Quitte à me répéter, je fois dire que c'est un texte que j'aime beaucoup, et qui m'a toujours fait rire. Imaginez un troupeau de 2000 porcs qui sont sur une falaise, et qui sautent dans la mer. On a des images d'oiseaux pêcheurs qui se lancent comme ça dans l'eau pour attraper leur nourriture, mais des porcs. Imaginez le spectacle: l'eau qui gicle de partout, et les gardiens qui sont complètement impuissants, et qui prennent leurs jambes à leur cou pour prévenir qu'il y a un fou (un autre), qui est peut-être un sorcier, qui vient de faire périr tout leur troupeau. Rien que visualiser cela me réjouit. Seulement, si on regarde les cartes qui montrent les villes de la Décapole, celle qui est citée par Marc se situe très loin du lac, ce qui pose quand même question. Le troupeau a peut-être pris la fuite, mais de là à se jeter dans le lac, c'est presque impossible. Peut-être dans Yarmouk, cours d'eau qui est à proximité, mais à condition qu'il soit rempli.
Marc est le seul à rapporter cet épisode. Je me suis demandée si les événements qui suivent la grande parabole du semeur qui sort pour semer (Mc 5) ne sont pas là pour illustrer autrement les terrains sur lesquels Jésus va jeter la graine.
Là, il va semer dans un pays qui est la proie du mal. Mais une graine va fructifier, car quand Jésus reviendra dans la Décapole (épisode de la Syrophénicienne), Jésus est reconnu comme un prophète. Jésus revient ensuite en terre d'Israël, mais ce qui se passe à Nazareth montre bien aux disciples à quel point semer, même dans sa patrie d'origine, peut être difficile. Semer n'est pas simple. Et les disciples doivent apprendre à semer la vie, et à récolter du rejet. Le disciple n'est pas plus grand que son maître dira Jésus, mais la semence doit être semée, et ce quel que soit le terrain.
En 2012, j'avais écrit un commentaire sur ce texte. Il me paraît encore tout à fait valable: https://giboulee.blogspot.com/2012/06/un-homme-fou-lier-marc-5-1-20.html
Alors pourquoi en écrire un autre? Simplement parce que ce texte, que nous relisons tous les ans en semaine, je l'aime, et je lui ai donné le temps de maturer en moi; de le remâcher. En écoutant, ce jour, la lecture de ce qui se passe après le retour de Jésus, j'ai été frappée par l'attitude de Jaïre, le chef de la synagogue qui, en voyant Jésus, "tombe à ses pieds et le supplie instamment de venir imposer les mains à sa petite fille", ce qui est la même attitude que celle de l'homme possédé (homme dont on ne connaît pas le vrai nom; on a juste celui du démon qui le tue à petit feu). Je cite: "Voyant Jésus, il accourut, se prosterna, et cria d'une voix forte de ne pas le tourmenter." Il m'est venue l'idée de faire des liens entre les différentes péricopes. Faire des liens, et aussi, si cela se présente, laisser venir des phrases des Psaumes.
Le prêtre qui commentait ce texte ce matin insistait sur ces moments où on ne sait plus prier, où on ne peut plus prier; où le corps prend le relais. Et là, pour ces deux hommes, le possédé et le chef de la synagogue, il y a cette posture de demande; et dans les deux textes, on passera de la posture de demande à sorte de résurrection: se lever. C'est peut-être ce que j'aime tant dans ces textes de Marc.
Il y a eu aussi l'idée que ce texte, qui décrit ce qui se passe en pays païen, explique aux disciples (et aussi à ceux qui suivront) que le mal est partout et que le mal est très puissant, mais qu'il est possible de le vaincre. Mais il ne faut pas s'attendre à de la reconnaissance. Si Jésus se fait reconduire aux frontières, il en sera de même pour les disciples. Quant à s'attendre à être reconnu comme un bienfaiteur, il ne faut pas trop y compter. Cela m'évoque ce qui s'est pour Paul quand il chasse "un esprit Python" dans le chapitre 16 des Actes, et qu'il est bastonné et mis en prison. On peut noter que la phrase utilisée par Paul - "Au nom du Christ Jésus, je te l'ordonne, sors de cette femme", est presque la même que celle qui est détournée par l'esprit impur : "que me-veux-tu Jésus, fils du très Haut, ne me tourmente pas." Un autre enseignement c'est que celui qui a été délivré (et l'homme n'avait rien demandé) peut devenir témoin (apôtre) et préparer le chemin pour ceux qui reviendront ensuite.
