Pendant la célébration d'aujourd'hui je pensais à cette dichotomie entre le corps et le sang, entre le pain et le vin.
Comme je l'ai déjà écrit, au Prieuré d'Etiolles ces deux temps se suivent sans interruption. Mais ce n'est pas le cas ailleurs. Dans ma paroisse la présentation du pain prend beaucoup de temps et se fait au son des clochettes et du gong. Il en va de même pour la présentation du calice. Je dirai que c'est très pompeux pour que le bon peuple se rende compte de ce qui se passe.
Et j'ai pensé à Abraham, qui en Genèse 15, s'appelle Abram et qui coupe en deux des animaux(génisse, chèvre belier, tourterelle et pigeon) que le seigneur lui demande de lui offrir. J'ai lu que en ces temps anciens certaines alliances se scellaient ainsi: les deux partenaires passaient dans ce couloir.
Au coucher du soleil Abram voit un feu passer entre les moitiés des animaux et Dieu conclut une alliance avec lui: il lui donne un pays: la terre promise.
Alors je me suis dit que au moment de la consécration, il y a d'un côté le pain et de l'autre le vin qui représentent ce qui va advenir de Jésus au moment de sa mort. Le pain rompu, le corps mort. Le vin versé, le sang offert.
La parole du célébrant, fait en quelque sorte advenir l'Esprit (le feu) qui passe entre ces deux parties mortes pour en faire des parties vivantes.
A chaque consécration, il y a un passage la Pâque du Seigneur, qui fait passer de la mort à la vie et qui ouvre l'autre terre: le royaume de la fraternité, qui fait passer de l'esclavage à la liberté.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire