC 6, 1-6. JÉSUS À NAZARETH. 



Jésus dans la synagogue de Nazareth, c'est surtout la version de Luc que nous connaissons, celle où Jésus prend un rouleau du prophète Isaïe, le lit et le commente en disant qu'il est celui dont parle le prophète. La suite, les habitants furieux (on se demande un peu quelle mouche les a piqués) poussent Jésus hors de la ville pour le précipiter dans le vide et jésus qui passe au milieu d'eux, parce que son heure n'est pas encore venue; nous le connaissons presque par cœur . Nous nous interrogeons sur ce qui rend ces nazaréens aussi durs, aussi fermés et du coup, cela ne nous étonne pas que Jésus ne puisse pas faire de miracles dans ce village qui est le sien. 

 

J'ai écrit deux billets sur cette péricope. Le premier, date de 2019: https://giboulee.blogspot.com/2019/02/dans-la-synagogue-de-nazareth-fin-lc-4.html en laissant la parole à Marie. Il s'agit bien du texte de Luc. Le second, plus récent, https://giboulee.blogspot.com/2022/01/luc-4-21-30-la-synagogue-de-nazareth.html  et c'était un ancien de la synagogue qui avait raconté.

Il y a même un texte de cette année, puisque cet évangile est présenté pendant le carê

 

En cette année Marc, il m'a semblé important de suivre la trame donnée par cet évangéliste. Le travail sur le texte, sera présenté en annexe; et ce sera un disciple, un de ceux qui ont été présents avec lui lors de la résurrection de la fille de Jaïre (j'emploie le terme résurrection car réanimation est pour moi, trop connoté médicalement parlant). 

 

Mais des questions se posent, et ce sera le début de ce travail, qui sera donc suivi par le récit. 

 

Il est certain que se pose une fois de plus la question de l'identité de Jésus, mais aussi l'importance de notre participation aux changements que nous demandons finalement si souvent à celui que nous appelons notre sauveur.

 

 

Mes questions et mes remarques

 

Une chose qui me semble étonnant, c'est que Marc, en dehors du verset 9 du premier chapitre de son évangile - "Jésus vint de Nazareth en Galilée et il fut baptisé par Jean dans les eaux du Jourdain" - n'utilise ce mot que pour signifier le lieu d'origine de Jésus. C'est comme nous, lorsque nous parlons d'un saint; nous disons François d'Assise, Thérèse de Lisieux, ce qui est un moyen de ne pas confondre avec d'autres François ou d'autres Thérèse. 

 

De fait, on a déjà entendu parler de Nazareth par deux fois, puisque des gens sont venus le chercher en disant qu'il a perdu la tête, puis ce fut Marie et les frères qui se sont entendus dire que la famille de Jésus, "c'est celle qui écoute la volonté de Dieu et la met en pratique" (Mc 3, 20-35 - avec en sandwich ce qui se passe avec les scribes qui l'accusent d'être possédé). 

 

Dans la péricope qui nous intéresse aujourd'hui, Marc parle de son lieu d'origine. Je trouve assez étonnant que le nom du village ne soit pas cité. Maintenant, dire lieu d'origine est un moyen de dire qu'il est bien de Nazareth, qu'il est bien Galiléen - et par contre la suite du texte montre qu'il y a peut-être une ambiguïté quant à sa filiation. Dire qu'il est "le fils de Marie", alors que toutes les généalogies se centrent sur les hommes, est quand même étonnant, et va un peu dans le sens de l'évangile de Jean, quand les "juifs" disent à Jésus que "eux, ne sont pas fils de la prostitution" (Jn 8, 41) - même si au chapitre 6 ils disent que Jésus est le fils de Joseph (Jn 6, 42).

 

Dans le récit de Marc, on sort donc d'un temps bien rempli: l'aller et le retour de chez les Géraséniens, la guérison du lépreux,  les guérisons de la fille de Jaïre et de la femme qui perd du sang. Or ces guérisons se font parce que les demandeurs ont une foi indéfectible en cet homme différent des autres. Et ce sera bien la différence: ceux du village d'origine de Jésus - finalement un peu comme les pharisiens qui accusent Jésus de pactiser avec le diable - doutent de lui, et même le méprisent. Alors dans ces conditions, rien ne peut advenir. 

 

Mais ce qui m'étonne quand même, c'est que ce village semble comme coupé du reste du monde. Comment peuvent-ils ignorer que Jésus a redonné une vie à une jeune fille qui venait de trépasser? Est-ce que cela ne place pas Jésus dans la lignée des grands prophètes? N'est-il pas le nouvel Elie, lui qui avait redonné vie au fils de la veuve de Sarepta (1R 17,17-19), ou le nouvel Élisée (2R 4,8-37)?

 

Mais non, on dirait qu'ils sont dans une sorte de bulle; avec peut-être leur peur que ce drôle de loustic leur apporte des ennuis. Et ce drôle de loustic, qui est-il vraiment? 

 

Ce que je veux dire, c'est qu'il est quand même étonnant que les habitants de Nazareth soient finalement aussi fermés aux actions hors du commun faites par un enfant de chez eux. 

 

Quand on prend l'évangile de Luc, il situe cet épisode au tout début de la vie publique, et rapporte le verset d'Isaïe dont Jésus se sert: qui peut (pardon de choquer) évoquer un peu le jeune Joseph dans le livre de la Genèse, quand il affirme que son père, sa mère et ses frères se prosterneront devant lui. Ce que je veux dire c'est qu'affirmer qu'il est lui celui sur lequel repose l'onction, peut susciter une réaction de jalousie très forte et expliquer (au moins un peu la suite). 

 

Je me suis demandée, parce que Jésus dira qu'un prophète est méprisé dans son pays (ce qui est le cas effectivement de beaucoup de prophètes connus: Amos qui est prié d'aller prophétiser ailleurs; Isaïe dont on dit qu'il a été tué; Jérémie) si le mépris, il ne l'a pas connu dès son enfance; et cela évoque pour moi le verset 3 du chapitre 53 d'Isaïe:" Méprisé, abandonné des hommes, homme de douleurs, familier de la souffrance, il était pareil à celui devant qui on se voile la face ; et nous l’avons méprisé, compté pour rien." C'est un peu ce qui se passe dans ce lieu. 

 

 

Alors que se passe-t-il dans cette synagogue? C'est un disciple qui essaye de transmettre ce qu'il a ressenti et vécu. 

 

Un disciple raconte

 

Il venait de faire quelque chose d'extraordinaire, il avait redonné vie à une jeune fille de douze ans qui venait de mourir. Quand son papa était venu supplier Jésus de la sauver, elle était à la dernière extrémité, mais elle était vivante. Ensuite nous les avons suivis, lui et Jaïre, et nous avons été retardés par une femme qui avait voulu toucher le vêtement du maître pour être guérie de sa maladie. Si Jésus ne s'était pas arrêté pour l'obliger à dire devant tout ce monde ce qu'elle venait de faire, peut-être que nous aurions pu arriver plus rapidement, mais la jeune enfant était morte quand nous sommes arrivés, bien morte, car les pleureuses étaient déjà là. Et lui, il lui a redonné la vie! Mais dès qu'il fut sorti de la maison, au lieu de revenir dans sa maison ou dans celle de Simon, il a quitté la ville, comme s'il voulait se faire oublier; il est parti vers sa ville d'origine. Et cela fait une bonne distance. Il a juste dit où il voulait aller, et nous avons suivi.

 

Nous nous sommes installés dans la maison de sa mère, à côte de l'atelier de charpentier - son père était charpentier, et d'ailleurs Jésus est aussi charpentier: dès qu'il a un peu de temps libre, il sculpte le bois. Curieusement personne ne s'est pressé à la porte pour demander une guérison, et Jésus est resté avec sa mère, au calme. 

 

Le jour du Sabbat est arrivé, et nous sommes allés à la synagogue. Là, c'était plus calme qu'à Capharnaüm, pas de pharisiens, pas de scribes venus de Jérusalem. Mais si j'en crois ce que les autres m'ont raconté, il y a des gens du village qui sont venus alors que Jésus enseignait, pour le faire rentrer à Nazareth, parce qu'ils disaient que Jésus avait perdu la tête. Moi je crois qu'ils ont peur de lui, peur des gens de Jérusalem, peur des Romains, et qu'ils auraient voulu l'enfermer, pour qu'il arrête de faire parler de lui. Ils ont même envoyé sa mère et ses frères, mais Jésus a fait comme s'il n'entendait pas. Il me semble qu'ils ne l'aiment pas beaucoup. 

 

Donc ce jour-là, il y avait du monde. Quand il a pris la parole, tous l'ont écouté, et à voir leur tête ils n'en revenaient pas de l'entendre parler aussi bien, avec une telle éloquence, avec une telle autorité - et pourtant il n'a pas suivi l'enseignement des rabbis. Bref, certains étaient subjugués, mais d'autres ont commencé à jacasser entre eux. Ils se disaient que ce n'était pas possible qu'il ait autant changé. Ils ont dit qu'ils savaient très bien que Jésus, le charpentier, le fils de Marie, le frère d'un certain nombre d'entre eux, il ne pouvait pas être le messie, parce que c'est bien de cela qu'il est question. Je crois aussi que certains savaient que la naissance de Jésus avait été particulière et que des bruits disaient que Joseph n'était pas son père, et du coup, ils parlaient de lui en disant le fils de Marie.