Je pense que laisser raconter la scène par un témoin, un qui était dans la barque avec Jésus, sera peut-être ce qu'il y a de mieux, du moins pour cette année 2023. Mais, auparavant, le travail habituel sur le texte.
Travail sur le texte
1 En ce temps-là, Jésus et ses disciples arrivèrent sur l’autre rive, de l’autre côté de la mer de Galilée, dans le pays des Géraséniens.
La tempête s'est calmée, Jésus a affirmé son pouvoir sur le mal, et il arrive dans le pays païen, un pays non juif, où le rédacteur va nous montrer que le mal règne en maître.
2 Comme Jésus sortait de la barque, aussitôt un homme possédé d’un esprit impur s’avança depuis les tombes à sa rencontre ;
On retrouve le "aussitôt" habituel de l'évangile de Marc. Jésus n'a pas le temps de souffler, que l'homme est déjà là. Cet homme qui se taillade le visage, qui a peut-être des chaînes sur lui, a de quoi faire peur, d'autant qu'on nous dit qu'il s'avance depuis les tombes, un peu comme un mort vivant. Cet homme s'avance, mais qu'est ce qui le meut? En moi résonne une phrase: "Je m'avancerai jusqu'à l'autel de Dieu, vers Dieu qui est toute ma joie" (Ps 42). Mais ce Dieu-là, le connaît-il? En a-t-il entendu parler? En tous les cas, il s'avance, et il va à la rencontre de celui qui est empli de puissance. Ils sont tous les deux sur la terre ferme.
3 il habitait dans les tombeaux et personne ne pouvait plus l’attacher, même avec une chaîne ;
4 en effet on l’avait souvent attaché avec des fers aux pieds et des chaînes, mais il avait rompu les chaînes, brisé les fers, et personne ne pouvait le maîtriser.
5 Sans arrêt, nuit et jour, il était parmi les tombeaux et sur les collines, à crier, et à se blesser avec des pierres.
On a une description de sa maladie (ou de sa possession). Il est fort, mais c'est une mauvaise force, on ne peut pas le maîtriser (sans Dieu ni maître). Il marche sans cesse, à chercher un lieu de repos, mais n'en trouve pas, il fait peur à tout le monde. Il ne parle pas, il crie et il se fait du mal (se punit-il de quelque chose? C'est plus que possible). Il échappe à tout; et il est certainement, intérieurement, dans le chaos, dans la confusion. Le fait qu'il se blesse lui-même évoque aussi les prêtres de Baal dans le Livre des Rois, qui se font du mal, qui font couler leur sang, pour que leurs dieux veuillent bien agir (1R 18,28). Cet homme serait-il à son insu devenu le prêtre d'une religion qu'il ne connaît même pas?
6 Voyant Jésus de loin, il accourut, se prosterna devant lui
7 et cria d’une voix forte : « Que me veux-tu, Jésus, fils du Dieu Très-Haut ? Je t’adjure par Dieu, ne me tourmente pas ! »
8 Jésus lui disait en effet : « Esprit impur, sors de cet homme
Là, d'un point de vue logique, c'est curieux. On nous a dit au verset 2 que l'homme s'avance; et là, il y a comme un redoublement, mais il y a des différences. Et on ne sait plus très bien de qui on parle. La partie possédée - l'homme - a vu Jésus de loin, elle entend les mots qu'il prononce, et accourt (un peu comme un chien qui aurait trouvé son maître); le démon se prosterne - donc reconnait sa puissance - et crie; de fait, se lamente: la présence de Jésus le rend malade, lui fait mal, alors que c'est lui qui tourmente et fait du mal à cet humain qui.
