On a célébré il y a quelque temps la fête "du coeur du Christ "peut-être que le nom a changé autrefois c'était "le coeur sacré de Jésus". Et je me suis rendue compte que cette notion de christ/organe, je n'aimais pas du tout.
Or à chaque célébration, il est question du corps et du sang du Christ. Bien sûr on "obéit" à la phrase "faites ceci en mémoire de moi", mais en fait que demande t Il Jésus ce soir là? Ne demande-t-Il pas qu'on n'oublie pas, qu'on ne L'oublie pas, ce qui est un moyen de le faire vivre en chacun. Penser à un mort comme à un vivant, c'est le faire vivre en nous. N'est ce pas le moyen de nous faire comprendre que ce don total de Lui, c'est l'alliance, c'est à dire le nouveau lien qui nous unit à Dieu.
Je sais bien que jésus n'est pas "grec" mais juif et que le mode de pensée n'est pas le même. Mais quand on parle de symbole chez les grecs il est question d'unir deux morceaux disjoints pour en faire un tout. Le corps et le sang c'est un tout, c'est Jésus vrai Dieu, et vrai homme.Pour moi, c'est Jésus dans sa totalité qui est là, pas des morceaux. Je n'aime pas qu'on nous fasse adorer l'un, puis l'autre. J'aimerai que l'on fasse comme à la "petite élévation" l'un et l'autre et non pas l'un ou l'autre.
Quand Jésus dit à Pierre "Heureux es-tu Pierre, car ce n'est ni la chair ni le sang qui te l'ont révélé, mais mon Père" que veut-il dire? On nous dit que c'est un hébraïsme oui, et alors? Il me semble que cela veut dire "un homme ", à savoir ce n'est pas quelqu'un qui t'a dit ça, un être de chair et de sang, non c'est une autre révélation. Alors quand Jésus se dit chair et sang, il se dit pleinement homme et cela reprend certes ce difficile discours en Jn 6 sur le pain de vie, où il affirme que son corps (chair) est vraiment nourriture (comme on se nourrit de la présence de quelqu'un) et son sang (ce qui coule de lui, sa parole peut être) vraiment boisson qui doit se transformer en vie éternelle, il parle de Lui tout entier.
Jésus sur la croix, ce n'est pas deux morceaux, non c'est un homme qui perd son sang certes mais dont le corps est là et ce corps reste habité jusqu'au bout par la présence de son Père.
Si Jésus veut que nous soyons Un comme Lui il est Un avec le Père, ce n'est pas pour nous faire rester dans le morcellement et dans la centration sur ses organes.
Plutôt que fête du" coeur de christ" fête du Sang du Christ", j'aimerai des fêtes qui reprennent les attributs de Jésus, Don, Humilité, Amour, Miséricorde, Tendresse, Gentillesse, bref ces attributs qui sont ceux de son Père dans le premier testament.
Une manière d'être en fin de carrière! Un désir de communiquer, de partager... un désir de changer encore et toujours
lundi, juin 17, 2013
dimanche, juin 09, 2013
Etre en colère et/ou être fâché contre Dieu.
Etre en colère,
être fâché.
Comme je vais l'expliquer dans la suite de ce texte, ce billet est parti d'une question que j'ai posé à une personne que je recevais, qui venait de perdre quelqu'un et qui était triste mais aussi en colère: "es tu en colère contre Dieu"?
La colère pour moi en tant que psy est une émotion importante que nous avons tendance à refouler car ça ne se fait pas. On dit parfois que la dépression est une colère qui se retourne contre soi (alors qu'elle aurait dû être tournée vers la personne qui vous a fait du mal). Il est donc pour moi important de permettre de dire la colère, peut être même de la crier, pour ne pas "gommer" une étape importante qui risque d'être remplacée par la tristesse qui elle est socialement admise.
J'essaye de donner aux personnes que je reçois un lieu où la colère peut être dite, entendue, mais où elle ne passera pas à l'acte, même si parfois il est possible de proposer des gestes symboliques: déchirer, brûler un papier, une lettre.
