Méandres d’une réflexion.
Introduction.
Il s'agit d'une réflexion liée à ce que dit l'apôtre Paul dans la lettre aux romains: Si Dieu est pour nous qui sera contre nous, avec l'idée que ce qui peut arriver de mal n'est pas punition (changement radical d'avec ce qui est véhiculé par le premier testament), mais un signe que désormrais Dieu est avec nous et non pas contre nous.
Aujourd’hui, il ne viendrait plus à personne (enfin en principe) d’attribuer à un Dieu vindicatif les différentes épidémies qui nous tombent dessus ou les dérèglements climatiques et leurs conséquences ; nous n’avons rien fait de « mal » (encore que pour le dérèglement climatique il y a une part de responsabilité lié à la convoitise donc au péché), mais nous sommes conscients de notre responsabilité et de notre (ou de nos) fautes. Simplement nous n’allons pas nous tourner collectivement vers un Dieu pour faire amende honorable et implorer qu’il nous délivre de ce ou de ces fléaux. Or cette attitude est relativement récente. Le texte du vœu qui a permis l’édification du sacré cœur est parlant. Il date de 1870, année de la commune.
« En présence des malheurs qui désolent la France et des malheurs plus grands peut-être qui la menacent encore. En présence des attentats sacrilèges commis à Rome contre les droits de l'Église et du Saint-Siège, et contre la personne sacrée du Vicaire de Jésus-Christ nous nous humilions devant Dieu et réunissant dans notre amour l'Église et notre Patrie, nous reconnaissons que nous avons été coupables et justement châtiés. Et pour faire amende honorable de nos péchés et obtenir de l'infinie miséricorde du Sacré-Cœur de Notre-Seigneur Jésus-Christ le pardon de nos fautes ainsi que les secours extraordinaires, qui peuvent seuls délivrer le Souverain Pontife de sa captivité et faire cesser les malheurs de la France. Nous promettons ne contribuer à l'érection à Paris d'un sanctuaire dédié au Sacré-Cœur de Jésus. »
Ce changement d’attitude qui va de pair avec le recul de la représentation d’un dieu de vengeance est en contradiction avec le message véhiculé par l’ancien testament et une partie du nouveau (Apocalype). Cela doit nous permettre d’accéder à une spiritualité centrée sur l’amour et non sur la peur. Je n’emploie pas le mot crainte, car pour moi ce mot est différent du mot peur : je peux craindre de faire du mal à quelqu’un que j’aime et la crainte est une relation dans la quelle je désire ne pas faire de mal à l’autre parce que je l’aime. Le moteur n’est pas la peur, mais l’amour.
Cependant l’idée véhiculée par le Pentateuque et les livres historiques : désobéir entraine la mort reste malgré tout très prégnante. Toute perte (que ce soit l’Eden ou la terre promise) est interprétée dans le sens d’une punition. Et l’homme malgré sa tête dure et sa nuque raide, finit bien, à croire cela ? à savoir toute catastrophe est conséquence d’un acte mauvais de sa part.
Ce qui renforce le pouvoir de cette interprétation négative, c’est que tous nous avons au plus profond de nous fait l’expérience de la perte d’un lieu où nous étions bien, que nous avons du abandonner et qu’il est impossible de retrouver. Je veux parler ici de l’expérience de la naissance. Quitter un lieu sécurisant où tout est donné, pour avoir à se battre (à travailler) pour vivre, peut compte tenu des sentiments très peu différenciés qui sont en nous pendant les premiers mois de la vie (amour et haine, désir de destruction, envie, mais aussi culpabilité et désir de réparation) nous conduire à imaginer que cette perte et toutes celles qui ont suivi sont des conséquences de quelque chose de mal. Or l’enfant petit confronté au « non » parental, comprend très vite que la sanction est liée à quelque chose qu’il n’aurait pas du faire. Il ne peut comprendre que souvent le non est là pour son bien.
Une grande partie de l’éducation va renforcer cette croyance, d’autant que l’enfant n’a pas les moyens intellectuels de remettre cela en cause. Il se crée un véritable réflexe conditionné, qui crée des liens de causalité (qui devraient être remis en cause), qui surtout dans les familles pathologiques crée une sorte de perversion de la pensée : comment sortir du « c’est de ma faute » ou éventuellement si la paranoïa s’en mêle, pourquoi m’en veut-il ? .
Le message véhiculé par jésus est très différent : le malheur est une donnée qui oblige à ouvrir les yeux sur soi et sur le monde et à se convertir, c’est à dire à changer d’attitude. Avec lui arrive normalement un changement total de regard : Dieu qui a donné son fils ne nous veut pas de mal, le temps de la punition est passé, le monde nouveau est déjà là, mais nous laisserons nous convaincre ;
Le dernier billet suivant : Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous, Rm8, 31 est en fait la réponse à : comment sortir de ce conditionnement.
Je voudrai donc présenter une sorte de genèse de ce sentiment lié à notre humanité (naissance et prématurité du bébé qui reste dépendant) qui étant renforcée par le discours religieux va conduire à une sorte de réflexe conditionné : il m’arrive quelque chose de mal, donc c’est de la faute, j’ai offensé quelqu’un et je dois reconnaître ma faute (éventuellement en inventer une) et expier. Or si jésus est venu pour montrer le chemin, pour être le chemin, peut-être que ce fonctionnement aurait du changer depuis fort longtemps ; peut-être aurions nous du lier obéissance et amour et ne pas tout centrer sur l’obéissance et la peur.
6 commentaires:
Un grand merci d etre disponible pour eclairer ceux et celles qui sont a la recherche du < Pourquoi
moi>!!!
Depuis le moi de Fevrier 2009 J'ai une sorte de sunamie qui me dechire, sans vraiment savoir le pourquoi de toutes ces mauvaises experiences,Je ne suis pa loin du cas de Job...
Je vous remercie de m'avoir eclaire dans ce verset;
C'est une tres bonne actio que vous etes entrain de faire, Pour notre Seigneur Jesu-Christ.Croyez- notre monde en a besoin.
Que le Dieu d'Israel vous benisse
Jasmine Jean
Si je comprends bien vous souffrez physiquement et du coup psychiquement beaucoup.
Excusez ma curiosité, mais qu'est ce qu'un sunamie?
amicalement et merci pour votre commentaire.
il s'agit de "tsunami" , en japonais: "TSU" et "NAMI" c. à d. "vague de port"
il s'agit de "tsunami" en japonais: "TSU" et "NAMI" c. à d.: vague de port.
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