On comprend maintenant ce qui se passe. Pour moi, la partie saine s'est avancée vers Jésus qui débarque, et Jésus comprend ce qui se passe. "Aussitôt", comme dit souvent Marc, il commence son exorcisme: chasser l'esprit impur. Et là, l'esprit impur prend peur; il commence par nommer cet homme qui vient d'arriver, Jésus, fils du Dieu très haut, par son prénom et par sa qualité, ce que seuls font les démons à ce moment-là, et fait une demande qui est presque un exorcisme inversé: "je t'adjure" de ne pas me tourmenter.
On peut imaginer la phrase que diront les disciples par la suite pour chasser les esprits mauvais; "Au nom de Jésus, je t'adjure de sortir de cet homme", et là il peut être bon d'avoir le nom de la personne, pour compléter l'exorcisme.
9 Et il lui demandait : « Quel est ton nom ? » L’homme lui dit : « Mon nom est Légion, car nous sommes beaucoup. »
10 Et ils suppliaient Jésus avec insistance de ne pas les chasser en dehors du pays.
Je pense, pour ma part, que Jésus, veut connaître le nom de l'homme, mais peut-être qu'il veut aussi connaître le nom de ce démon pour avoir encore plus de pouvoir sur lui, d'autant que le démon l'a nommé lui, Jésus. Et peut-être que la réponse est surprenante, même pour Jésus, qui pouvait d'attendre à un seul nom. Là il y a un des esprits qui répond au nom de tous, et qui donne un nom étonnant, Légion. Peut-être que cela explique tout le mal qui est fait à cet homme depuis des années, mais aussi la force du mal qui règne dans toute cette région. Et c'est le combat de Jésus contre une armée, combat qu'il remporte. Et cela, c'est important, et cela reprend presque (bien avant l'heure) la phrase de l'épitre aux Romains: "Là où le péché à abondé, la grâce à surabondé" (Rm 5, 20).
11 Or, il y avait là, du côté de la colline, un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture.
12 Alors, les esprits impurs supplièrent Jésus : « Envoie-nous vers ces porcs, et nous entrerons en eux. »
13 Il le leur permit. Ils sortirent alors de l’homme et entrèrent dans les porcs. Du haut de la falaise, le troupeau se précipita dans la mer : il y avait environ deux mille porcs, et ils se noyaient dans la mer.
14 Ceux qui les gardaient prirent la fuite, ils annoncèrent la nouvelle dans la ville et dans la campagne, et les gens vinrent voir ce qui s’était passé.
Là on a eu deux demandes: ne pas les chasser en dehors de ce pays qui est un pays païen, et de les envoyer dans des animaux. Mais pourquoi les animaux se précipitent-ils dans la mer? C'est étonnant. Ou alors c'est revenir dans le lieu normal, la mer étant le royaume du mal; admettons. Et c'est un peu la panique pour les gens du cru. Les gardiens prennent la fuite (peur de faire comme le troupeau) transmission de ce qui vient de se passer; et les gens qui arrivent certainement au galop.
15 Ils arrivent auprès de Jésus, ils voient le possédé assis, habillé, et revenu à la raison, lui qui avait eu la légion de démons, et ils furent saisis de crainte.
16 Ceux qui avaient vu tout cela, leur racontèrent l’histoire du possédé, et de ce qui était arrivé aux porcs.
17 Alors ils se mirent à supplier Jésus de quitter leur territoire.
Qu'est-ce que les gardiens ont raconté? Simplement la perte du troupeau. Et là, on raconte aux gens ce qui s'est passé. Et ça leur fait grande peur, qui est cet homme qui a un tel pouvoir? Et ils supplient Jésus de quitter leur territoire, alors que les esprits ont supplié Jésus pour ne pas quitter le territoire.
18 Comme Jésus remontait dans la barque, le possédé le suppliait de de pouvoir être avec lui.
19 Il n’y consentit pas, mais il lui dit : « Rentre à la maison, auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde. »
20 Alors l’homme s’en alla, il se mit à proclamer dans la région de la Décapole ce que Jésus avait fait pour lui, et tout le monde était dans l’admiration.
Là il y a quelque chose qui se passe. Mais là aussi, je peux noter que ce qui se passe en pays païen est différent de ce qui passe en pays juif. L'homme ne peut pas suivre Jésus, mais il devient témoin et le témoignage est proclamé, alors qu'après la résurrection de la jeune fille, Jésus demande fermement de ne le dire à personne.
Les cinq supplications
En travaillant ce texte, j'ai remarqué que le verbe - supplier ou adjurer - revient par cinq fois.
La première demande vient de l'esprit impur (au singulier dans le texte). Elle est assez étonnante, même s'il s'agit d'une adjuration et non d'une supplication. Or l'adjuration est le propre de l'exorcisme: Je t’adjure par Dieu, ne me tourmente pas ! ». Peut-être que la partie malade, la partie qui se vivait comme toute puissante, est confrontée à sa finitude, et prend peur. Peut-être pensait-elle s'emparer de cet homme qui sortait de la barque, cet homme juif, mais c'est l'inverse qui se passe. La puissance est du côté de Jésus.
Le seconde, est une autre demande des esprits impurs, dont on sait maintenant qu'ils sont nombreux. Elle est rédigée avec le pluriel: 10 Et ils suppliaient Jésus avec insistance de ne pas les chasser en dehors du pays. Peut-être que les possessions aussi spectaculaires sont plus faciles dans un pays où le mal est présent. Ils se sentent chez eux, le pays c'est leur patrie.
La troisième, qui est encore une demande des esprits, est d'aller dans le troupeau de porcs. Alors, les esprits impurs supplièrent Jésus : « Envoie-nous vers ces porcs, et nous entrerons en eux. J'ai lu que certains exorcistes, en Égypte, transféraient les esprits mauvais dans le corps d'un animal. Donc c'est ce que fait Jésus, seulement ce n'est pas dans un animal, mais dans 2000, ce qui est bien autre chose, et qui fait peur à la population.
La quatrième, c'est la demande des habitants: Alors ils se mirent à supplier Jésus de quitter leur territoire. Pour eux, la guérison de leur fou n'a pas d'importance. Ce qui en a, c'est ce qui s'est passé avec leurs troupeaux. Leurs richesses sont tombées à l'eau. Jésus est un sorcier qui leur veut du mal. Et Jésus comprend que le temps n'est pas venu pour annoncer le projet de Dieu dans les territoires non-juifs.
La cinquième, c'est celle de l'homme, qui demande à Jésus de le suivre: le possédé le suppliait de de pouvoir être avec lui; demande qui est refusée, car l'homme a un autre rôle, servir de témoin et préparer le pays à accueillir Jésus. Et cela c'est important pour nous, pour moi. Être témoin.
Jésus dans sa toute-puissance, Jésus qui a fait taire la tempête, montre qu'il est le maître absolu, mais cette toute puissance fait peur.
Un disciple raconte.
Pas facile le Rabbi… Il avait raconté aux foules une jolie histoire, celle d'un homme un peu bizarre qui sort pour semer ses grains sur toutes sortes de terre, un semeur un peu particulier qui sème sur les bords des chemins, sur les terrains pierreux, sur les terrains où poussent des ronces, et au final sur la terre travaillée pour cela. Et il nous avait expliqué le sens de la parabole; mais je n'ai pas encore tout compris. Ensuite il avait parlé du règne de Dieu, ce règne qu'il proclame avec d'autres petites histoires, pour faire comprendre qu'il faut du temps, mais que ça arrivera. Et puis d'un coup, peut-être qu'il veut semer la parole chez les païens, il nous a demandé de préparer la barque et de partir sur l'autre rive. Il semblait pressé. Il s'est mis à l'arrière de la barque, sur le coussin et s'est endormi. Nous avons commencé la traversée. Seulement, alors que nous ne nous y attendions pas du tout, la mer s'est déchainée, elle semblait en colère contre nous, et la barque que nous ne pouvions plus diriger commençait à prendre de l'eau. Il y avait du vent, du vent mauvais lui aussi et une mer mauvaise. Et lui, il dormait, dormait. Simon l'a réveillé, parce que vraiment ça allait trop mal, encore quelques minutes et nous allions être engloutis. Il s'est mis debout, il a menacé la mer, il a ordonné au vent de taire, et la mer et le vent lui ont obéi. À nous il a reproché de ne pas avoir la foi. Nous étions remplis de peur, remplis de crainte. Et nous avons accosté chez les Géraséniens.
À peine avions débarqué qu'un un homme est accouru vers Jésus. Il avait des vêtements en lambeaux, il sentait très mauvais, ses cheveux n'étaient pas taillés ni sa barbe. Il avait des bouts de chaînes aux poignets, et nous faisait très peur.
Nous avons appris ensuite qu'il avait possédé par une force qui le poussait à habiter dans les tombes, à hurler, à tout casser, à se blesser avec des cailloux; et personne ne pouvait le maîtriser: même les chaînes, il les avait rompues. Nous n'étions pas rassurés du tout.
Jésus a dit alors à l'esprit qui possédait cet homme de partir, mais l'esprit ne se laissait pas faire. Nous avons vu que l'homme se prosternait devant notre maître, mais qu'il lui ordonnait de le laisser tranquille. Nous, nous savons bien que les démons obéissent à Jésus, lui qui commande à la mer et au vent. Mais le démon, lui, il voulait que Jésus parte et lui laisse sa proie.
Jésus, en s'adressant à l'homme, lui a demandé son nom, mais c'est le démon qui a répondu. Et donner son nom, c'est donner du pouvoir à l'autre. Il ne pouvait pas ne pas répondre. Il a dit s'appeler "légion" parce qu'ils étaient très nombreux, mais que pouvaient-ils contre Jésus? Ils lui ont alors demandé de ne pas les chasser en dehors du pays. Jésus ne disait rien. Ils ont insisté en demandant que Jésus les transfère dans le corps des porcs qui paissaient là. Et cela leur a été accordé. Et là, à notre immense stupéfaction, il y a eu une débandade de cet immense troupeau, qui s'est dispersé et qui est parti en direction du lac. Nous avons su qu'ils s'étaient jetés dans la mer et avaient presque tous péri.
Les gardiens n'ont rien pu faire: que peut-on faire contre les forces du mal; ils sont partis raconter à ceux qui étaient en ville ce qui venait de se passer. Des gens sont arrivés, et ils ont bien constaté que les porcs avaient disparu, et que le possédé, lui, était redevenu normal. Nous lui avions trouvé des vêtements, donné à manger, et il était assis aux pieds de Jésus. Je pense qu'ils auraient dû être heureux de voir cela, mais finalement pas du tout. Ils étaient très en colère contre Jésus, et ils avaient très peur de lui. Ils le prenaient pour un grand sorcier et ils lui ont demandé de repartir. Jésus n'a pas discuté, il s'est levé pour reprendre la barque. L'homme qu'il avait sauvé lui a demandé de partir avec lui, mais il a refusé. Il lui a dit de rentrer dans sa maison et d'annoncer ce que le Seigneur avait fait pour lui dans sa miséricorde. Je ne sais pas s'il a compris que c'était le Dieu d'Israël qui avait permis cela, mais il est parti, il avait une mission, et cela le rendait fier.
Quant à nous, nous sommes rentrés chez nous. Quelle semence Jésus a-t-il semé dans cette région? Peut-être verrons-nous cela un jour, en tous les cas, c'est mon souhait de voir le règne de Dieu arriver.
Il reste maintenant au fil des jours à regarder Jésus le semeur qui sème dans sa terre, qui sème hors de sa terre, et qui va donner des signes de plus en plus clairs montrant qu'il est bien, comme l'a dit l'esprit mauvais, le fils du Très Haut.
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