Si j'ai posé cette question bizarre: es tu en colère contre Dieu, c'était aussi pour ne pas faire comme si ce sentiment n'existait pas. Dans l'après coup de cet entretien je me suis demandé comment on pouvait être en colère contre Dieu, et c'est la réflexion de ce billet.
Comme je vais l'expliquer dans la suite de ce texte, ce billet est parti d'une question que j'ai posé à une personne que je recevais, qui venait de perdre quelqu'un et qui était triste mais aussi en colère: "es tu en colère contre Dieu"?
La colère pour moi en tant que psy est une émotion importante que nous avons tendance à refouler car ça ne se fait pas. On dit parfois que la dépression est une colère qui se retourne contre soi (alors qu'elle aurait dû être tournée vers la personne qui vous a fait du mal). Il est donc pour moi important de permettre de dire la colère, peut être même de la crier, pour ne pas "gommer" une étape importante qui risque d'être remplacée par la tristesse qui elle est socialement admise.
J'essaye de donner aux personnes que je reçois un lieu où la colère peut être dite, entendue, mais où elle ne passera pas à l'acte, même si parfois il est possible de proposer des gestes symboliques: déchirer, brûler un papier, une lettre.
Si j'ai posé cette question bizarre: es tu en colère contre Dieu, c'était aussi pour ne pas faire comme si ce sentiment n'existait pas. Dans l'après coup de cet entretien je me suis demandé comment on pouvait être en colère contre Dieu, et c'est la réflexion de ce billet.
Mat5,22, « et
moi je vous dit, celui qui se met en colère contre son frère en répondra au
tribunal, celui qui dira à son frère « imbécile » sera passible de
Sanhédrin ; celui dira fou, sera passible de la Géhenne de feu »… Si
on pousse le bouchon on peut se demander ce qui va advenir à celui qui se met
en colère contre Dieu… D’ailleurs est il possible de se mettre en colère contre
celui qui est censé être le Tout Puissant ?
J’ai donc reçu la semaine dernière une
personne qui venait de perdre quelqu’un de sa famille et qui parlait de la
colère qu’elle ressentait. Mourir à 61 ans de nos jours en France ce n’est pas
normal. Avoir proposé une intervention extrêmement lourde à quelqu’un
d’alcoolique donc risquée, ce n’est pas normal. Le laisser passer ensuite 4
mois entre la réanimation (sous machine) et la chambre (sans machine mais sans
aucune autonomie) il y a de bonnes raisons d’être en colère contre le système,
contre certains médecins, contre … Je lui ai demandé si elle était en colère
contre Dieu qui lui avait enlevé cette personne chère à son cœur. Là elle m’a
dit, « je ne peux exprimer ma colère contre Dieu que si je trouve dans la
bible des textes qui le montrent ».
Alors bien sûr il y a Job, mais à y
bien réfléchir Job se met en colère contre ses amis, pas contre Dieu, même s’il Lui pose et se pose beaucoup de questions. Si on regarde les psaumes, il est
question de cris, d’interrogation, d'incompréhension Ps 44 « tout cela nous est arrivé sans
que nous nous soyons détournés de toi », mais il y a une différence entre
crier sur Dieu et se mettre en colère, car la colère renvoie au passage à
l’acte. Maintenant il est possible que « maudire Dieu » ce qui est
proposé à Job par sa femme (Jb2, 9), soit la seule forme de colère que nous puissions
avoir à notre disposition, si toute fois nous reconnaissons aux mots un
pouvoir, mais en dehors du cri est ce qu'on se met en colère contre Dieu?
Quand on pose la
question à des croyants : t’es tu déjà mis en colère contre Dieu, presque
tous répondent oui, parce que ils ont crié contre ce qui arrivait, ils ont
trouvé cela injuste, injustifié, mais se sont-ils fâchés contre Dieu c’est à
dire se sont ils détournés de lui comme on se détourne d’un membre de sa
famille contre lequel on est fâché ? La réponse est en général non. Le
dialogue n’est pas rompu et petit à petit la notion d’épreuve permet de donner
un sens à ce qui a été vécu là.
Alors s’est posée
pour moi une question : est ce que se mettre en colère contre Dieu est la
même chose que se fâcher contre lui ? En ce qui me concerne il est évident
que lorsque je suis confrontée au malheur, je râle contre Dieu je lui en veux,
mais ce Dieu là est de fait un Dieu mal défini (je veux dire c'est cette image de Dieu qui devrait nous protéger de tout, ce qu'il n'a pas fait pour son propre fils, ce n'est pas le Dieu qui a pris corps,non c'est un dieu "imaginaire", mais parfois si nécessaire.
Tout d’abord, il
est évident que l’éducation reçue qui globalement ne nous permet pas de nous
mettre en colère contre nos parents, ne permet pas facilement d’être explicitement
en colère contre Dieu. Et puis dans l’autre sens ce que la Bible appelle
« la colère de Dieu » est éminemment destructrice. Il vaut mieux ne
pas lui marcher sur les pieds à ce Dieu jaloux, car ses réactions sont bien
celles d’un Dieu, c’est à dire dans le démesure. On peut lui en vouloir, on
peut le détester, on peut être fâché, mais pas en colère au sens fort.
La
colère est une émotion (mais aussi un péché dans le vocabulaire de l’Eglise)
qui provoque une perte de contrôle, une perte de maîtrise de soi et se traduit
souvent plus dans les actes que dans les parole. Des gestes violents prennent le relai. La personne en colère
fait des choses qu’elle peut d’ailleurs regretter par la suite, mais elle ne se
contrôle pas.
Alors poser des actes sous l’emprise de la colère contre Dieu, à
part dire des jurons (blasphèmes ?) ce n’est pas facile. On ne peut pas
lui jeter des objets à la figure, on ne peut pas claquer la porte en faisant du
bruit (la porte si on peut la fermer, mais c’est autre chose), bref ce n’est
pas facile, surtout que c’est bien plus facile de se mettre en colère contre
les personnes bien vivantes qui sont avec nous. Il me semble que en hébreu le
mot « colère » est le même que le mot nez, c’est à dire que l’image
est celle du taureau furieux, les naseaux grands ouverts qui va foncer sur sa
victime. Alors s’imaginer « foncer » ainsi sur Dieu, nous petits
humains c’est pratiquement impensable.
Quand quelque chose
nous arrive, de l’injuste, du difficile, du pas normal, la colère tombe d’abord
sur les personnes (ou les objets) qui nous tombent sous la main. Si je parle
d’émotion c’est que cela prend l’être entier et que dans la Bible quand Dieu se
met en colère, les images de destruction, de dévastation ne sont pas loin. Et
si l’homme se met en colère contre
« son » Dieu, ne risque-t-il de provoquer une autre colère autrement
plus dévastatrice que la sienne. Discuter, récriminer ou encore râler semblent
bien mettre Dieu très en colère, Il suffit de lire le livre de l’Exode pour en
être convaincu. On peut se mettre en colère contre quelqu’un mais contre Dieu,
c’est loin d’être évident, la peur cela existe et c’est un bon frein.
Quand on parle de
la colère de Jésus contre les marchands dans le temple Luc 19, 45-48, il s’agit bien de
quelque chose qui a pris tout son être, qui s'est traduite en actes. Mais il y a eu des mots pour expliquer le geste et cela c'est déjà très différent. Quand Caïn pris par la colère entraîne Abel dans le champ, il y a un "blanc" dans le texte qui montre l'absence de mots et qui renvoie à la violence à l'état brut.
Jésus ne se venge pas, il essaye de venger
l’honneur de son père ce qui est différent. Je veux dire que même si colère il
y a chez Jésus, il ne fait pas appel à la foudre pour tout détruire, il reste
dans la maîtrise et le contrôle.
La colère, personne
ne sait où cela peut nous mener, et elle peut se retourner contre nous. Alors
se mettre en colère contre Dieu surtout si on voit en Lui le tout puissant, qui
peut nous écraser comme des mouches, pas évident.
Par contre dans la
bible, on parle beaucoup plus du cri, cri qui de fait est une parole jetée haut
et fort, « lancée vers »ce qui est nécessaire si on veut atteindre
une Dieu qui est dans le ciel, c’est à dire loin. Si on parle à des intermédiaires
(anges, saints, peut être est il moins besoin de crier aussi fort), mais le cri
dans les psaumes est très présent :Ps 33,7 « un pauvre a crié, Dieu écoute
et de toutes ses angoisses il le délivre ».
