dimanche, décembre 23, 2018

Temps de l'avent: Marie chante...

Temps de l'Avent: Marie chante..

Quand l'ange est venu me parler de ce que le Très haut voulait pour moi, j'ai entendu, j'ai écouté, mais même si j'ai retenu, je n'ai pas vraiment compris, sauf que j'étais un peu l'élue, celle qui avait choisie pour porter celui que tout mon peuple attend, ce nouveau messie qui comme David l'avait fait avec les philistins, allait nous délivrer de ceux qui nous oppriment. Mais au fond de moi, quelque chose me disait, que ce n'est pas de cette oppression là qu'il devait nous libérer, mais de cette présence du mal qui est là en permanence. Mais nous libérer de nos esclavages intérieurs, ça c'est autre chose. C'était juste comme cela en moi. 

Et puis,  il avait parlé de l'ombre du très haut… Je n'avais pas compris. Et puis.. Dans notre histoire, on raconte que Moïse, celui qui nous a fait sortir de la terre d'Egypte, ne voulait pas mourir, et pourtant son temps était accompli. Alors l'Ange du Seigneur s'est penché sur lui, l'a embrassé, mais en l'embrassant il a aspiré son souffle et Moïse est parti.. Et pour moi, il s'est passé un peu la même chose, mais dans l'autre sens. Je veux dire que peu de temps après le départ de l'Ange et de sa promesse, j'ai senti un souffle en moi, un souffle qui ouvrit tout mon être, un souffle qui pénétrait, et comme le dit un psaume, j'ai eu envie de crier de joie, et j'avais compris que la promesse s'était réalisée. 

Et aujourd'hui, je suis chez ma cousine Elisabeth. Elle aussi vient de sentir cette force en elle, celle force qui a fait tressaillir son bébé, qui a fait aussi tressaillir le mien, car je l'ai senti bouger pour la première fois, et comme elle, j'ai chanté, j'ai chanté mon Seigneur, j'ai chanté de joie..

J'ai chanté avec mon corps bien sur, mais avec mon âme, car tout mon être était dans l'action de grâce, tout mon être exaltait le Seigneur, et en moi il y avait une joie infinie, une joie qui n'a pas de mots pour se dire, et mon esprit, cette partie de moi qui est don du très Haut, exultait de joie.

Je comprenais, que moi, qui avais eu la possibilité de dire oui, je ne serai pas oubliée après ma mort, je serai racontée comme celle qui a cru, comme une bien heureuse. Oui le Tout puissant a fait pour moi des merveilles, et lui seul pouvait faire cela. Et en moi chantait aussi une petite phrase: "je te bénis mon créateur, pour la merveille que je suis, tous ces trésors au fond de moi que tu as mis sans faire de bruit". Oui, tout ce que je suis, tout ce que je serais, c'est Lui qui a prévu, qui a donné, qui a mis tout cela en moi, en me respectant, en me laissant complétement libre.

Le Dieu qui est mon Dieu, il est un Dieu de tendresse, un Dieu de miséricorde et cela il l'avait déjà annoncé à Moïse, "je suis un Dieu de tendresse pour ceux qui gardent mon alliance", il est un Dieu " juste": il aime les humbles, ceux qui sont dépendants de lui, qui savent que Lui seul guide leur vie, alors les superbes et les puissants il les renverse, il les renvoie les mains vides. Et je sais déjà, que cet enfant qui est en moi, cette prémisse en quelque sorte de la vie de Dieu, il dira la même chose, il permettra aux petits, aux humiliés, aux bafoués, de se sentir aimés, respectés, relevés.

Comme un vrai roi, celui qui va venir, il comblera de biens ceux qui ont faim et soif de justice, les affamés il leur donnera du pain, le pain dont on a besoin pour vivre, mais aussi ce pain qui fait grandir la présence de Dieu en soi, et je sais ce sera Lui.

Oui Dieu n'oublie pas, il n'oublie pas son amour pour nous.. Il avait promis à notre père Abraham, de faire de nous un peuple qui bénirait les nations, un peuple nombreux, et dans cet enfant qui est en moi, il va faire de son peuple un peuple de prêtre, un peuple de rois.

Alleluia.

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