 

Jésus a bien vu ce qui se passait, et moi qui le connais, je savais que ça le rendait très malheureux. Il se sentait pour eux un objet de scandale. Il leur a dit alors que bien souvent un prophète est méprisé dans son propre pays: d'ailleurs c'est ce qui était arrivé au prophète Osée, qui a été chassé de Samarie parce qu'il faisait soi-disant du tort au roi. 

 

Il était peiné. Il aurait tellement aimé faire du bien à ce village qui est le sien; mais ils n'avaient pas confiance en lui, ils le méprisaient même; et moi je crois qu'ils avaient peur de lui. Alors nous sommes partis et il a annoncé le règne de Dieu dans les villages aux alentours; et eux ont cru. 

 

ANNEXE 1: Travail sur le texte.

 

1 En ce temps-là,  Jésus se rendit dans son lieu d’origine, et ses disciples le suivirent.

 

Ce qui est frappant dans cet évangile, c'est que Jésus prend l'initiative - et c'est un peu une constante de l'évangile de Marc: il était monté dans la barque d'un coup, sans se changer, et les disciples avaient dû embarquer avec lui; là, il sort de la maison de Jaïre et il semble se mettre en route immédiatement, presque comme s'il fuyait la notoriété. Les disciples lui emboitent le pas, comme ils peuvent.

 

Que se passe-t-il ensuite? Marc ne le rapporte pas. Mais on sait que par deux fois, les "gens" ont essayé de lui faire entendre raison et de le ramener "à la maison" pour qu'il se taise. On a même demandé à sa mère d'intervenir: en principe une mère c'est sacré, et on ne lui désobéit pas. (Mc 3,20 )

 

2 Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. De nombreux auditeurs, frappés d’étonnement, disaient : « D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ?

 

Il va peut-être dans la maison familiale (se reposer ?). Arrive le jour de la réunion à la synagogue, et donc il s'y rend; là, on ne sait pas grand-chose, sauf qu'il prend la parole et que c'est l'étonnement. Tout se passe comme si jusque-là, Jésus avait vraiment été quelqu'un de très quelconque, qui ne s'était jamais fait remarquer. 

 

Ceux qui sont là se posent à juste titre des questions: comment se fait-il qu'il parle avec cette sagesse, comment se fait-il qu'il fasse des guérisons? Qui est-il?  

 

Et c'est bien le questionnement, la question centrale. Et là il se passe quelque chose, chez certains des auditeurs. Comment voir en lui plus que ce que l'on sait? Comme je j'ai dit plus haut, il est quand même étonnant que la réanimation de la fille de Jaïre n'ait pas été rapportée, mais c'est pensable.

 

3 N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à son sujet.

 

Bref, ils ne se réjouissent pas du tout; et cela évoque un peu la réaction précédente: il a perdu la tête. Il va nous attirer des ennuis.

 

Ce qui me frappe dans le passage, c'est l'insistance portée sur le métier, et sur le fait qu'il est le fils de Marie, et non de Joseph. Cela me fait penser à l'évangile de Jean quand les juifs disent à Jésus qu'eux ne sont pas nés de la prostitution, ce qui peut renvoyer aux origines de Jésus, qui dit que son Père est Dieu et qui ne parle pas de Joseph. Du coup, je me demande si Jésus n'a pas connu le mépris dans son enfance, ce qui va à l'encontre des récits apocryphes.

 

4 Jésus leur disait : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa parenté et sa maison. »

 

Ce qui est étonnant c'est que ce verset évoque aussi le départ d'Abraham (Gn 12,1): "Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père, et va vers le pays que je te montrerai". C'est cela qui peut justifier l'attitude de Jésus: lui aussi, doit partir pour aller ailleurs, pour créer le nouveau pays; le nouvel Israël.

 

Pourquoi Jésus parle-t-il de mépris? Je n'avais pas remarqué qu'il est réduit à sa profession, et à sa filiation - comme fils de Marie, et c'est peut-être cela qui pose question. 

 

Enfant sans père et le voilà qui se fait prophète. Pour qui se prend-il? 

Cela me rappelle le verset du chant du serviteur (Is 53,3): "Objet de mépris, abandonné des hommes, homme de douleur, familier de la souffrance, comme quelqu'un devant qui on se voile la face, méprisé, nous n'en faisions aucun cas." N'est ce pas ce qui se passe là pour lui?

