les deux mots n'ont rien à voir, c'est juste pour donner un titre.
Humilité:" revêtez l'humilité comme un manteau de travail" dit Pierre dans sa première lettre: 1P 5, 5. Ma première réflexion a été que si ma mère mettait toujours un tablier (vêtement de travail) quand elle faisait la cuisine, moi je ne le fais jamais. J'ai peut-être trop mis de blouse quand je travaillais dans la recherche en chimie: je préfère me salir et me changer ensuite plutôt que mettre un vêtement spécifique.
Du coup, cette phrase m'a interpellée et je l'ai bien aimée. Revêtir l'humilité ce n'est pas si facile, mais c'est important. C'est aussi accepter de ne pas porter un jugement sur l'autre (sur l'acte peut-être mais pas sur la personne). C'est accepter se sortir d'une certaine image de soi que l'on a, ce qui ne veut pas dire quelle est mauvaise. Les dons que l'on a reçu on les a reçus, mais on en n'est pas propriétaire.
Alors l'idée de mettre l'humilité comme un vêtement de travail c'est l'idée que suivant ce que l'on fait, on peut le mettre ou l'enlever (ce qui me plait assez: l'humilité comme un bleu de travail que l'on enlève quand on quitte son lieu de travail, quand on rentre à la maison).
Seulement voilà, le chrétien, celui qui se dit disciple de celui qui se décrit comme "doux et humble de coeur", peut-il avoir comme deux vies? Une vie avec l'humilité et une vie sans? Je ne le crois pas. Quand on choisit ce vêtement là et bien il faut apprendre à le porter en tout temps, quitte à en changer quand même quand il est trop sale..
Pardon: je pensais à ces confessions d'autrefois: "mon Père je m'accuse de... "On se charge d'un tas de péchés que parfois j'aurais tendance à appeler des pécadilles, mais finalement on ne s'occupe que de soi, de sa petite âme qu'il faut laver ou faire laver, mais on ne s'occupe pas de sa relation à l'autre, car si on a commis telle ou telle faute, c'est bien parce que derrière il y a la relation avec quelqu'un.
Peut être que si on a menti, c'est que l'on a peur de la réaction de son père ou de sa mère, et que si l'on a peur c'est qu'il peut y avoir de la violence dans la relation.
Alors faut il pardonner cette violence systématiquement parce que Jésus a dit: "pardonne leur parce qu'ils ne savent pas ce qu'ils font" (sauf que en général un adulte sait très bien ce qu'il fait à son enfant et dans quel but), la comprendre (ce qui est impossible pour un enfant qui s'en sent responsable et coupable) ou apprendre à prier pour changer soi-même (et là le sacrement peut avoir son sens), prier pour l'autre (qui est victime de ce comportement), et finalement ne pas trop s'en vouloir, c'est à dire de se pardonner, de se regarder avec amour envers et contre tout et se savoir aimable.
Mais apprend-on cela aux enfants qui viennent demander ce sacrement pour la première fois? Pourquoi insiste-t-on sur le coeur pur plus que sur le coeur capable d'aimer?
1 commentaire:
À propos de la phrase de Pierre sur l'humilité, je me demande si c'est à interpréter comme quelque chose qu'on pourrait mettre Et enlever…
Tu dis d'ailleurs la même chose…
Pour ma part, je l'entends surtout comme le fait que l'humilité est une sorte de travail constant comme si c'était sans cesse à faire et à refaire.
Par ce que, notre grandeur d'homme, d'être humain, ( parce qu'au final il y a une belle grandeur de l'homme, d'une beauté de création et/ou d'existence) peut très vite tourner en orgueil et prétention. C'est-à-dire nous rendre petits et mesquins…
donc il y a quelque chose à revêtir sans cesse pour reconnaître que tout est donné mais que nous sommes plus dépositaires que propriétaires.
Ça serait plus facile d'être propriétaire de pouvoir faire tout ce que l'on veut…
C'est plus difficile d'être locataire et d'entretenir comme un propriétaire… Ce qui ne nous appartient pas…
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