Il est certain que si on arrive à voir dans toute épreuve, dans toute injustice quelque chose qui est voulu pour notre bien et pour lequel il est possible de louer, cela désamorce la colère qui peut monter, mais il y a certaines injustices devant lesquelles (moi du moins) je ne peux pas même, si ces injustices ne me concernent pas dire Amen. D’ailleurs cela on le trouve aussi dans les psaumes : Lève toi, viens à mon secours, je suis pauvre et malheureux.
Il est certain que si on arrive à voir dans toute épreuve, dans toute injustice quelque chose qui est voulu pour notre bien et pour lequel il est possible de louer, cela désamorce la colère qui peut monter, mais il y a certaines injustices devant lesquelles (moi du moins) je ne peux pas même, si ces injustices ne me concernent pas dire Amen. D’ailleurs cela on le trouve aussi dans les psaumes : Lève toi, viens à mon secours, je suis pauvre et malheureux.
Si on reprend le
livre de Job, l’intérêt c’est que malgré la révolte, Job continue à parler à Dieu,
il sait « que son défenseur est vivant, que ses yeux le verront » et
c’est la même chose dans les psaumes, le dialogue n’est jamais rompu, Dieu
reste présent même si on ne comprend rien. Job crie, il n’est pas dans la
colère : il n’est pas question de détruire, de se venger, non il est
question de comprendre, il est question de justice.
Jésus sur la
croix dit les premiers versets du psaume 21, mais ce psaume est un dialogue
entre l’homme qui est au bout du rouleau, au bout de la vie mais qui continue à
interpeler son Dieu, et qui sait que cela aura une fin, qu’un jour il le
célèbrera dans la grande assemblée. La grande assemblée ce n’est peut être plus
le « temple » mais ce lieu qu’il soit sur la terre ou qu’il soit au
delà où « la vie éternelle » est déjà là.
Alors si nous nous mettons pas vraiment en colère que faisons nous alors quand de fait nous sommes confrontés à l’injustice, au mal ? Il me semble que là, nous nous fâchons contre ce dieu qui permet ou qui laisse le mal gagner. Nous le laissons là où il est, nous faisons comme s’il n’existait plus. Quand une maman dit qu’elle va se fâcher contre son enfant, c’est qu’elle va lever le ton, crier, voir lui donner une gifle, et surtout au final l’abandonner car quand dans une famille on se fâche, cela veut dire que l’on ignore l’autre, qu’on ne lui parle plus, qu’on ne veut plus en entendre parler, qu’il est comme mort. Et cela c’est facile de le faire avec Dieu.
J’ai eu autrefois envie d’écrire un billet de blog qui reprenait une phrase d’une enfant handicapée au vocabulaire très pauvre qui disait « tu n’es pas fâché ? » quand elle avait fait une grosse bêtise (et elle en faisait) et « c’est fini » sous entendu, tu ne m’en veux plus, en posant cette question justement à Dieu. Car souvent c’est une question que nous avons envie de lui poser quand il nous arrive des choses difficiles. S’il est fâché c’est qu’il se détourne de nous (parce que dans une logique de sens, nous imaginons que nous avons fait quelque chose de mal) et qu’il nous laisse tout seul dans notre misère, ce qui n’est pas cohérent avec un Dieu qui aime au point de donner son fils.
Or la leçon des psaumes c’est que se détourner de Dieu, lui faire la gueule si je puis dire, cela ne sert à rien, parce que dans ce cas là on crée un Dieu qui fonctionne à notre image (et pas nous à la sienne) on ne lui parle plus, et on s’étonne que lui non plus ne parle plus. Dieu se manifeste (fils prodige) quand il y a une ébauche de geste vers lui, même si c’est un geste intéressé (voir toujours le même fils).