 

5 Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains.

6 Et il s’étonna de leur manque de foi.

Jésus parcourait les villages d’alentour en enseignant.

 

 

Il y a ici l'affirmation que Jésus n'est pas un magicien: pour que quelque chose advienne, il faut que ceux qui demandent une guérison aient foi en lui.  Peut-être que ce manque de foi est une souffrance pour Jésus. Alors à quoi bon s'éterniser là, alors que d'autres villages attendent. Et le voilà reparti sur les routes.

 

 

ANNEXE 2: LES SYNOPTIQUES

 

Matthieu 13,53-58

Marc 5,1-6

Luc 4, 14-30 

(Fin du discours en paraboles)

 

 

 

53 Lorsque Jésus eut terminé ces paraboles, il s’éloigna de là.

 

(Jésus sort de la maison de Jaïre)

 

 

 

01 Sorti de là, Jésus se rendit dans son lieu d’origine, et ses disciples le suivirent.

 

 

Début de la vie publique, après les tentations

 

14 Lorsque Jésus, dans la puissance de l’Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région.

15 Il enseignait dans les synagogues, et tout le monde faisait son éloge.

 

54 Il se rendit dans son lieu d’origine, et il enseignait les gens dans leur synagogue,

 

de telle manière qu’ils étaient frappés d’étonnement

 

 

et disaient : « D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2 Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. De nombreux auditeurs, frappés d’étonnement,

 

 

 disaient : « D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ?

 

 

16 Il vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture.

 

17 On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :

18 L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la bonne nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés,

 19 annoncer une année favorable accordée par le Seigneur.

20 Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. 

 

 Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.

21 Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. »

 

55 N’est-il pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie, et ses frères : Jacques, Joseph, Simon et Jude ?

56 Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez nous ? Alors, d’où lui vient tout cela ? »

 

57 Et ils étaient profondément choqués à son sujet

 

03 N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » 

 

 

 

 

Et ils étaient profondément choqués à son sujet.

22 Tous lui rendaient témoignage et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche. Ils se disaient : « N’est-ce pas là le fils de Joseph ? »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Jésus leur dit : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays et dans sa propre maison. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

04 Jésus leur disait : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa parenté et sa maison. »

 

 

 

 

23 Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton : “Médecin, guéris-toi toi-même”, et me dire : “Nous avons appris tout ce qui s’est passé à Capharnaüm ; fais donc de même ici dans ton lieu d’origine !” »

 

24 Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays.

 

25 En vérité, je vous le dis : Au temps du prophète Élie, lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie, et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre, il y avait beaucoup de veuves en Israël ;

26 pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles, mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon, chez une veuve étrangère.

27 Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; et aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naaman le Syrien. »

28

 

 

 

 

 

28 À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux29 Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas.

 

58 Et il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là, à cause de leur manque de foi.

05 Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains.

 

 

 

06 Et il s’étonna de leur manque de foi. Jésus parcourait les villages d’alentour en enseignant.

 

 

30 Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin.

 

Arrestation de Jean-Baptiste

Appel des douze

Appel des 4

 

Si les récits de Matthieu et de Marc, sont presque identiques, ils se passent cependant à des moments différents. Dans l'évangile de Marc, la vie publique est bien entamée, mais il est toujours question du secret messianique. Est-ce que Jésus quitte rapidement Capharnaüm pour qu'on l'oublie un peu? Mais en même temps, je pense que le rappel de l'Exode montre aussi que Jésus, qui a fait l'effort de revenir chez lui, et alors qu'on veut déjà le faire taire (Mc 3), comprend qu'il est appelé à bien autre chose: universalité du salut.

 

Dans l'évangile de Matthieu, sa mère et ses frères ont tenté de lui parler; la relation avec les scribes et les pharisiens devient violente puisque Jésus est qualifié de démon. Le discours en parabole est peut-être un moyen de parler autrement, sans risques. C'est alors qu'il retourne dans son lieu d'origine. Mais ce n'est pas un lieu pour lui. 

 

Quant à l'évangile de Luc, qui se passe au tout début de la vie publique, il est le seul à rapporter ce qui a pu se passer dans la synagogue, avec la lecture du texte d'Isaïe, qui peut nous ravir, nous, mais qui a pu éveiller de la jalousie et de la haine dans les auditeurs: pour qui se prend-il celui-là. Je peux d'ailleurs penser que ce qui se passe là est le prototype de ce qui se passera à Jérusalem, sauf que là, le temps n'est pas encore venu. Mais Jésus sera bien traîné hors de la ville et mis à mort. 

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