mercredi, février 27, 2013

Madame Zebédée

L'évangile d'aujourd'hui nous parle de la maman de Jacques et Jean(Matthieu 20, 20) qui réclame (enfin si on peut dire) "une bonne place pour ses fils.

Peut être que cette maman n'est pas très contente du chemin suivi par ses garçons. Ils avaient du travail, d'une certaine manière il y avait l'entreprise de pêche: "Zebédée Père et Fils" et voilà que ce fils de charpentier il vient mettre à l'eau tous les projets.

En plus, d'après des fils (parce que quand on est une vraie maman, on ne les laisse pas se balader sur les routes avec des va nu pieds, avec cet homme qui dit ne pas avoir de pierre pour poser sa tête, qui s'attire les foudres des pharisiens) il raconte qu'il va être mis à mort. Alors qu'est ce qui va se passer pour eux?

Normalement ils n'auraient pas dû en parler, mais ils lui ont raconté quelque chose d'étonnant; Il y a quelques jours il les avait emmenés avec lui sur la montagne pour prier. Il faut dire que Jésus ses fils il les aime bien, puisque eux seuls avec Pierre ont assisté à la résurrection de la fille d'un chef de synagogue, et qu'il leur a donné des pouvoirs: chasser les démons, guérir les malades.

Et puis là, sur cette montagne qu'ils avaient eu un peu de mal à gravir, parce que Jésus quand il se met en marche, il ne s'arrête pas, et que ça les avait fatigué eux de le suivre, ils avaient vu quelque chose d'extraordinaire. Jésus était devenu différent, son visage et ses vêtements étaient comme lumineux, et  il parlait avec Elie et Moïse. Et pour couronner le tout, alors qu'ils étaient complètement renversés par ce qu'ils voyaient , ils avaient entendu une voix leur dire que Jésus était "Son Fils bien aimé et qu'il fallait l'écouter". Cela ça avait été presque le pompon: écouter cette voix qui ne pouvait être que la voix de celui que Jésus appelle son Père.

Normalement ils auraient dû garder ça pour eux, mais voilà, ils me l'ont raconté.

Ils ont aussi dit que Jésus sans cesse parle de ce qui va lui arriver et que ce n'est pas du tout la gloire. Alors moi, je voudrai bien assurer leur avenir à mes fils. Eux ils ont la trouille, ils n'osent pas demander, alors moi, je vais parler à leur place, je vais demander qu'ils aient une bonne et vraie place quand tout ce qu'Il annonce sera arrivé, parce que au fond de moi, depuis que je l'écoute, je suis sure que même si ça se termine mal il y aura un après.

Et puis s'il discute avec Moïse et Elie c'est bien qu'il est dans le secret de Dieu et qu'il ira dans le royaume, dans la cours du Roi des Cieux après sa mort.

Alors j'ai respecté les formes: je me suis prosternée devant lui. Du coup il m'a demandé ce que je voulais et j'ai formulé cette demande qui me brûlait les lèvres: "Que mes deux fils, soient a sa droite et à sa gauche dans le Royaume qui un jour serait le sien".

Manifestement il a compris que la demande ce n'était pas que la mienne, mais aussi celle de mes garçons, alors il a dit "vous ne savez pas ce que vous demandez", ce en quoi il n'a pas tort, parce que moi en tous les cas, je ne sais plus très bien ce qui va arriver et que j'ai peur pour mes garçons que cela se termine mal. C'est d'ailleurs ce qu'il a dit...

Il leur a parlé (parce que moi, à la limite je n'existais plus) d'une coupe qu'il devait boire et que eux un jour boiraient avec lui et qui seraient une coupe d'un vin aigre, mais il n'a rien promis quant aux places et là je trouve qu'il exagère un peu.

Après comme les autres n'étaient pas content de ce qu'ils avaient osé demandé (mais ils n'avaient quà le faire après tout), Jésus leur a fait comprendre que dans ce drôle de royaume dont il parle, les choses seraient différentes, les rois ne seraient pas des rois mais des serviteurs, voire même des esclaves.

Il est vraiment doué pour tout mettre à l'envers celui là. Je pense que je ne le comprendrais jamais, mais je dois dire que malgré tout je l'aime bien... Et j''espère qu'il s'en sortira mieux qu'il ne le dit.

samedi, février 23, 2013

Mouvement...

Je ne sais pourquoi, mais à un moment j'ai pensé que Dieu s'est servi d'un homme Abraham pour être à l'origine d'un peuple. Et que avec Jésus, il y a à nouveau  Un qui est à l'origine d'un autre peuple. Il m'a semblé que dans l'histoire telle qu'elle est racontée par la bible, cela passe souvent de l'expansion (un peuple qui devient "nombreux"à une réduction. Et cela m'a fait penser à une sorte de respiration, une sorte de mouvement, comme si pour faire advenir le "règne" de Dieu, cela passait par ces sortes de phases ou d'étapes..

Dieu crée Adam, à partir de lui les descendants de Caïn et de Seth. C'est une phase d'expansion (le nom de YHWH commença à être connu sur la terre. Mais ces humains là, ne correspondent pas vraiment à ce que l'Eternel attend. Alors réduction drastique: il ne reste avec Noé que la descendance très réduite de Seth. Exit Caïn si l'on peut dire.

Noé assiste à la disparition de son espèce et participe à une nouvelle expansion. Pour que cette expansion soit possible, il y a une loi et une alliance (arc en ciel).

De Noé, on passe à Abraham qui devant quitter son clan se trouve dans la position du fondateur, mais auquel est donné la promesse certes d'un fils mais d'une descendance plus nombreuse que les grains de sable. On retrouve la réduction avec la promesse de l'expansion: le peuple de ceux qui pratiquent la circoncision.

A partir d'Abraham un mouvement un peu différent, mais il y a toujours "Un" choisi.
      Isaac choisi à la place d'Ismaël.
      Jacob choisi à la place d'Esaü.
Expansion de la tribu de Jacob: 12 fils. Un choisi: Joseph.
Séjour en Egypte: Expansion de la tribu de Jacob, réduction de celle ci par pharaon, échec de celui ci (touche pas à mon peuple). Un choisi: Moïse. Un peuple choisi pour aller en Canaan.

Phase d'expansion... l'installation, la royauté.

Phase de reduction: les exils. 10 tribus (royaume d'Israël/Samarie) disparaissent de la scène. 2 tribus malgré l'exil perdurent (Une tribu Juda issue du mariage Jacob/Lea, une tribu Benjamin, issue du mariage Jacob Rachel).

Phase d'expansion: le retour d'une partie des exilés (le reste).

Phase de réduction: Un seul Jésus. Qui crée un nouveau peuple, celui de ceux qui ont le Dieu du peuple Israël comme père.

phase d'expansion.....

Phase de réduction....

Peut être que cela se passe aussi dans notre vie.

dimanche, février 17, 2013

"La vigne de Naboth", 1R 21

Au chapitre 21 du premier livre des Rois, on nous raconte comment le roi de Samarie Achab, qui a une belle résidence, voudrait en quelque sorte avoir aussi un beau jardin qu'il pourrait contempler de sa fenêtre, un jardin qui serait aussi potager et qui permettrait la culture de légumes bio...

 Seulement une partie du terrain appartient à un certain Naboth.

Le roi lui demande gentiment de lui céder son terrain moyennant finances, mais le propriétaire se retranche derrière une loi qui lui interdit de céder ce terrain. Ce refus provoque une dépression chez ce pauvre roi, qui se couche et ne mange plus.
Sa femme apprend ce qui s'est passé; sa femme, c'est madame Jézabel, qui ne connaît pas le Dieu auquel devrait croire son homme, et qui sait que le pouvoir appartient au roi et que ce pouvoir lui donne tous les droits. Elle s'arrange pour faire mettre à mort ce bonhomme, qui non seulement a rendu son mari malade, mais qui surtout est un empêcheur de tourner en rond.

Si j'écris cela, c'est que nous regardons toujours Jézabel comme une vilaine, une méchante, et que nous considérons la malédiction portée contre elle comme normale.
Mais imaginez que notre bon roi Louis XIV, au moment de faire construire le parc de Versailles, apprenne que ce sera impossible car un petit Seigneur du coin possède un lot qu'il ne veut pas céder. Je doute fort que ce petit Seigneur, même armé de son bon droit avec tous les papiers nécessaires, aurait pu s'opposer au Roi. Ce dernier aurait obtenu le terrain d'une manière ou d'une autre; je vous laisse imaginer la manière à votre gré.