Alors si nous nous mettons pas vraiment en colère que faisons nous alors quand de fait nous sommes confrontés à l’injustice, au mal ? Il me semble que là, nous nous fâchons contre ce dieu qui permet ou qui laisse le mal gagner. Nous le laissons là où il est, nous faisons comme s’il n’existait plus. Quand une maman dit qu’elle va se fâcher contre son enfant, c’est qu’elle va lever le ton, crier, voir lui donner une gifle, et surtout au final l’abandonner car quand dans une famille on se fâche, cela veut dire que l’on ignore l’autre, qu’on ne lui parle plus, qu’on ne veut plus en entendre parler, qu’il est comme mort. Et cela c’est facile de le faire avec Dieu.
Je pense que si on
laisse « tomber » Dieu (on appelle souvent cela perdre la foi), c’est parce qu’il ne répond pas, il n’écoute
pas, il semble absent (en voyage comme disait Elie à propos des dieux des
prêtres de Baal : 1R19). Au début certes on s’autorise à crier sur Dieu, à
râler, à dire du mal de ce Dieu sourd, mais au final on se détourne, on fait comme s’il
n’existait pas, on l’oublie. On est fâché contre lui.
Parfois bien des années après (parce que oui Dieu est fidèle) on se rend compte qu'on a fait un mauvais choix et qu'il n'était pas parti, qu'il était resté blotti tout au fond de soi en attendant le temps favorable.
Parfois bien des années après (parce que oui Dieu est fidèle) on se rend compte qu'on a fait un mauvais choix et qu'il n'était pas parti, qu'il était resté blotti tout au fond de soi en attendant le temps favorable.
Quand Paul dit
« laissez vous réconcilier avec Dieu » peut être que derrière cette
phrase que je n’aime pas tellement j’aimerai entendre : reprenez la
relation avec lui, parce que Jésus est venu et que par le don de son Esprit il
est possible de « parler », ne restez pas dans cette ignorance, dans
ce silence. Tournez vous vers lui, Il se tournera vers vous parce qu'Il est là.
dimanche, juin 02, 2013
La multiplication des pains chez Luc
Ce texte en Luc 9,10-17 a été lu aujourd'hui. Quand on pense à la multiplication des pains qui est rapportée par tous les évangélistes, on a en tête une image de picnic géant, sur l'herbe et sous un doux soleil. Or si on écoute le texte on apprend que d'une part on est dans un endroit désert (ce qui ne veut pas dire désertique) mais surtout que le soir commence à baisser. On n'est donc pas en pleine journée, d'autant que Jésus a passé la journée à guérir tous ceux qui se présentaient à lui et à enseigner.
En Palestine quand le nuit tombe, elle tombe très rapidement d'un coup, pas du tout comme chez nous. Ce qui veut dire qu'il y a une certaine urgence à renvoyer la foule avant que la nuit ne tombe, pour éviter des accidents. C'est bien pour cela que les apôtres parlent de logement et de repas. Etre dans le noir c'est dangereux et le noir c'est aussi les ténèbres le lieu du mal.
Là, Jésus est déconcertant, car il leur donne un ordre:" donnez leur vous même à manger". A cela réponse consternée: "nous n'avons que 5 pains et deux poissons", c'est à dire une misère, bien insuffisante pour nous (et même pour toi) et où trouver en pleine nuit à manger pour tout le monde si c'est vraiment ça que tu veux.
Et là Jésus est encore plus déconcertant: un nouvel ordre:" faites les asseoir par groupes de cinquante". Peut être que les apôtres ont pensé que Jésus était complètement fou mais ils obéissent, et c'est je pense parce qu'ils ont eux posé cet acte de foi que la multiplication a lieu. Car cela évoque tout à fait ce qui s'est passé un certain soir quand les hébreux se sont rendus compte qu'ils étaient poursuivis les troupes de Pharaon acculés au bord de la mer des joncs. C'est quand ils ont obéi à l'ordre donné par Moïse de de mettre en ordre de marche que le miracle de la mer ouverte a eu lieu Ex 14,15.
Peut être que les apôtres ont pensé que leur Seigneur était un peu fou (ce que le peuple a pu penser de Moïse) mais ils été au delà, ils ont obéi et le miracle a pu s'accomplir. Cette insistance sur le "faire" qui traduit l'obéissance mais surtout la confiance m'a permis un autre éclairage sur cet épisode que je pensais pourtant bien connaître.
Inscription à :
Articles (Atom)