Alors, oui, ce qu'a fait Jézabel est mal, mais est-ce que cette réflexion sur la conduite de nos rois ne permet pas de mieux comprendre son geste?

lundi, février 11, 2013

Le sang de Jésus

Dans le Premier Livre des Rois, on raconte comment les prêtres de Baal essayent (mais en vain) d'obtenir de ceux ci, qu'ils acceptent (en le brulant) l'holocauste posé sur l'autel  1R18,28).  Pour y arriver ils se mutilent avec leurs épées, de manière à ce que leur sang se mette à couler. Curieusement cette scène (un peu grand guignol)  a tendance à faire rire, mais il n'en demeure pas moins que c'est un geste fort: donner son sang, comme ultime sacrifice. Cela est d'ailleurs  interdit aux prêtres du vrai Dieu  (Lévitique 21, 5): "ils ne feront point d'incision dans leur chair".Ces prêtres donnent leur sang (donc de leur vie) pour inciter leurs Dieux à se manifester. Ils se donnent en sacrifice, ils donnent la vie qui est en eux. Ce sang a une valeur.

Si je rapporte cet épisode c'est que d'une part Jésus le soir du la Cène donne le vin comme signe de son Sang, et que le vendredi, son sang a coulé par des blessures qui ne sont pas de son fait, mais qui sont provoquées par les coups(mais il y a bien du sang qui coule).

Dans le second Isaïe, il est écrit:il est écrit: Es 53, 4 "et dans ses blessures nous trouvons la guérison", cette phrase peut indiquer que ce n'est pas la blessure en tant que telle qui guérit (contrairement à ce que nous chantons parfois: dans tes blessures cache moi) , mais bien le sang qui en jaillit, qui devient vie pour les hommes.

Ceci devient possible par ce que sang n'est pas un sang qui crie vengeance comme celui d'Abel mais un sang qui parle, un sang qui se veut alliance, un sang qui divinise ceux qui le boivent, un sang versé pour la multitude par amour.

Si on se souvient que le Sang des sacrifices appartient à YHWH, en boire revient à partager quelque chose avec Lui. Ce sang qui devient le le symbole de la Vie (parce que Jésus est sorti vivant du tombeau) , nous permet alors de devenir des Vivants.



mercredi, février 06, 2013

O comme Onction/ C comme consacré


L'Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction. Isaïe 61, 1 cité parLuc 4,18

Il me semble que ce texte d’Isaïe a été lu pendant le temps de l’Avent. Et il s’est trouvé que j’ai senti ou ressenti sur mes épaules cette espèce de poids de la présence de L’autre. Ce n’était pas porter un manteau, quelque chose d’extérieur, même si certains vêtements peuvent épouser le corps et faire presque un avec lui. C’était autre chose, comme si les mots avaient un poids et qu’ils s’incarnaient en moi. De fait depuis cette sensation, que je ne rejette pas mais que je fais mienne, il m’arrive de demander d’avoir ce que certains appellent le don de prophétie et qui serait de trouver le verset dont une personne pourrait avoir besoin pour se sentir exister.

Mais ce texte m’a posé la question sur le rôle d’une onction. Est ce l’onction qui change quelque chose ? Si on reprend l’histoire de Saul, c’est l’onction d’huile faite par Samuel qui fait de lui un prophète, même si cela ne dure pas. L’onction qu’il reçoit le fait à la fois roi et prophète, donc d’une certaine manière représentant de YHWH, un peu comme une icône.

En quoi une onction peut elle changer quelque chose ? Comment passer du dehors au dedans ? D’après le « trésor de la langue française » une c’est le « sacré » de l’huile qui enduit le corps d’une personne, qui rend celle-ci sacrée, différente. Car l’huile sacrée (voir sa composition par exemple dans le livre de l’exode) est certes une huile, mais surtout une huile parfumée, une huile odoriférante et l’odeur cela enveloppe tout et imprègne tout.

L’onction d’huile parfumée est un symbole comme le bain dans le Jourdain en est un autre : celui de la purification. Mais si on admet que la peau est quelque chose qui fait barrière entre le dehors et le dedans, entre l’intérieur et l’extérieur, il faut admettre que l’eau certes nettoie l’extérieur (propreté) mais en même temps, dans certains cas nettoie aussi l’intérieur de tout ce qui y stagne (péché) et redonne si je puis dire la santé (la sanité) à défaut peut être de la sainteté. 

L’huile d’une certaine manière a trois propriétés quand on l’utilise pour le corps. Elle fait briller le visage (psaume 104,5) voir même tout le corps si on pense aux lutteurs. Faire briller le visage est certainement important car c’est une demande des psaumes : « fais sur nous briller ton visage et nous serons sauvés ».

Elle est aussi comme une enveloppe du corps : elle est comme une pellicule qui fait comme une sorte de nouvelle peau. C’est peut être cela qui fait de l’Oint quelqu’un d’autre, qui a un nouveau manteau, une nouvelle fonction, que ce soit la royauté ou la prêtrise.

C’est normalement ce qui se passe symboliquement avec l’onction d’huile du baptême ou les onctions lors d’autres sacrements : confirmation, prêtrise. Il y a là un aspect enveloppant, mais aussi contenant, qui est donc le signe d’une nouvelle fonction.

Mais l’huile a une autre capacité c’est quand même de pouvoir pénétrer au moins partiellement dans la peau, de l’assouplir, de la régénérer de lui faire du bien. Même si la pénétration ne va pas plus loin que l’épiderme, elle est quand même pénétration, elle ne se contente pas d’envelopper, elle va dedans et là elle transforme et normalement elle fait du bien (voir même elle guérit, ce qui explique son importance dans le rituel de guérison de malades). Cette onction guérit ce qui est un des attributs du Sauveur.

Certes dans le verset d’Isaïe, il y a le mot onction, mais il y a surtout le mot consacré et je pense que c’est cela qui est important.

 C’est parce qu’il y a élection que la personne choisie reçoit l’onction qui lui donne d’une certaine manière soit la sainteté qui appartient à Dieu, soit la puissance pour pouvoir manifester ce pourquoi elle a été choisie.

Il me semble que quand Jésus dit que cette phrase le concerne, il veut dire qu’il a comme les rois ou les prêtres reçu l’onction (vue seulement par Jean le Baptiste : la colombe qui est le signe de la présence de l’Esprit).

De ce fait s’il fait de nous des frères, il nous permet parce que comme Lui nous sommes consacrés, de recevoir l’onction de l’Esprit Saint qui fait de nous des rois, des prophètes, des saints.


mardi, février 05, 2013

"Est descendu aux Enfers"




Pour moi c'est plus une remontée des enfers qu'une descente...Mais on peut parler d'une resurection d'Adam et d'Eve.


Jn20, 17 :" Je ne suis pas encore remonté vers mon Père", dit Jésus à Marie de Magdala, le matin de 
Pâques.

Cette phrase est quand même curieuse. Marie ne doit pas le toucher, ni le retenir comme si Jésus avait des choses à accomplir avant  de se manifester à ses disciples: en particulier remonter vers son Père. Ceci pose donc la question qu'a t il fait depuis qu'il a été ressucité ou qu'il est ressuscité? 

Personne ne ne sait quand Il est redevenu vivant dans ce corps différent, qui semble pouvoir traverser les murs et les portes closes, être soit à Jérusalem, soit en Galilée, voir et entendre ce qui se dit. Corps qui se déplace dans l'espace et si on en croit le credo, dans le temps. Descendre dans les enfers, c'est d'une certaine manière aller certes dans un autre lieu,mais aussi dans un autre temps, un temps peut être figé comme un fleuve pris par les glaces et redonner vie à ce temps.

J’ai toujours imaginé que dès la mort sur la croix, la résurrection est à l’œuvre même si on la voit pas avec des yeux d’hommes. Il n’en demeure pas moins que durant ce laps de temps (deux nuits)  Jésus a disparu aux siens, il a été mis au tombeau et la pierre a été roulée. Cela rappelle un peu ce qui s’était passé quand il avait 12 ans, personne ne savait où il était, mais Lui s’occupait des affaires de son Père. Peut être que là, il n’est plus question de discuter avec les docteurs de la Loi, mais de s’occuper de ceux que d’une certaine manière la terre retenait captifs, depuis leur mort. 

La terre (du moins ces sous sols que l'on ne connait pas, mais que les grottes peuvent nous permettre d'imaginer) est le lieu (le shéol) où résident ceux qui sont morts. Cette terre est dangereuse: elle a le pouvoir d'avaler les vivants ((cf Nombres 15, 28_32 où les rebelles à Moïse sont avalés tout vifs). La terre ne produit elle pas les tremblements de terre, les éruptions volcaniques, les tsunamis etc. Certes elle peut être riche (mines) mais ceux qui travaillent dans les entrailles de la terre savent combien c'est risqué de vivre ainsi dans l'obscurité. Alors la terre qui garde les morts en son sein, n'est pas un lieu d'ouverture, de paix et de repos. 

Il est peut être intéressant de penser que celui qui se dit le maitre du Sabbat, est actif durant ce samedi. Les limites de son corps mortel sont abolies. Il peut se déplacer dans le temps et peut être même dans l’espace. Et c’est sur ces deux notions qu’il est intéressant de réfléchir.

Aller chercher tous ceux qui sont morts (c’est ce que raconte cette lecture du samedi saint qui date du 3° ou du 4° siècle) montre que le salut s’étend à toute l’humanité, quelle que soit le moment où elle ait vécu. C’est le hier, le aujourd’hui et le demain qui sont concernés. Il n’y a plus de frontière temporelle si l’on peut dire. Or cela c’est bien l’attribut de Dieu qui est maître du temps. Dire que Jésus est allé sauver tous ceux qui dormaient, les réveiller (au sens de résurrection) montre bien sa toute Puissance.
Quant à la notion de l’espace, c’est plus complexe, car à tout lieu a une représentation plus ou moins complexe, plus ou moins inconsciente.

Le haut c’est l’espace ouvert, c’est le ciel, c’est la lumière. Traditionnellement l’imaginaire en fait la demeure du ou des Dieux. Au dessus de la voute, n’y aurait il pas des êtres vivants qui  à l’image des oiseaux que nous connaissons se déplacent avec des ailes ?

Par contre le bas, les enfers (lieux inférieurs et/ou infernaux) cela renvoie à l’obscurité, à l’absence de lumière, aux entrailles de la terre, mais aussi à des forces immenses indomptées et de ce fait à une possible présence d’entités très fortes mais qui veulent non pas la vie, mais la mort de l’humanité. 

S’allier avec elles c’est faire alliance avec le mal. Ceux qui peuplent ces contrées (et les légendes parlent beaucoup de ces gnomes centrés souvent sur la cupidité et qui veulent du mal aux humains, de ces animaux monstrueux et dangereux, et aussi de divinités maléfiques).

Aller dans ce lieu, ce serait montrer que les forces du mal n’ont pas été les plus fortes, que la Vie ne peut être détruite.

Et cela m’a évoqué un chant : Même dans le tombeau Jésus est vainqueur, même dans le tombeau Jésus est Seigneur » (Communauté du chemin neuf, O mon âme bénis le Seigneur).

Que Jésus « sorte de son tombeau libre et vainqueur » sur le plan symbolique signifie que les forces obscures (qui avaient cru l’avoir annihilé, dévoré) ont été vaincues. Qu’il aille aux enfers (avant même de se montrer vivant aux siens) est un moyen de dire que les puissances d’en bas qui retenaient captifs les hommes depuis toujours, ne le peuvent plus et je pense que c’est pour cela que Matthieu parle des résurrections qui ont lieu dès que Jésus a rendu le souffle. La mort qui est considérée comme du mal est vaincue par la mort de Celui là.

Il y a une sorte de combat perpétuel entre ces deux royaumes, entre la lumière et les ténèbres. Quand Jean écrit : « et les ténèbres ne L’ont pas retenu », peut être veut il signifier que ces forces obscures qui assaillent chaque être humain n’ont pas été capable de Le tuer, de Le mettre à mort. Quand ce même évangéliste fait dire à Jésus dit, qu’une fois élevé de terre il attirera tout à Lui, peut être veut il aussi signifier que tout le mal qui git dans les ténèbres sera comme purifié et montera vers la lumière.

Alors peut être que ce petit article de foi (qui n’est pas dans le Symbole de Nicée-Constantinople) peut nous permettre de comprendre que même s’il s’agit d’un Devenir non complètement Advenu de nos jours, le Mal (et n’est ce pas le message de l’Apocalypse) sera totalement vaincu, totalement détruit ? L’ancien monde s’en sera allé…